Genève, Bibliothèque de Genève, Ms. lat. 7
Manuscript title: Concordance verbale de la Bible
Support: parchemin
Extent:
(I) garde ant. + 393 folios + (II) garde post.
Format: 290 x 220 mm
Foliation: foliotation partielle au crayon ; foliotation moderne à l’encre rouge, suivie ici
Collation: cahier-type : sénion (12 folios); signatures; réclames
Page layout:
réglure à la mine de plomb, quatre colonnes, 57 à 60 lignes
Writing and hands:
écriture gothique
Decoration:
- lettrine C (f. 1r) de la préface ornée, peinte en bleu et rouge avec une grande hampe descendant jusqu’au bas de la page, composée de segments bleus et rouges
- lettrines des lettres de l’alphabet, de A à Z, peintes en bleu et rouge, et ornées de filigranes
- signes de paragraphes peints en rouge ou bleu devant chaque mot faisant l’objet d’un article
- titres courants
Binding:
reliure du XVIIIe siècle en veau brun sur plats cartonnés estampés de différents motifs, formant neuf compartiments (quatre carrés dans les angles et cinq rectangles), 6 nerfs, quatre fleurons estampés insérés dans les entrenerfs, inscription au dos en lettres dorées : CONCORDANTIAE / LATINAE / 1307; tranchefiles. A la fin du XVIIe s., ce manuscrit était recouvert de « bois ferré » (cf. Catalogue des livres de la Bibliothèque rédigé à partir de juin 1697, Arch. BPU, Dk 4, f. 116v)
Contents:
La concordance de la Bible contenue dans ce manuscrit correspond à la quatrième version de ce projet entrepris par les dominicains du couvent Saint-Jacques à Paris (voir M. Albéric, p. 472).
Le but d’une concordance biblique était de retrouver les différents emplois d’un même mot à travers tous les livres de la Bible. La première version, dite « concordance d’Hugues de Saint-Cher » ou « concordance de Saint-Jacques », indique pour chaque mot classé par ordre alphabétique la référence du livre biblique, du chapitre et du passage où il est employé (chaque chapitre étant divisé en sept parties égales désignées par une lettre de l’alphabet de « a » à « g »), sans citation textuelle. La deuxième version, dite « concordance anglaise », reprend le même système mais ajoute une longue citation textuelle. La troisième version, dite « concordance de Conrad d’Halberstadt », améliore le système en ne donnant qu’une citation courte, d’où un usage plus facile. La quatrième version se distingue par le fait qu’elle divise les chapitres courts en quatre parties désignées de « a » à « d » (et non plus en sept parties).
Ce Ms. lat. 7 de la BGE constituerait un deuxième exemplaire de cette quatrième version (autre exemplaire : le Ms. 61 de la Bibliothèque municipale de Douai, cf. M. Albéric, p. 472).
« Le nom de Hugues de Saint-Cher [dominicain, † 1263] est associé aux premières réalisations médiévales de Concordances et de Correctoires bibliques. C’est au couvent Saint-Jacques de Paris, avant 1239, que fut réalisée une concordance, connue par dix-huit manuscrits, où les occurrences d’un mot sont signalées par renvoi au livre biblique correspondant ; les divisions par chapitres sont celles qu’avaient mises au point les maîtres parisiens entre 1195 et 1220. Sept lettres de A à G indiquent la position approximative du mot dans chaque chapitre. » (cf. Jean Longere, « Hugues de Saint-Cher », dans Dictionnaire des Lettres françaises. Le Moyen Age, Paris, Ed. Fayard, 1992, p. 695-697)
Voir aussi : J. Gribomont, « Bibelkonkordanzen », dans Lexikon des Mittelalters, t. II (1983), col. 44.
Le but d’une concordance biblique était de retrouver les différents emplois d’un même mot à travers tous les livres de la Bible. La première version, dite « concordance d’Hugues de Saint-Cher » ou « concordance de Saint-Jacques », indique pour chaque mot classé par ordre alphabétique la référence du livre biblique, du chapitre et du passage où il est employé (chaque chapitre étant divisé en sept parties égales désignées par une lettre de l’alphabet de « a » à « g »), sans citation textuelle. La deuxième version, dite « concordance anglaise », reprend le même système mais ajoute une longue citation textuelle. La troisième version, dite « concordance de Conrad d’Halberstadt », améliore le système en ne donnant qu’une citation courte, d’où un usage plus facile. La quatrième version se distingue par le fait qu’elle divise les chapitres courts en quatre parties désignées de « a » à « d » (et non plus en sept parties).
Ce Ms. lat. 7 de la BGE constituerait un deuxième exemplaire de cette quatrième version (autre exemplaire : le Ms. 61 de la Bibliothèque municipale de Douai, cf. M. Albéric, p. 472).
« Le nom de Hugues de Saint-Cher [dominicain, † 1263] est associé aux premières réalisations médiévales de Concordances et de Correctoires bibliques. C’est au couvent Saint-Jacques de Paris, avant 1239, que fut réalisée une concordance, connue par dix-huit manuscrits, où les occurrences d’un mot sont signalées par renvoi au livre biblique correspondant ; les divisions par chapitres sont celles qu’avaient mises au point les maîtres parisiens entre 1195 et 1220. Sept lettres de A à G indiquent la position approximative du mot dans chaque chapitre. » (cf. Jean Longere, « Hugues de Saint-Cher », dans Dictionnaire des Lettres françaises. Le Moyen Age, Paris, Ed. Fayard, 1992, p. 695-697)
Voir aussi : J. Gribomont, « Bibelkonkordanzen », dans Lexikon des Mittelalters, t. II (1983), col. 44.
-
f. 1r
Concordance alphabétique de A (A a a) à Z (Zelpha).
Incipit de la préface:
Cuilibet volenti requirere concordancias in hoc libro, un(n)um est primitus actendendum, videlicet quod cum in primis concordanciis que dicuntur concordancie sancti Jacobi quodlibet capitulum in septem particulas distinguatur …
-
premier article:
Jerem. I.a : a a a domine deus ecce nescio loqui ; XIIII.b : prophete dicunt eis.
Ezech. IIII.d : domine deus anima mea non est ; XXI.a : domine deus.
Joel. I.c : diei. - deuxième article: A. Aaron. Exo. IIII.c : egredietur [sic] in occursum ; VII.a : erit propheta tuus …
-
premier article:
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f. 393r
dernier article:
Zelpha. Gen. XXX.b : sentiens Lya quod parere dedisset [sic]
Zelfam ancillam tradidit marito.
Expliciunt concorda[ntiae]
anno I CCC VIII Ka[lendis] Februariis.
- 1ère édition imprimée à Strasbourg en 1474 (voir les pages 478-479 de l’étude de Michel Albaric, citée ci-dessous)
- f. 393v : blanc avec inscription (voir à Marques de possesseurs)
Provenance of the manuscript: Marques de possesseurs:
- au f. 393v : Recordetur dominus meus / pro me Giraudo Gregorii / de Draginhano pro indulgencia (écriture du XVe s.)
- au verso de la garde post.: Iste concordancie pertinent ad conventum gebenensem ordinis fratrum predicatorum de dono domini fratris Rodulphi de Bonavilla episcopi Vasion[ensis] (écriture du XVe s.)
Acquisition of the manuscript: Plus tard, vraisemblablement dans les premières années du XVIIe siècle, ce manuscrit fut donné à la Bibliothèque de Genève par Michel Roset le jeune, homme politique genevois né en 1583 et décédé en 1641. Il figure dans le Catalogue des livres imprimés et manuscrits rédigé en 1620 (cf. Arch. BPU, Dk 2, f. 15v).
Bibliography:
- J. Senebier 1779, p. 64-65
- L. Micheli, notice du Ms. lat. 7
- B. Gagnebin 1954, p. 75-76, p. 106
- CMD, t. II/1 (1983), p. 147, n° 401 ; t. II/2 (1983), p. 63, illustr. n° 111 (reproduction du f. 1r), et p. 64, illustr. n° 112 (reproduction du f. 98r)
- Scriptorium, n° 59 (2005), p. 152, n° 29
Etudes sur les Concordances bibliques latines
- Mary A. et Richard H. Rouse, « The verbal concordance to the Scriptures », dans Archivum fratrum praedicatorum, n° 44 (1974), p. 5-30.
- Mary A. et Richard H. Rouse, « La concordance verbale des Ecritures », dans Le Moyen Age et la Bible, sous la direction de Pierre Riché et Guy Lobrichon, Paris, 1984, p. 115-122.
- Michel Albaric, O.P., « Hugues de Saint-Cher et les concordances bibliques latines (XIIIe-XVIIIe siècles) », dans Hugues de Saint-Cher († 1263) bibliste et théologien, Etudes réunies par Louis-Jacques Bataillon, O.P., Gilbert Dahan et Pierre-Marie Gy, O.P., Turnhout, Ed. Brepols, 2004, p. 467-479.
sur Michel Roset le jeune
- Marg. Maire, « Roset », dans Dictionnaire historique et biographique de la Suisse, t. V (1930), p. 557-558.