Description du projet: Le soutien durable du programme « Information scientifique » de swissuniversities permettra la stabilisation et la transformation d’un projet en un service bien établi. En outre, l’infrastructure technique devra être améliorée. Ce développement ultérieur est nécessaire pour progresser dans les années à venir dans le domaine de l’interopérabilité. Enfin, d’autres sous-projets seront mis en place, pour que la plupart des manuscrits de Suisse considérés aujourd’hui comme pertinents puissent être publiés en ligne jusqu’en 2020.
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Cologny, Fondation Martin Bodmer, Cod. Bodmer 706
Papier · 121 ff. · 11 x 27.5 cm · probablement Gujarat · XVe siècle (?)
Kalpasūtra, ou Livre de rituels
Ce manuscrit non relié contient l’un des textes les plus copiés de la tradition de la branche shvetambara du jaïnisme, le Kalpasūtra, qui était très populaire dans toute l’Inde depuis le XIVe siècle. Il s’agit d’une collection d’histoires de la vie des grands Tīrthaṅkāras. Ce manuscrit, copié en devanagari, débute avec la vie de Mahāvīra Jīna, et se poursuit avec les biographies de Pārśvanātha et de Neminātha. Le texte est incomplet, les feuillets manquants (32, 85, 97, 103 et 125) qui étaient peints, ont dû être vendus séparément. Toutefois leurs sujets peuvent être reconstitués grâce à la comparaison avec des manuscrits semblables. Les peintures qui se trouvent toujours dans cet exemplaire (1v, 7r, 9v, 16v, 17v, 21r, 45v, 47v, 51r, 58r, 62v, 70r, 71v, 72v, 77v, 78r, 81v, 92r) représentent les événements les plus importants des vies des figures du Kalpasūtra. D’après le style de ces peintures, le manuscrit doit dater de la fin du XVe siècle. (ser)
Papier · 82 ff. · 21 x 31 cm · Inde du Nord, aux environs de Kedarnath · entre 1700 et 1800, probablement vers 1800
Kedārakalpa
Ce manuscrit du XVIIIème siècle, appelé le Kedārakalpa, constitue une partie du Nandīpurāṇa. Il décrit et représente en 61 miniatures raffinées le pèlerinage religieux d’un groupe de yogis dans l’Himalaya, dans la région de Kedarnath. Il s’agit d’un texte du shivaïsme – dont la divinité principale est Shiva. L’objectif premier de ce texte est d’inciter les lecteurs à accomplir ce pèlerinage sacré à Shiva. (ser)
Papier · III + 476 + II ff. · 9.3 x 14.5 cm · Cachemire et Vṛṇdavan · 1776 ou 1777
Collection de textes en lien avec la vénération de Vishnou
Il s’agit d’un manuscrit composite, copié en écriture devanagari teintée de style du Cachemire, qui réunit un certain nombre de textes rituels en lien avec la vénération de Vishnou. 1. (ff. 1_1r-1_6r) Textes préparatoires et rituels (sans titre), commençant avec une série de pratiques rituelles probablement d’influence Pancharatra, à savoir des nyāsas et des dhyānas, soit l’attribution de divinités et de syllabes aux différentes parties du corps et la visualisation de la divinité principale. 2. (ff. 1_6r-1_149v) Bhagavadgīta: le texte principal de ce recueil. Le Bhagavadgīta (« Chant du Seigneur »), qui est une partie du Mahābhārata, livre 6 à 18, est l’un des textes les plus copiés de la tradition hindouiste, et cette partie de l’épopée du Mahābhārata survit dans un très grand nombre de manuscrits. 3. (ff. 2_1r-2_107v) Copies d’autres parties du Mahābhārata, Śāntiparvaṇ, qui sont toutes en lien avec Vishnou. 4. (ff. 3_1r-6_31v) Deux parties du Pāñcarātrika Sanatkumārasaṃhitā, en lien avec la vénération de Vishnou, et des mantras incluant (ff. 4_1r-4_21r) Pāṇḍavagītāstotra, (ff. 5_1r-5_20v) Gopālapaṭala, (ff. 6_1r-6_23r) Gopālalaghupaddhati et d’autres textes. 5. (ff. 7_1r-7_37v) Parties de tantras, a. Saṃmohanatantra, traitant de la vénération de Vishnou, c’est à dire Gopālasahasranāmastrotra; b. Gautamītantra, la partie appelée Gopālastavarāja. 6. (ff. 8_1r-10_8r) Deux textes différents: 1. Niṃbarkakavaca, qui est un produit de la dévotion de la lignée de Nimbarka des vishnouites. 2. Partie de textes rituels de Sāmaveda, traitant de cinq saṃskāras, ainsi que divers mantras védiques, comme Gāyatrī, dans ses formes vishnouites. 7. (ff. 11_1r-11_11v) Partie du Bhaviṣyotarapurāṇa traitant de la dévotion des pierres liées à Vishnou venant de la rivière Gaṇḍakī (dont le nom commun est shaligram). Le manuscrit contient 3 titres enluminés et 12 miniatures qui pour la plupart représentent Krishna. D’après le colophon (ff. 11_11v-11_12r), le texte a été écrit au Cachemire, dans un monastère nommé Ahalyamath, en 1833 Saṃvat, soit 1776 ou 1777 de l’ère chrétienne, par une personne appelée Gaṇeśa[bhaṭṭa?] Nandarāma. Toutefois la deuxième partie du colophon (manquant partiellement) lie l’histoire du manuscrit à Vrindavan. (ser)
Cologny, Fondation Martin Bodmer, Cod. Bodmer 728-3
Papier · 1 f. · 6.5 x 17.6 cm · nord-ouest de l’Inde · XIXe siècle
Śrīyogarāja, Guhyaṣoḍhā
Ce texte intitulé Guhyaṣoḍhā , écrit par Śrīyogarāja (ce nom honorifique signifie « Glorieux roi du yoga »), est en partie basé sur un très ancien texte tantrique nommé Rudrayāmal. Guhya[kālī]ṣoḍhā / Guhyaṣoḍha signifie un texte contenant une séquence de mantras qu’un tāntrika doit réciter pour se « purifier » et le mantra qui précède la récitation du « mantra de base » (root-mantra) de la déité. Ce texte se situe à la rencontre de l’hindouisme et du bouddhisme. (ser)
Papier · 2 pp. · 23 x 19 cm · s.d. [Paris, vers janvier 1797]
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Pour Mr La Rochelle jouant Brid’oison. En cas de bruit à la fin, autographe signé
Représentée pour la première fois le 27 avril 1784, la comédie La Folle Journée, ou Le Mariage de Figaro, vive satire de la société d’Ancien Régime et des privilèges nobiliaires, préfigurait le déclenchement de la Révolution française, dont elle participa sans doute à l’avènement. Remontée sur plusieurs scènes parisiennes après la chute de la monarchie en 1792, elle vit toutefois ses chants de conclusion modifiés par Beaumarchais. Le couplet final du juge bègue Don Gusman Brid’oison, qui s’achevait en 1784 par Tout fini-it par des chansons, s’adapta aux difficultés du temps : Pour tromper sa maladie, / Il [le peuple] chantoit tout l’opera : / Dame ! il n’sait plus qu’ce p’tit air-là : / Ca ira, ça ira... Mais après la chute de Robespierre et la réaction thermidorienne, ces paroles faisaient bondir la jeunesse muscadine, comme les précédentes avaient fait réagir les sans-culottes. Les représentations étant perturbées par ce public turbulent, Beaumarchais confia à La Rochelle, l’acteur tenant le rôle de Brid’Oison, une fin alternative, à réciter en cas de bruit. Cette variante, demeurée inédite jusqu’à sa récente publication, était un éloge à la liberté d’expression et au sang froid de la raison contre le stratagème des cabales idéologiques. (duc)
Ludwig van Beethoven, Missa solemnis op. 123, Gloria (esquisse). Partition autographe
Selon Beethoven, il s’agit de son « œuvre la
plus accomplie ». Elle célèbre l’intronisation au siège archiépiscopal
d’Olmütz, en 1818, de l’archiduc Rodolphe, son élève et son protecteur. La
Messe a été commencée en 1818 et terminée trois ans après cette cérémonie et
envoyée au cardinal-archiduc le 19 mars 1823. La Messe en ré
veut exprimer et communiquer un état d’âme, une Stimmung
religieuse, ce sont les propres mots du compositeur. Ecrite pour grand
orchestre, elle comprend cinq rythmes (Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus,
Agnus Dei). Les divisions du Gloria, imposées par
le sens du texte, forment une sonate en une partie :
allegro en ré, Gratias en si bémol, et
retour à l’allegro ; puis le
larghetto et, comme troisième mouvement, l’allegro,
Quoniam, la fugue, In gloria Dei Patris,
avec retour cyclique au thème du Gloria dans le ton
principal. La musique commente le texte : acclamation royale, gratitude
émue, Toute-puissance divine ; puis, en contraste : prière, cri et
murmure des suppliants d’ici-bas (misere nobis). Acheté à Sotheby’s, Londres, 4 février 1952. (bib)
Gustave Flaubert, Le Chant de la Courtisane, manuscrit autographe
Malgré les ratures apparentes, il s’agit de la version achevée de ce texte sans titre, constitué de six paragraphes sur deux feuillets, relié plein maroquin rouge. Il a été produit par Flaubert au plus tôt lors de son voyage en Orient avec son ami Maxime du Camp (1849-1851), même s’il semble plus probable de le dater de son retour en France, en 1851, moment à partir duquel il consacre sa vie à l’écriture. Désigné par la suite sous le nom Le Chant de la Courtisane, ce poème en prose à la tonalité humoristique n’a pas fait l’objet d’une publication par Flaubert. Il condense néanmoins ses enjeux d’écriture : l’œuvre témoigne de la fascination de l’auteur pour la culture et les paysages orientaux qu’il souhaite rendre avec un souci de réalisme. Un carnet de voyage qui recueille ses observations et sensations, nourrissant directement son œuvre fictionnelle. Le lexique utilisé révèle une certaine érudition et un souci d’exactitude, procédés qui annoncent Salammbô. Martin Bodmer a acheté ce manuscrit provenant de la collection Paul Voute (qui en avait publié un fac-similé en 1928), à la Libraire Blaizot. (exq)
Gustave Flaubert, chapitre explicatif de Salammbô , autographe
Enoncé par Flaubert dans sa correspondance comme un chapitre explicatif de Salammbô, ce manuscrit est constitué de 28 feuillets, tous numérotés à l’exception du dernier, qui contient des annotations sur les dieux. Il figure dans une chemise où Flaubert a inscrit le titre de l’œuvre et une date, 1857, qui correspond au début de la rédaction de Salammbô. Le chapitre, quant à lui, est postérieur à 1857 : il a en effet été conçu après une importante phase de documentation nécessaire à son projet, et un voyage à Carthage. A son retour, en 1858, l’écrivain travaille sur un chapitre qui serait « la description topographique et pittoresque de la susdite ville avec exposition du peuple qui l’habitait, y compris le costume, le gouvernement, la religion, les finances et le commerce, etc. » (lettre à J. Duplan, datant du 1er juillet 1858). Malgré un certain nombre de corrections et d’additions marginales, il s’agit de la version aboutie du texte qui sera finalement écartée du roman, même si les informations seront utilisées de façon éparse dans l’économie de l’œuvre. Ce chapitre est révélateur de la méthode de travail de l’auteur. Il se caractérise par son érudition encyclopédique et par un souci du détail, qui mettent en lumière les enjeux à l’origine de la genèse de Salammbô : celui de reconstituer la ville de Carthage, alors disparue. C’est en novembre 1949 que Martin Bodmer a fait l’acquisition de ce manuscrit chez le libraire Blaizot. (exq)
Victor Hugo, Oh ! N'insultez jamais une femme qui tombe, autographe signé
Ce célèbre poème, vraisemblablement composé le 6 septembre 1835, est inclus dans le recueil Les chants du crépuscule paru la même année. Hugo y dénonce la condition des prostituées par le registre pathétique : il nous invite en effet à compatir, plutôt que mépriser celles tombées dans la « fange ». Ce lexique symbolique est détourné de son sens culpabilisant, désignant habituellement la souillure morale, pour exprimer le courage de celles qui ont lutté longtemps sous la fatalité du « fardeau » de misère avant d’y succomber. Loin d’un manichéisme moralisateur, Hugo partage la faute populairement attribuée à ces femmes autant « à toi, riche ! à ton or », pointant du doigt l’injustice d’un système social coupé de toute répartition des richesses, qu’« à nous », chaque citoyen, dont le regard ne se nourrit pas assez de charité. Le manuscrit présente une petite variante du texte imprimé, puisqu’on y lit : « s’y retenir longtemps de leurs mains épuisées », au lieu de « s’y cramponner longtemps ». (giv)
Victor Hugo, Ô madame ! pourquoi ce chagrin qui vous suit, autographe signé
Les seize vers composant ce passage forment la sixième et dernière partie du poème « Dans l'église de *** », inclus dans le recueil Les chants du crépuscule de 1835. Riche de plusieurs thèmes s’entremêlant, le poème oppose la probité d’une femme en prière au cœur d’une église désertée aux jouisseurs de la ville, nihilistes courant « d'ivresses en ivresses ». Hugo surprend cette âme chaste en plein malheur, implorant l’aide du Seigneur pour la sauver d’une tristesse envahissante. Dans cette dernière partie (VI), l’écrivain enrichit son soutien chrétien (Votre âme qui bientôt fuira peut-être ailleurs / Vers les régions pures, / Et vous emportera plus loin que nos douleurs, Plus loin que nos murmures !) d’un dernier quatrain angélique et serein : Soyez comme l'oiseau, posé pour un instant / Sur des rameaux trop frêles, / Qui sent ployer la branche et qui chante pourtant, / Sachant qu'il a des ailes ! (giv)
Papier · 4 pp. · 25 x 19.9 cm · Washington · 10 juillet 1848
Abraham Lincoln, Lettre à son associé et disciple William H. Herndon, manuscrit autographe signé
Dans cette lettre à son jeune associé William H. Herndon (1818-1891), demeuré à la tête de leur étude d’avocats de Chicago, le député whig Abraham Lincoln, sur le point de perdre son mandat au Congrès, livre une leçon de philosophie politique. Fatigué par des mois de batailles politiques contre la « guerre mexicaine », blessé par des propos « exceedingly painful » tenus par son ami (qu’il décrit comme « a labourious, studious young man »), le futur président américain délivre son enseignement « so Lincolnian » : « The way for a young man to rise is to improve himself every way he can, never supecting that any body wishes to hinder him ». (duc)
Papier · 4 pp. · 20 x 30.5 cm · Paris · 21 janvier 1628
François de Malherbe, Lettre à son cousin François de Malherbe, manuscrit autographe signé
Alors que le cardinal de Richelieu a mis le siège autour La Rochelle,
par terre et mer, depuis septembre 1627, le poète François de Malherbe, très
proche du pouvoir, rapporte à son cousin normand les décisions et orientations
du conseil royal afin d’apaiser ses inquiétudes. A ses yeux, nul souci à se
faire : le roi d’Angleterre n’est qu’un monarque de second rang, incapable
de se mesurer militairement à la France pour soutenir les Huguenots de La
Rochelle. Quant au péril réformé, il vivrait ses heures dernières, Malherbe
estimant « que la Huguenoterie court fortune par toute l’Europe
d’estre voisine de sa fin ». (duc)
John Stuart Mill, Note on Freedom of Speech, autographe signé
A la suite des philosophes des Lumières, les esprits libéraux – dont Mill fait partie – désignent la liberté d’expression comme un droit fondamental de l’Humain. Sur ce petit autographe, avec cachet à sec « JSM », composé de trois folios destinées à l’envoi, le philosophe recopie un passage de son célèbre « On Liberty » de 1869, tiré du chapitre II : « Of the Liberty of Thought and Discussion ». Mill y souligne que l’humanité n’aurait pas davantage le droit de réduire au silence une opinion isolée que celle-ci de faire taire l’humanité si elle en avait le pouvoir. Ce billet avait été acquis par l’écrivain Stefan Zweig en 1923, avant d’être la propriété de Martin Bodmer. (giv)
Arthur Rimbaud, Jeunesse II-IV, manuscrit autographe
Ce manuscrit autographe d’Arthur Rimbaud
(1854-1891) contient un fragment d’un poème. Composées sur le recto d’un feuillet,
trois sections sont numérotées en chiffres romains, de II à IV et dotées d’un
titre, à l’exception de la dernière (IV). Bien que l’ensemble soit rédigé en
prose, l’appellation « sonnet » (II) pourrait provenir de la forme de
l’extrait en question, présenté en quatorze lignes. Le premier paragraphe
comprend le signe +, qu’il est difficile d’interpréter et qui laisse suggérer
que Rimbaud souhaitait le retravailler. La numérotation laisse supposer que ces
trois parties forment un tout homogène, avec la section
Dimanche (I, manuscrit de la BNF), constituant ainsi le
poème Jeunesse. Des inscriptions allographes postérieures à
1886 sont visibles : dans le coin supérieur gauche figure l’annotation
Illuminations qui témoigne de la volonté de rattacher ces
passages au recueil poétique éponyme, dont l’édition originale date de 1886. Le
poème Jeunesse comportant les quatre sections est publié
pour la première fois par Vanier en 1895, à la suite des Poésies complètes,
comme complément aux Illuminations. (exq)
Jean-Jacques Rousseau, Lettres écrites de la montagne (lettre VII), second brouillon, autographe
Les Lettres écrites de la montagne forment le dernier ouvrage de Rousseau publié de son vivant. Pour la première fois, le philosophe intervient directement dans les affaires de Genève. Elles contiennent au-delà du propos constitutionnel des développements sur l’esprit de la Réforme ainsi qu’une défense du Contrat Social. La lettre VII d’où est tirée ce feuillet soutient le droit de représentation lorsqu’il s’agit de corriger les abus du Petit Conseil, et conseille aux Bourgeois réunis en Conseil Général de refuser toute nouvelle élection de magistrats si ceux-ci s’entêtent à outrepasser les droits que leur allègue la Constitution. Ces Lettres seront censurées à Genève comme à Paris. Le document présent provient de la collection Ch. Vellay (Achat par Martin Bodmer en 1926) et comporte le brouillon de deux passages des Lettres, le premier figurant dans l’édition originale (Amsterdam, M. M. Rey, 1764), le second dans l’édition des Œuvres complètes de la Bibliothèque de la Pléiade. (giv)
Papier · 1 p. · 6.8 x 19.1 cm · s.d. [Ferrare, 1576]
Torquato Tasso (1544-1595), strophe XVII, 42 de la Gerusalemme liberata, autographe
Provenant du célèbre « Code Gonzague » (conservé à la Biblioteca Ariostea de Ferrare), cette « paperolle » est un manuscrit de travail, pour un passage ajouté au grand poème du Tasse achevé l’année précédente. Ayant soumis son manuscrit original à plusieurs humanistes et lettrés de haut vol, le poète tint compte de certaines de ces critiques ou conseils, en révisant ses vers durant l’été 1576. Certaines strophes furent profondément retouchées, voire complétement réécrites. La strophe 42 fut l’une des plus retravaillées, à tel point que le Tasse dut coller dans le manuscrit cette petite bande de papier contenant la version définitive du texte. Le texte en lui-même décrit l’attitude et les pensées de la princesse musulmane Armide, qui s’apprête à haranguer le calife et ses armées pour les inciter à combattre à mort les croisés et la venger ainsi du héros chrétien Renaud qui l’a abandonnée. (duc)
Delémont, Musée Jurassien d'Art et d'Histoire, MJ.1950.20
Parchemin · 275 ff. · 39.5 x 26 cm · 1502-1794
Registre généalogique des chanoines du diocèse de Bâle, 1502-1794
Ce registre de 275 feuillets contient les armoiries des chanoines du diocèse de Bâle depuis l'élection de l'évêque Christophe d'Utenheim, en 1502, jusqu'à celle du dernier prince-évêque, François-Xavier de Neveu, en 1794. Pendant trois siècles, des peintres dessinent ainsi sur des pages de parchemin 2'300 armoiries en couleurs. Dès 1682, des arbres généalogiques complets apparaissent, prouvant que les dignitaires ecclésiastiques bénéficient des seize quartiers de noblesse requis. (pic)
Disentis, Romanische Bibliothek des Klosters Disentis, M 138
Papier · 46 ff. · 16.5 x 10.5 cm · 1ère partie (ff. 1-18b) 1591; le reste 1593
Trois drames de Haute-Engadine
Le manuscrit contient deux fragments en putèr (dialecte de Haute-Engadine) Histoargia dalg arik huͦm et da lazarus, ff. 1a-18b, achevé en 1591, et La Histoargia da Joseph (…), ff. 19a-38b, où le copiste Jacob ou Jachiam Ger a inséré à plusieurs reprises la date de 1593. Celui-ci continue son travail avec la transcription du drame La Histoargia da las dysch Æteds « Histoire des dix siècles » (f. 40a-f. 42b), dont seul le début est conservé (vers 1-157). Il s’agit du plus ancien texte conservé de l’Histoargia dalg arik huͦm et da lazarus. (dar)
Disentis, Romanische Bibliothek des Klosters Disentis, M 156
Papier · 170 ff. · 19 x 13 / 20 x 16 cm · 1e partie (ff. 1-78) 1623; 2e partie (ff. 79b-136b) 1618; 3e partie (ff. 137a-164a) 1620
Cinq drames de Haute-Engadine
Le manuscrit contient les cinq drames en putèr (dialecte de Haute-Engadine) [La histoargia dalg filg pertz] f. 1a-36a (le début manque, témoin unique); üna historgia da hechastus f. 36a-78b (témoin unique); [La histoargia da Joseph], f. 79b-99a; Vna bela senchia historgia da questa sainchia duonna süsanna (…) f. 100a-136b (le plus ancien témoin de ce texte), VNA BELA HISTORGIA dauart la Mur dalg Cchiaualÿr valantin et Eaglantina filgia dalg Araig Papin, f. 137a-164a (témoin unique); f. 164b fragment d’une chanson: Baruns ludat ilg Signer (= Chiampell, psaume 29). Le copiste du manuscrit est Peder Traviers (dans diverses formes). La datation des différentes parties se fonde sur les indications du copiste qui se trouvent pour la plupart à la fin d’une pièce. (dar)
Disentis, Romanische Bibliothek des Klosters Disentis, M 286
Papier · 224 pp. · 17.5 x 14.5 cm · 1719
Cudisch dil viadi de Jerusalem
Contient la traduction en romanche du « Jerusalemer Reise » du curé et plus tard abbé de Disentis, Jacob Bundi (pp. 1-122); il s’agit du plus ancien des 25 manuscrits connus contenant cette traduction rédigée en 1701. Après une page blanche à l’origine suit une page avec l’alphabet allemand (p. 124), puis 88 pages numérotées, en écriture allemande, avec des instructions pour la plantation de diverses plantes. Selon la dernière page (p. 212), il s’agit de la copie d’une œuvre « Getruckt zu Cölln / Bey Heinrich Netessem (= Nettesheim) / in Margarden gaßen Im/ Jahr 1601. Geschriben im Jahr 1719 / den 5. Martij / P.C. Berchter ». (dar)