La conception du manuscrit correspond, par son texte et sa disposition, à la tradition parisienne des livres d'heures du début du XVe s. (Maître Boucicaut). Les éléments les plus significatifs de la décoration du livre comprennent sept pages ornées de miniatures. Plusieurs initiales de couleur distinguent les paragraphes secondaires. L'espace rectangulaire réservé aux illustrations des pages ornées de scènes figuratives est encadré de trois côtés par des vrilles décoratives qui se déploient en feuilles dorées, rouges et bleues qui remplissent complètement les larges marges du parchemin. Quatre lignes de texte, s'ouvrant par une initiale en couleur de plus grande taille, sont insérées entre l'espace de l'illustration et le cadre orné. Les débuts des différents offices sont munis de pages ornées de cette qualité. Le livre d'heures ne fait pas partie des plus anciens de la collection de Carl Meyer à la Bibliothèque cantonale d'Appenzell Rhodes extérieures, mais représente l'une des plus belles et des plus précieuses pièces. Le commanditaire est inconnu.
En ligne depuis: 20.05.2009
Le nom du commanditaire laïc de ce livre d'heures est inconnu, mais il a laissé des traces personnelles manifestes: au fol. 11v, il s'est fait représenter agenouillé sur une miniature en pleine page, accompagné de ses armoiries. Une représentation de ce genre témoigne des hautes ambitions du commanditaire, probablement issu de la bourgeoisie. Le portrait est de surcroît peint par un artiste plus talentueux que celui qui réalise les autres miniatures du manuscrit. Le livre d'heures pourrait avoir été conçu pour l'usage de l'est de la France. Du point de vue stylistique, il s'agit d'une oeuvre de caractère provincial.
En ligne depuis: 20.05.2009
Le livre d'heures est conçu selon l'usage liturgique des Horae parisiens. A la différence de ceux-ci, il se distingue par un programme pictural plus riche, bien que de qualité inférieure: les péricopes des Evangiles sont ornées chacune d'un portrait de l'auteur; l'Office marial est décoré d'un Cycle complet de l'enfance du Christ. La réception des modèles des célèbres enlumineurs parisiens à travers différents chaînons intermédiaires montre plusieurs désaccords ou modifications originales. Les images sont expressives et originales, et présentent d'audacieuses juxtapositions de couleurs et des raccourcis de perspective extrêmes, qui le sont même pour un regard contemporain formé aux normes esthétiques modernes. Le commanditaire est inconnu.
En ligne depuis: 08.06.2009
L'origine de la région frontalière du nord de la France et de la Flandre résulte de l'analyse liturgique, de la reliure en cuir du manuscrit muni d'une plaque ornée de clous et de l'inscription Robiers Plovrins ainsi que de la comparaison avec des manuscrits de style apparenté. A Claremont, près de Berkeley (USA), est conservé un autre livre d'heures, enluminé par le même artiste. Celui-ci imite, de manière assez fruste, le style très apprécié vers 1500 à Lille du scribe et enlumineur Jean Markant. Le commenditaire est inconnu.
En ligne depuis: 08.06.2009
Le livre d'heures de format étroit et allongé est véritablement un livre de poche, dans lequel les décorations qui encadrent les miniatures avec des socles architecturaux, couronnés de volutes, de putti et de guirlandes, laisse entrevoir l'influence manifeste de la Renaissance. Le livre est orné de 16 miniatures en pleine page et de 21 petites, peintes plus sommairement par une autre main. Une représentation en pleine page dévoile les armoiries du commanditaire: il s'agit de Michel de Champrond (mort le 1er août 1539), seigneur de Ollé, conseiller et trésorier du roi. De cette manière, il devient une personnalité fortunée, mais pas noble, de l'entourage de la cour royale, qui, dans les années 1530, alors que les livres d'heures imprimés étaient déjà répandus, s'est fait fabriquer par un atelier de niveau moyen un livre de prières richement illustré, en partie selon ses propres voeux.
En ligne depuis: 08.06.2009
Ce support exceptionnel dans l'histoire de la réception des textes contient trois pastiches d'initiales de couverture colorées, découpées, et douze miniatures flamandes du deuxième quart du XVIe siècle, qui furent collées au XIXe siècle sur une feuille de parchemin récente, de sorte que les pages illustrées, isolées, se présentent aujourd'hui comme des tableaux dans un passe-partout. Les miniatures sont tirées d'un livre de prière, en possession d'Anne de Clèves (1515-1557).
En ligne depuis: 31.07.2007
Album comprenant des représentations des membres de la famille de commerçants textiles Zellweger de Trogen et des textes biographiques relatifs à ses représentants masculins. La famille Zellweger a marqué l'économie et la politique d'Appenzell Rhodes-Extérieures jusqu'à la fin du XIXe siècle. Victor Eugen Zellweger, l'auteur des textes, s'est chargé des reproductions de peintures, dessins et gravures appartenant à la famille en utilisant les techniques photographiques les plus modernes. Pour la mise en forme calligraphique et l'illustration de l'œuvre en trois volumes, il mandata le dessinateur de Saint-Gall Salomon Schlatter.
En ligne depuis: 29.03.2019
Album comprenant des représentations des membres de la famille de commerçants textiles Zellweger de Trogen et des textes biographiques relatifs à ses représentants masculins. La famille Zellweger a marqué l'économie et la politique d'Appenzell Rhodes-Extérieures jusqu'à la fin du XIXe siècle. Victor Eugen Zellweger, l'auteur des textes, s'est chargé des reproductions de peintures, dessins et gravures appartenant à la famille en utilisant les techniques photographiques les plus modernes. Pour la mise en forme calligraphique et l'illustration de l'œuvre en trois volumes, il mandata le dessinateur de Saint-Gall Salomon Schlatter.
En ligne depuis: 29.03.2019
Album comprenant des représentations des membres de la famille de commerçants textiles Zellweger de Trogen et des textes biographiques relatifs à ses représentants masculins. La famille Zellweger a marqué l'économie et la politique d'Appenzell Rhodes-Extérieures jusqu'à la fin du XIXe siècle. Victor Eugen Zellweger, l'auteur des textes, s'est chargé des reproductions de peintures, dessins et gravures appartenant à la famille en utilisant les techniques photographiques les plus modernes. Pour la mise en forme calligraphique et l'illustration de l'œuvre en trois volumes, il mandata le dessinateur de Saint-Gall Salomon Schlatter.
En ligne depuis: 29.03.2019
Une collection de prières, probablement copiée pour un patron laïc (vers 1500-1520).
En ligne depuis: 26.04.2007
Selon le colophon à la fin de l'évangile de Saint Jean, la copie a été achevée par Ibrāhīm ibn Būluṣ ibn Dāwūd al-Ḥalabī au Caire, écrite en écriture-nasḫī claire. Les illustrations proviennent de l'illustrateur et iconographe aleppin Ğirğis ibn Ḥanāniyā et représentent les quatre évangélistes Matthieu, Marc, Luc et Jean, ainsi que 43 scènes de la vie de Jésus. Le titre arabe est mentionné à la fin de l'évangile de Saint Jean, à savoir « Ce livre est l'évangile saint et pur et la lumière brillante et rayonnante ». Le codex a été déposé en prêt permanent à la Bibliothèque de l'abbaye de Saint-Gall par la famille Pandeli.
En ligne depuis: 03.11.2009
Manuscrit liturgique (Sharaknots ou Sharakan) contenant un recueil de plus de mille hymnes, répartis en huit groupes, en usage dans l'Eglise arménienne. Un grand nombre d'entre eux ont été composés par les plus importantes personnalités de cette Eglise, tandis que les autres sont des traductions anciennes des hymnes sacrés des premiers siècles du christianisme. Les textes sont accompagnés de la notation musicale arménienne de Khaz. Le codex a été écrit par le copiste Siméon en 1662, dans la ville de Brnakot, dans la province de Siounik, un important centre de production de manuscrits liturgiques dans le sud de l'Arménie. L'ornement du livre consiste en 8 tableaux décoratifs dans la marge supérieure, 120 initiales décorées et zoomorphes et de nombreuses initiales simples, peintes en rouge. Le codex conserve sa reliure originale en cuir brun avec des motifs à froid.
En ligne depuis: 04.07.2012
Manuscrit liturgique (Sharaknots), copié par le scribe Awetis en 1647 (1096 d'après le calendrier arménien) à Awendants, Khizan dans la province Van. Il contient 11 grandes miniatures et 28 illustrations marginales, réalisées et signées par le peintre Yovanes Gharietsi, un des artistes les plus fascinants de l'école tardive de Vaspurakan. Le manuscrit fait partie d'une production particulière d'hymnaires, réalisés dans la région du lac de Van, pour des commanditaires privés et qui se caractérisent par l'éclat de leurs couleurs et les motifs décoratifs à entrelacs. Il présente la notation musicale arménienne de Khaz. Le texte contient une collection d'hymnes en usage dans l'Eglise arménienne, disposés dans le même ordre que dans le premier hymnaire imprimé, à Amsterdam, en 1664. Trois autres hymnaires de ce genre, fruit de la collaboration des deux mêmes artistes, sont connus : deux à Jérusalem et un à Erevan. Deux feuillets de parchemin, qui contiennent une partie d'un Proprium de Sanctis tiré d'un bréviaire latin du XIII/XIVe s., sont reliées respectivement au début et à la fin.
En ligne depuis: 23.04.2013
Bible séfarade en hébreu, réalisée au cours de la première moitié du XIVe siècle, en Espagne, vraisemblablement en Castille. Le manuscrit s'ouvre et s'achève par des listes massorétiques (ff. IIr-IXv et 463v à 466v), encadrées de bordures enluminées, constituant des « pages tapis ». Le texte biblique, copié sur une ou sur deux colonnes, est accompagné de la grande et de la petite Massores (règles de la tradition rabbinique concernant la lecture et l'accentuation des textes sacrés), inscrites en lettres minuscules dans les marges et dans l'entrecolonne du texte. Ces éléments micrographiques s'animent parfois dans les marges inférieures des feuillets (environ 70 occurrences), ou sur les quatre côtés des feuillets (par ex. ff. 42r-43r, 461v-463r), où ils forment de magnifiques figures géométriques et des entrelacs. Les premiers livres bibliques sont introduits par des titres réalisés en or bruni et inscrits sur des fonds champies, rose et bleu, parcourus de rinceaux blancs (f. 1v/Gn, 33v/Ex, 59v/Nb, 77v/Dt, 102v/Js, 125v/Jg). D'après une note de possession (f. 467v), datée de 1367 (?), cette Bible hébraïque a probablement appartenu à David ha-Cohen Coutinho – membre d'une famille de marranos portugais. Au XVe siècle, elle appartient à Moses Abulafia avant d'être vendue par sa veuve comme le montre le contrat de vente daté et signé en 1526 à Salonique, qui est placé au début du livre (f. Ir). La Bible se retrouve au XVIe siècle dans les mains du talmudiste et rabbin de Salonique, Abraham di Boton (f. 467v). Puis sa présence est attestée au XIXe siècle à Alexandrie, dans la synagogue Zaradel (R. Gottheil, « Some Hebrew Manuscripts in Cairo », Jewish Quarterly Review 17, 1905, p. 648). Passée sur le marché de l'art, la Bible appartient depuis 1996 à une collection privée.
En ligne depuis: 14.12.2017
Le fragment en parchemin du Champion des Dames de Martin le Franc (Livre I, v. 3901-v. 4062 + Livre II, v. 4313 – v. 4470) remonte au XVe siècle. Le texte correspond à celui de l'édition Deschaux (1999). Copié soigneusement sur deux colonnes, les différentes strophes du poème sont introduites par des initiales de couleur, alternativement rouge et bleu, et des lettres champies. Le livre II débute par une initiale ornée sur fond or, très abîmée par l'usage de ce fragment au cours du XVIIe comme reliure d'un registre foncier ayant appartenu à Jacques Etienne Clavel, co-seigneur de Marsens, Ropraz et Brenles (fol. 2r).
En ligne depuis: 14.12.2018
Livre d'heures d'après l'usage liturgique romain, en latin, avec un calendrier en français et un choix de saints vénérés à Paris. Il contient 17 miniatures réalisées à Paris en 1408/10 dans l'entourage artistique du Maître de Boucicaut, un des plus influents enlumineurs du début du XVe s. Le Maître de la Mazarine et le Pseudo-Jaquemart qui appartient à la génération précédente d'artistes et dont la collaboration au très célèbre Livre d'Heures du Duc de Berry est reconnaissable, ont également collaboré à la décoration de ce livre. La représentation du roi David sur un double feuillet ajouté peut être attribuée à un successeur du peintre qui a illustré le bréviaire de Jean sans Peur (Jean Ier de Bourgogne).
En ligne depuis: 20.12.2012
Livre d'heures en latin et en français, écrit à Paris dans le deuxième quart du XVe s., mais enluminé seulement vers 1490 à Paris ou peut-être à Tours par différents artistes qui se sont réparti le travail. Deux miniatures, le décor du calendrier et de l'Office des défunts sont l'œuvre d'un artiste de l'entourage de Maître François, un étroit collaborateur du Maître Jacques de Besançon qui témoigne de sa vénération pour Notre-Dame de Paris à travers une vue de la cité (f. 93r). Les couleurs lumineuses et les formes monumentales des autres miniatures témoignent de l'influence de Jean Bourdichon de Tours. Ce dernier peut probablement être considéré comme le superviseur du Maître de la Chronique scandaleuse, qui travaillait encore sous sa direction lors de la réalisation de ce manuscrit.
En ligne depuis: 20.12.2012
Livre d'heures d'après l'usage liturgique romain avec un calendrier en français. Les miniatures sont entourées de bordures composées de plantes, représentées avec une grande précision botanique. Il s'agit d'un exemple entièrement conservé de la dernière période des Livres d'heures français, qui fut enluminé par un important maître de cette phase finale de l'enluminure française, lequel subit l'influence de Claude de France et est connu depuis peu comme le Maître de Boèce Lallemant. Dans les petites images des bordures, il tente de se mesurer à Jean Bourdichon qui, dans les Grandes Heures d'Anne de Bretagne et dans d'autres chefs d'œuvres, a introduit l'ornementation végétale réaliste dans le décor des bordures, bien qu'il s'inspire aussi de l'enluminure flamande de son temps. Sur le f. 1r apparaît le nom d'Agnès le Dieu, la propriétaire du codex en 1605.
En ligne depuis: 20.12.2012
Livre d'heures d'après l'usage liturgique romain, contenant un calendrier et un choix de saints pour Langres. Le manuscrit est daté de 1524 et enluminé par un Maître de Bénigne Serre. Il est connu sous le nom de son commanditaire, un haut fonctionnaire du roi de Bourgogne. Il s'agit d'un peintre jusqu'ici inconnu de l'entourage du groupe de « 1520 Hours Workshop », qui encadrait les miniatures avec des éléments architecturaux de la Renaissance ou peuplait les bordures de fleurs et d'animaux, représentés de façon naturaliste. Le manuscrit contient plusieurs représentations inhabituelles, par exemple pour les laudes de l'Office de Marie, où la rencontre d'Anne et Joachim devant les portes de Jérusalem remplace la scène habituelle de la Visitation. Au XVIIIe s. le manuscrit appartenait à la famille Bretagne de Dijon, dont les membres ont écrit, sur quelques feuillets de papier ajoutés, un « Livre de raison ».
En ligne depuis: 20.12.2012
Deux artistes, actifs vers 1440/50, ont collaboré au décor de ce livre d'heures : le plus ancien, qui a seulement réalisé les trois miniatures des f. 13v, 105v et 140v, appartient au « Goldrankenstil » (style des rinceaux dorés), tandis que le plus jeune se caractérise par une plus grande corporalité et des coloris plus marqués, sans doute influencé par les innovations de la peinture contemporaine des frères van Eyck. Ce deuxième artiste est responsable des finitions du Livre d'heures milanais de Turin en 1440 et a également travaillé au Livre d'heures de Llangattock. En 1813 ce manuscrit fut offert par le prince de Broglie à la prieure du couvent des Bernardines de Audenarde.
En ligne depuis: 20.12.2012
Livre d'heures à l'usage de Rome avec un calendrier à l'usage de Poitiers. Toutes les miniatures principales sont l'œuvre du Maître de Poitiers 30, dont le nom dérive de deux miniatures qu'il a réalisées dans un missel à l'usage de Poitiers, conservé à la Bibliothèque locale. Il était jusque là connu sous le nom du Maître d'Adélaïde de Savoie, pour laquelle il avait enluminé le livre d'heures Ms. 76 du Musée Condé de Chantilly. Il appartenait à l'entourage du Maître de Jouvenel des Ursins et fut actif principalement à Poitiers, où il influença l'enluminure locale tardive.
En ligne depuis: 20.12.2012
Livre d'heures en latin avec un calendrier qui contient un choix de saints pour Paris et quelques prières en français. Les tableaux sur les jours de fêtes mobiles à la fin du livre commencent par l'année 1460, ce qui laisse supposer que le manuscrit était terminé à cette date. La plus grande partie des miniatures sont l'œuvre du Maître de Coëtivy, qui a probablement aussi réalisé toutes les compositions ainsi que les dessins préparatoires. La main d'un second artiste, que l'on peut identifier comme le Maître de Dreux Budé, se rencontre dans les visages de Marie, dans la représentation de la naissance de Jésus (f. 83v), de l'Adoration des Mages (f. 92v) et du Couronnement de Marie (f. 107r).
En ligne depuis: 20.12.2012
Le manuscrit contient un psautier en usage à Evreux, ville épiscopale et résidence préférée des rois de Navarre. Il s'agit d'un livre liturgique qui contient un calendrier, des litanies et un office des défunts, ainsi que les plus importants textes d'un livre d'heures. L'enluminure est l'œuvre d'un artiste actif à Paris vers 1400 et qui représente encore sur fond d'or d'élégantes figures, dans un paysage pittoresque. Sa palette de couleurs est déjà pleinement celle du XVe s. Cette main devrait être attribuée à l'atelier parisien du Maître du Josèphe. Au moins deux miniatures – celle du fou (f. 44r) et celle de l'office des défunts (f. 131r) – sont attribuées au Pseudo-Jaquemart.
En ligne depuis: 20.12.2012
Ce livre d'heures, qui est adressé à une femme, contient une inscription, lisible seulement aux rayons ultra-violets (f. 27v), qui mentionne une Jaquette de la Barre ; celle-ci appartenait probablement à la famille parisienne de fabricants d'orgues, qui réalisa entre 1401 et 1404 les orgues de Notre-Dame. Les miniatures furent réalisées vers 1410 par un éminent maître parisien qui peut être identifié au Maître de la Mazarine, tandis que les bordures du manuscrit furent ajoutées dans un deuxième temps, probablement par une main provençale. Quelques scènes se détachent du programme iconographique habituel: au lieu de la Pénitence de David est représentée la Gloire du Christ au dernier jour (f. 101r), au lieu de la messe des défunts dans l'Eglise se rencontre la Résurrection de Lazare (f. 141r) et la représentation de la prière de Jérôme en habit de cardinal (f. 139v) sort de l'ordinaire.
En ligne depuis: 20.12.2012
Plusieurs artistes ont collaboré à l'enluminure de ce livre d'heures. Les miniatures simples sont l'œuvre d'un artiste qui a étudié dans l'entourage du Maître de Jean sans Peur. Beaucoup de visages de Marie sont exécutés par le Maître de Marguerite d'Orléans, un important enlumineur vers 1430. Le manuscrit appartenait au XVe s. à Guillaume Prevost, comme l'attestent les inscriptions relatives à des baptêmes dans le « Livre de raison » (f. 186v).
En ligne depuis: 20.12.2012
En plus de l'inhabituel codex pour le roi Charles VIII, décrit sous la cote Utopia Cod. 111, il existe un second livre d'heures, peint par le même artiste. Le décor des marges est demeuré incomplet, tandis que toutes les grandes images ne suivent pas le canon habituel pour les livres d'heures, mais présentent des motifs non conventionnels. Le motif de l'arbre d'Adam, qui crée un lien visuel entre les volumes, saute aux yeux dans les deux manuscrits et ne se retrouve pas dans les autres manuscrits réalisés par l'enlumineur. De même, les dimensions quasi identiques des feuilles suggèrent qu'il pourrait s'agir de deux volumes reliés entre eux, réalisés pour le roi à un certain intervalle de temps. La mort prématurée et inattendue de Charles VIII, après un accident dans le château d'Amboise, pourrait contribuer à expliquer pour quelle raison ce second manuscrit n'a pas été achevé.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce livre d'heures constitue un cadeau de l'éditeur parisien Anthoine Vérard au roi de France Charles VIII (1470-1498). Le monarque fut l'une des figures les plus importantes pour le milieu des éditeurs parisiens depuis 1480. Son activité de collectionneur est étroitement liée à la production imprimée de luxe du libraire et éditeur Anthoine Vérard. Il faut surtout remarquer les bordures : la marge de chaque page est décorée de huit petites illustrations dans lesquelles se succèdent des événements de l'Ancien et du Nouveau Testament. La valeur didactique de ce livre d'heures est remarquable, puisque chaque paire d'illustrations est commentée par des vers en moyen français. Au point de vue stylistique, ce codex est étroitement lié avec le Cod. 110, probablement aussi réalisé pour le roi, par le même artiste.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce volume fait partie d'un antiphonaire en trois volumes, réalisé en double exemplaire, pour la liturgie du chapitre collégial Saint-Vincent, fondé en 1484/85, dans la ville de Berne. Il contient toute la partie hivernale du temporal, du sanctoral et du commun des saints, selon la liturgie du diocèse de Lausanne, et constitue le pendant du volume I conservé aujourd'hui par la paroisse catholique Saint-Laurent à Estavayer-le-Lac. A l'origine, huit initiales décoraient ce volume, mais seules deux d'entre elles n'ont pas disparu (p. 71 et p. 429). Elles sont attribuées à l'enlumineur et copiste Conrad Blochinger qui a également apporté des corrections et des additions de textes aux autres volumes de cet ensemble. Suite à l'introduction de la Réforme en 1528, puis à la sécularisation du Chapitre, les antiphonaires de cet ensemble ont été dispersés en 1530 : quatre ont été vendus à la Ville d'Estavayer-le-Lac qui les a utilisés pour la liturgie de la Collégiale Saint-Laurent, tandis que les deux autres – parmi lesquels le présent volume – sont parvenus, dans des circonstances encore non élucidées, à Vevey, où ils sont conservés au Musée historique.
En ligne depuis: 25.06.2015
Ce volume fait partie d'un antiphonaire en trois volumes, réalisé en double exemplaire, pour la liturgie du chapitre collégial Saint-Vincent, fondé en 1484/85, dans la ville de Berne. Il contient la partie estivale du sanctoral et du commun des saints selon la liturgie du diocèse de Lausanne et constitue le pendant du volume II conservé aujourd'hui par la paroisse catholique Saint-Laurent à Estavayer-le-Lac. Les trois miniatures (p. 207, p. 271 et p. 397) qui décorent encore ce volume sont attribuées à un artiste itinérant qui a exercé son activité en Suisse — à Fribourg, Berne et Sion — et en suite à Ivrée et Aoste. Il est connu sous les noms du Maître du Bréviaire de Josse de Silenen et du Miniaturiste de Georges de Challant. Suite à l'introduction de la Réforme en 1528, puis à la sécularisation du chapitre, les antiphonaires de cet ensemble ont été dispersés en 1530 : quatre ont été vendus à la Ville d'Estavayer-le-Lac qui les a utilisés pour la liturgie de la Collégiale Saint-Laurent, tandis que les deux autres — parmi lesquels le présent volume — sont parvenus, dans des circonstances encore non élucidées, à Vevey, où ils sont conservés au Musée historique.
En ligne depuis: 20.12.2016
Manuscrit contenant un bréviaire dominicain, introduit par un calendrier avec différentes notes obituaires. Le codex a été copié par Cordula von Schönau, dominicaine du couvent de Sainte-Catherine de Saint-Gall, qui signe à l'intérieur de la reliure antérieure et inscrit l'ex-libris daté sur le premier feuillet de garde. La main de Cordula se retrouve aussi dans le Cod. Sang. 406 de la Stiftsbibliothek de Saint-Gall, dans le ms. 22 de la Leopold-Sophien-Bibliothek d'Überlingen et, à Wil, dans le ms. 3 et dans quelques parties du « Schwesternbuch » (Livre des soeurs) et du « Konventsbuch » (Chronique).
En ligne depuis: 04.10.2018
Manuscrit contenant divers textes à contenu liturgique et ascétique. Le volume a été copié par plusieurs mains plus ou moins expertes, dont l'une inscrit une date .I.5.I.3. avec ses initiales J. ae. (f. 47v), et une autre seulement ses initiales J. h. L. (f. 101v). Un parchemin contenant un acte de l'évêque de Constance de 1441 sert de couverture.
En ligne depuis: 04.10.2018
La première partie du manuscrit contient deux sermons sur la charité traduits du latin et copiés en 1589 par un copiste qui signe F. C. A. (f. 7v). Le reste du manuscrit est l'œuvre de deux copistes différents actifs pendant la deuxième moitié du XVe siècle, et comprend un sermon pour les ordres religieux (ff. 8r-30r) et un traité sur les péchés et la pénitence (ff. 31r-49r). On a utilisé pour la couverture la page d'un calendrier (novembre/décembre, XIVe siècle) qui présente quelques notes obituaires.
En ligne depuis: 04.10.2018
Ce manuscrit contient le texte complet du Pentateuque et les Haftarot (lectures hebdomadaires tirées des livres des Prophètes). Dans le manuscrit se trouvent six initiales enluminées entourées d'un cadre au début de chaque livre du Pentateuque et des Haftarot. L'écriture sépharade hébraïque demi-cursive ainsi que les autres caractéristiques codicologiques du manuscrit laissent penser à une origine sépharade dans la seconde moitié du XVème siècle. Le Pentateuque de Braginsky est probablement l'œuvre d'un artiste de l'école de Lisbonne, connu pour avoir réalisé env. 30 manuscrits qui se caractérisent par une décoration non figurative : cadres avec initiales filigranées, décorations florales et abstraites à la plume et à l'encre rouge, ainsi que pois et fleurs multicolores.
En ligne depuis: 13.10.2016
Le « Compte de l'Omer » dans le judaïsme est une bénédiction dans laquelle on compte les 49 jours qui séparent la seconde nuit de Pessah et la fête de Chavouot. Dans le manuscrit, ces jours sont inscrits avec les chiffres correspondants sur 49 feuilles quadrilobées. Au f. 18r est représentée la Menora, le chandelier dont le texte des sept versets du psaume 67, écrits dans une écriture minuscule, forment les sept branches. Le copiste Baruch ben Shemaria, originaire de Brest-Litovsk (Biélorussie), a réalisé le manuscrit en 1795 à Amsterdam pour Aaron ben Abraham Prinz, de Alkmaar en Hollande, comme le rappelle la page de titre. Le dessin au f. 1r, exécuté avec des calligrammes, représente le géant Samson, doté, selon la tradition rabbinique, d'une force surhumaine, sous les traits d'un atlante.
En ligne depuis: 18.12.2014
Le rite romain, connu comme le Nussah Roma, est la plus ancienne ordonnance des prières en dehors des pays d'Israël et de Babylone, conservant de très anciennes traditions palestiniennes. La décoration du manuscrit comprend plusieurs initiales dans un cadre, ornées de dessins géométriques et floraux à la plume, souvent à l'encre rouge et bleue. La page de titre enluminée contient le mot initial Ribbon (maître [de tous les mondes]) placé dans un cadre rectangulaire avec des décors filigranés à la plume rouge et bleue et des lettres dorées. Dans la marge inférieure, figure l'écusson d'une famille non identifiée représentant un lion rampant. Le manuscrit est copié par Samson ben Eljah Halfan, un membre de la famille de copistes et d'érudits Halfan, dont les ancêtres faisaient partie d'un groupe de juifs expulsés de France en 1394 et qui trouvèrent refuge au Piémont, en Italie du Nord.
En ligne depuis: 13.10.2016
Le codex contient des prières pour la cérémonie de circoncision. Cette cérémonie est représentée au f. 10r et se déroule à l'intérieur d'une synagogue où le prophète Elie, qui viendra annoncer la venue du Messie, est considéré comme présent. L'illustration du f. 18r représente la bénédiction du vin. La décoration du livre est l'oeuvre de Uri Feivesch ben Isaak Segal, un important représentant de l'école de Hambourg-Altona du XVIIIème siècle pour la production de manuscrits enluminés. En plus de ce manuscrit, il a produit au moins cinq autres manuscrits, d'après l'état actuel de la recherche. La page de titre contient le nom du propriétaire Joseph ben Samuel et une armoirie non identifiée, avec l'ordre de l'Éléphant, un des plus prestigieux ordres chevaleresques de la royauté danoise.
En ligne depuis: 18.12.2014
En plus des prières quotidiennes, le manuscrit contient aussi des commentaires kabbalistiques et les kavanot (intentions mystiques). Dans l'école kabbalistique de Safed (Gallilée supérieure), l'aspect mystique de la prière, laquelle sert d'« instrument de l'élévation mystique de l'âme vers Dieu » revêt une grande importance. Le texte de ce livre de prière est généralement attribué à Isaac ben Solomon Luria (1534-1572). Le manuscrit commence avec une page de titre incomplète qui présente une marge décorative avec des motifs floraux en rouge, jaune et vert, mais dépourvue de texte. Dans la marge décorative colorée prend place l'inscription « Samuel ha-Kohen, chantre à Broda », permettant d'identifier soit le copiste, soit le commanditaire du manuscrit. Le manuscrit faisait partie de la collection de Naphtali Herz van Biema (1836-1901), un collectionneur d'Amsterdam, dont les livres furent vendus aux enchères en 1904. Plusieurs de ces livres appartenaient à la famille de sa femme, les Lehren, de célèbres philanthropes et bibliophiles orthodoxes d'Amsterdam.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce codex contient des prières, des formules de bénédiction et des poèmes pour la cérémonie de mariage selon le rite en usage chez les Juifs de l‘île de Corfou. D'autres poèmes se joignent à l'ensemble, dont quelques-uns sont l'oeuvre des poètes de l'âge d'or des Juifs d'Espagne médiévale, et d'autres sont d'auteurs locaux, comme Elieser de Mordo. Le cycle de 60 illustrations en pleine page, réalisées à la gouache, confère au manuscrit une grande importance. Ces illustrations du livre de la Genèse sont accompagnées d'inscriptions explicatives tirées le plus souvent des versets bibliques. Il s'agit de l'œuvre d'un artiste, vraisemblablement formé à Venise et qui a inséré son monogramme avec différentes orthographes (MC ou M.C. MF.) dans presque toutes les illustrations. Les textes sont en rapport direct avec les illustrations qu'ils accompagnent. L'ordre des pages de gauche à droite laisse supposer que c'est d'abord un artiste chrétien qui les a peintes et que c'est seulement dans un second temps que les textes hébreux ont été ajoutés. Ce manuscrit, réalisé sur l'île de Corfou dans la première moitié du XVIIIème siècle, constitue probablement un cadeau de mariage d'un membre de la famille de Mordo, qui a joué un rôle prépondérant au moment de la défense de la souveraineté vénitienne contre les attaques ottomanes.
En ligne depuis: 18.12.2014
Livre sur le mystère de Dieu avec [le commentaire] « le sceptre d'or », ainsi s'intitule ce livre sur la circoncision de 1716 qui, sur la base du style et de l'écriture du scribe (Sofer), a pu être attribué à Arie ben Juda Leib de Trebitsch (Moravie) actif à Vienne. Le manuscrit contient de nombreuses illustrations représentant diverses scènes: entre autres, sur la page de titre, est représenté un groupe de personnes en pleine discussion dans une synagogue. L'illustration est rendue intéressante parce qu'elle met en scène non seulement des hommes, mais aussi des femmes. Sur la seconde page l'archange Raphaël est représenté avec le jeune Tobie qui rapporte un poisson chez lui afin de guérir son père aveugle. Le motif de l'archange Raphaël, ange-gardien des enfants, apparaît en général seulement dans l'art chrétien. Arie ben Juda Leib pourrait avoir utilisé pour ce motif un modèle catholique inconnu, afin de mieux illustrer le rôle protecteur de la circoncision pour les enfants juifs. Au niveau de l'écriture, Arie ben Juda se base sur le modèle des caractères d'imprimerie d'Amsterdam appelé be-otijjot Amsterdam (« avec les caractères d'Amsterdam »), dont il promeut ainsi la mode.
En ligne depuis: 19.03.2015
Le manuscrit du milieu du XVIIIème siècle contient en plus du Seder birkat ha-mason (« ordre des prières de la bénédiction des aliments »), la Birchot ha-nehenin (« bénédictions avant de consommer les aliments »), die Schalosch mizwot naschim (« les trois devoirs des femmes ») et les Seder keri'at schema al ha-mitta (« disposition du schéma des prières pour la nuit avant de s'endormir »). Les parties concernant les trois devoirs des femmes indiquent que le livre était destiné à servir de cadeau de mariage. En plus de l'illustration sur la page de titre, 22 illustrations en couleur plus petites se trouvent dans le livre. Une formule hébraïque sur la page de titre indique comme lieu de provenance Deutschkreutz in Burgenland (Autriche). D'après les caractéristiques stylistiques de l'écriture et de la réalisation artistique, le manuscrit pourrait être attribué au copiste et illustrateur Aaron Wolf Herlingen.
En ligne depuis: 18.12.2014
Les psaumes contenus dans ce manuscrit sont subdivisés selon les jours de la semaine durant lesquels ils doivent être lus et, à l'exception de ceux du vendredi, les sections sont introduites par des initiales placées dans des cadres monochromes ou multicolores. Le manuscrit comporte dans la page initiale une représentation de Moïse et Aaron sous deux arches. La représentation au début du premier psaume, à la p. 6v, est particulièrement impressionnante : après le premier mot ashre est représenté le roi David, assis sur la terrasse d'un palais, prêt à faire retentir sa harpe, tandis qu'il tourne son regard vers un livre ouvert, contenant probablement ses propres psaumes. Le manuscrit Braginsky a été copié et décoré par Moses Judah Leib ben Wolf Broda de Třebíč, peut-être également auteur de la décoration du plus fameux manuscrit hébreu du XVIIIème siècle, la Haggadah Von Geldern de 1723. En plus du psautier Braginsky, sept autres manuscrits de Moses Judah Leib sont connus, produits entre 1713 et 1723. La reliure en cuir de veau brun tacheté porte l'écusson de la famille De Pinto d'Amsterdam imprimé en or sur la couverture aussi bien antérieure que postérieure.
En ligne depuis: 13.10.2016
L'hymne au Créateur Perek shira d'un auteur anonyme est transmis par plus de cent manuscrits. La plupart des plus importants illustrateurs de livres hébraïques du XVIIIème siècle ont décoré cet hymne. Ce manuscrit fut écrit par Hertz ben Leib Darmstadt de Francfort-sur-le-Main et contient des illustrations à la plume de Meshulam Zimmel ben Moïse de Polna en Bohème, mais qui a probablement produit ce manuscrit à Vienne.
En ligne depuis: 18.12.2014
Ce manuscrit composite sur le cycle de la vie juive, datant du dernier tiers du XVème siècle, était probablement un cadeau de mariage. Il fut copié par Leon ben Joshua de Rossi de Cesena. Il contient des prières pour la cérémonie de la circoncision, le formulaire d'un contrat de mariage de Correggio en 1452 (sans les noms), des textes sur le rite de mariage, ainsi qu'un hymne avec l‘acrostiche El'azar, un contrat de mariage conclu en 1420 à Parme, entre Juda, fils de Elhanan de Ascoli Piceno, et Stella, fille de Solomon de Mantoue, des prières pour le cimetière avec une prière à réciter durant le repas de deuil, un rituel pour éviter les cauchemars, Ka'arat kesef, un poème éthique du poète provençal Jehoseph ben Hanan ben Nathan Ezobi du XIIIème siècle et enfin, – ajoutée par une autre main – une prière personnelle de Moïse Latif pour Joab Immanuel Finzi. Immédiatement à la fin du contrat se trouve une représentation d'un couple d'époux (f. 10v). Le fait que la coiffure, les vêtements et le voile de la mariée correspondent à la mode contemporaine de Ferrare, confirmerait que le manuscrit provient également d'Italie, peut-être même de Ferrare.
En ligne depuis: 18.12.2014
Cette Haggada avec la traduction yiddish de l'hymne Chad Gadiva (f. 23r) fut copiée et illustrée par Nathan ben Simson de Mezeritsh (aujourd'hui Velke Mezirici, République tchèque). Elle contient, entre autres, une page de titre décorée, un cycle d'illustrations de la cérémonie du soir du Seder, neuf illustrations du texte et un cycle pour l'hymne de conclusion Had Gadiva (f. 23r).
En ligne depuis: 18.12.2014
Le manuscrit contient le texte du Massekhet Purim, une parodie de Pourim de l'auteur et traducteur provençal Kalonymus ben Kalonymus (Arles 1286- après 1328), qui écrivit cette oeuvre à Rome au début des années '20 du XIVème siècle. Cette oeuvre imite avec humour le texte et le style du Talmud, et traite de la nourriture, de la boisson et de l'ébriété durant la fête du Pourim. Les illustrations comprennent des représentations d'arlequins, un musicien de rue et sept cartes disposées de façon à former un trompe-l'oeil, un artifice artistique qui se rencontre rarement dans les manuscrits hébreux. Le codex fut réalisé à Amsterdam en 1752, à une époque où ce genre de texte jouissait d'un grand intérêt dans la communauté juive Ashkénaze.
En ligne depuis: 18.12.2014
Le manuscrit constitue un chef-d'oeuvre de l'art du livre de la main d'Aaron Wolf Herlingen, un artiste né à Gewitsch en Moravie vers 1700, et actif entre autres à Pressburg (aujourd'hui Bratislava) et Vienne. Aujourd'hui plus de quarante manuscrits signés de sa main sont connus. La décoration se compose de 60 illustrations en couleur et de trois initiales ornées. Dans la page initiale, le texte du titre est flanqué des figures de Moïse et d'Aaron, et dans la partie inférieure, est représenté l'épisode où la manne tombe du ciel, durant la marche dans le désert des Hébreux, en présence de Moïse, d'Aaron et de leur soeur Miriam. La présence inhabituelle de Miriam laisse supposer que cette Haggada était destinée à une femme. A la fin du texte sont transcrits deux chants - l'un hébreu, l'autre araméen Echad mi-jodea et Chad gadja - accompagnés d'une traduction en langue yiddish.
En ligne depuis: 18.12.2014
La Haggada de Hijman Binger constitue un exemple typique de l'art des manuscrits juifs du nord et du centre de l'Europe de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècles. Des cycles d'images agrémentent le contenu écrit. Les illustrations présentent des ressemblances avec des haggadot tardives de Joseph ben David de Leipnik, comme celle de 1739 (Braginsky Collection B317) et laissent supposer qu'une autre Haggada de cet artiste aurait servi de modèle à Hijman Binger. Une autre particularité rare de ce manuscrit est une carte de la Terre Sainte ajoutée à la fin (f. 52).
En ligne depuis: 19.03.2015
Ce livre ne comptant que peu de pages contient les prières pour le Mohel, le cérémonial pour le rite de la circoncision. D'après une annotation sur la page de titre, il était un cadeau de Mendel Rosenbaum pour son beau-frère Joseph Elsas de Nitra (aujourd'hui en République de Slovaquie, auparavant en Hongrie). Il est signé par Leib Sahr Sofer (copiste) et la décoration présente une étroite parenté formelle avec diverses oeuvres du plus important calligraphe et illustrateur actif à Nitra au début du XIXème siècle, Mordechai ben Josel, aussi connu sous le nom de Marcus Donath. La dernière page montre un calligramme représentant la figure de Moïse, tenant dans une main les tables de la loi et montrant de l'autre le Pentateuque.
En ligne depuis: 18.12.2014
Le codex fut copié par Elieser Sussman Meseritsch et illustré par Charlotte Rothschild (1807-1859). Il contient, à côté du texte hébreu, une traduction allemande. La Haggada fut réalisée par l'artiste pour le septantième anniversaire de son oncle Amschel Mayer Rothschild. Il s'agit du seul manuscrit hébreu connu, enluminé par une femme. Charlotte Rothschild s'inspirait de diverses œuvres chrétiennes et juives, par exemple de manuscrits médiévaux, du cycle biblique peint par Raphaël dans les Loges du Vatican et de gravures sur cuivre de la Haggada imprimée à Amsterdam en 1695. Sur une seule des illustrations, la scène du Seder, Charlotte Rothschild a laissé ses initiales, en arrière-plan, sur le dossier d'une chaise (p. 42). Ce manuscrit a probablement servi de modèle au célèbre peintre Moritz Daniel Oppenheim (1800-1882). Dans ses mémoires, il se souvient avoir réalisé, en tant qu'élève, des esquisses pour Charlotte Rothschild.
En ligne depuis: 19.03.2015
Splendide manuscrit avec le texte de la Haggada, dans lequel chaque page est décorée avec de riches bordures composées d'éléments floraux et de décorations à la plume qui délimitent l'espace voué à l'écriture, réalisées principalement avec de l'or et du bleu de lapis-lazuli. Du point du vue stylistique, le décor est fortement inspiré de la miniature perse, surtout des œuvres de l'école de Shiraz entre 1560 et 1580. La réalisation de cette œuvre est attribuée à Victor Bouton, né en 1819 en Lotharingie et actif comme dessinateur, peintre héraldiste et graveur à Paris. L'attribution se fonde sur un manuscrit de luxe analogue signé par cet artiste qu'Edmund James de Rothschild lui avait commandé comme cadeau pour sa mère et à propos duquel une note biographique affirme que cet artiste avait reçu d'un riche juif la somme énorme de 32'000 francs d'or pour une Haggada. La seule représentation figurée (f. 1v) illustre la cérémonie du premier soir de la fête de Pessah, où un groupe de cinq hommes et deux femmes, tous vêtus à l'orientale, sont assis autour de la table de Seder, tandis que le maître de maison prononce la bénédiction du vin.
En ligne depuis: 19.03.2015
Avant qu'elle ne rejoigne la collection Braginsky en 2007, la recherche n'avait aucune connaissance de la Braginsky Leipnik Haggada, illustrée en 1739 par Joseph ben David de Leipnik. Comme la plupart des haggadot de cette époque, cet exemplaire s'inspire fortement du modèle des gravures des haggadot imprimées d'Amsterdam de 1695 et 1712. Les caractéristiques des illustrations de Joseph ben David, dont les œuvres sont bien connues, sont rendues de façon exemplaire dans ce manuscrit. Les teintes pastel et les dégradés dominent sa palette de couleurs. Les représentations basées sur des modèles plus anciens de l'agneau pascal, du pain azyme et des herbes amères sont des motifs récurrents dans ses haggadot. Leur consommation fait partie intégrante de la fête de Pessah, durant laquelle se lit traditionnellement le récit de la Sortie d'Egypte.
En ligne depuis: 19.03.2015
Ce mince petit livre, orné d'une reliure avec impression en or, contient des prières pour la fête de la veillée qui précède la nouvelle lune et a été commandité par Elieser (Lazarus) von Geldern à Vienne. La page de titre présente, selon les conventions, Moïse et Aaron. Le copiste et artiste Nathan ben Simson de Meseritsch (Velké Meziříčí) en Moravie faisait partie, durant la première moitié du XIXème siècle, des plus remarquables illustrateurs de manuscrits hébraïques. Entre 1723 et 1739, il créa au moins 23 oeuvres de ce genre.
En ligne depuis: 20.12.2016
Ce livre miniature contient les bénédictions pour les aliments, avec les habituelles additions pour les fêtes de Chanukkah et de Purim ainsi que d'autres prières, par exemple la prière du shema à réciter avant de se coucher ou avant de goûter certaines choses déterminées. Il présente une page de titre illustrée, 19 illustrations, cinq cadres ornés contenant chacun une des lettres ou initiales d'un passage du texte décoré. Dans la page de titre, l'artiste n'a pas inséré son nom, mais a cependant noté que le présent manuscrit a été terminé en 1725, sous le règne de l'empereur Charles VI à Nikolsburg (Tchéquie). Comme les autres Birkat ha-mason, celle-ci fut rédigée pour une femme. Une dédicace à Fradche, épouse de Mosé Gundersheim, a été insérée, dans un second temps, sur la page de garde initiale. Grâce à la comparaison des écritures et des illustrations avec une oeuvre semblable de 1728 conservée dans la Kongelige Bibliotek de Copenhague (Cod. Hebr. XXXII), l'on peut affirmer que les deux Birkat ha-mason ont été réalisées par le même artiste, Samuel ben Zewi Hirsch Drenitz, actif à Nikolsburg.
En ligne depuis: 20.12.2016
L'Université de Padoue fut en 1880 le plus important centre pour les étudiants juifs, tandis que celle de Bologne ne faisait pas figurer les Juifs dans ses matricules. Le diplôme de doctorat constituait le « billet d'entrée » pour les médecins juifs dans la bonne société des nobles et des bourgeois. L'Université de Padoue donnait à ses diplômés un document en latin rédigé à la main et décoré. Sur la première page du diplôme d'Israel Baruch Olmo figurent les armoiries de la famille des Olmo : un orme, flanqué d'une fontaine jaillissante et de la tige d'une céréale.
En ligne depuis: 20.12.2016
Ce livre de prières miniature est le fruit de la collaboration de deux des plus importants représentants viennois de l'art hébraïque du XVIIIème siècle. Aaron Wolf Herlingen a écrit et illustré la page de titre, Meschullam Simmel ben Moses de Polná a réalisé les autres dessins et très probablement copié les textes des prières. Le petit livre constituait évidemment un cadeau de noces. Il contient au total neuf illustrations du texte et quatre mots initaux richement décorés. Le livre de prières appartenait à la « respectable et sage jeune fille Hindl ». Dans le manuscrit, figurent aussi des annotations concernant la naissance de ses enfants entre 1719 et 1741.
En ligne depuis: 20.12.2016
Au cours des plus de 650 ans qui se sont écoulés depuis sa réalisation, ce manuscrit de la Mishneh Torah, un recueil de lois juives de Moses Maïmonides, a passé entre plusieurs mains. Plusieurs remarques et citations indiquent que plusieurs importants rabbins askhénazes ont pu l'utiliser, tels que Jakob Weil, un érudit et rabbin du XVème siècle, actif à Nuremberg, Augsbourg, Bamberg et Erfurt. Comme l'on peut le déduire de notes de possession plus tardives, le manuscrit parvint dans des régions lointaines, comme l'empire ottoman, le Kurdistan, l'Angleterre ou Jérusalem. La page 1021 présente une illustration en pleine page avec un portail architectural décoré en style gothique. Deux fines colonnes, allongées d'une façon maniériste, supportent un tympan décoré d'entrelacs floraux sur un fond bleu, dans lequel figure le nom du chapitre Sefer schoftim (« livre des Juges »). Il y a aussi cinq médaillons, dont deux contiennent la silhouette d'un rapace en position d'attaque.
En ligne depuis: 22.03.2017
Jusqu'au moment de son acquisition par la collection Braginsky, ce petit livre contenant la birkat ha-mason de 1741 était inconnu au monde de la recherche. Il s'agit vraisemblablement d'un cadeau de noces dédié à une femme. En plus de la page de titre, avec une corniche architectonique et les figures de Moïse et d'Aaron, il y a six autres illustrations, dans le texte, parmi lesquelles une représentation rare d'une femme partiellement immergée dans un bain rituel (12v), ainsi qu'une représentation plus conventionnelle d'une femme en train de lire la Shemà avant de se coucher (17r). Ce petit livre a été copié et illustré par Jakob ben Juda Leib Schammasch de Berlin. Il s'agit d'un des artistes hébraïques les plus productifs de l'Allemagne du Nord.
En ligne depuis: 20.12.2016
Au moment où cette ketubah a été réalisée, la plus grande partie du commerce de détail de Gibraltar était aux mains de la communauté sépharade ; beaucoup de ses membres provenaient des régions voisines d'Afrique du Nord. Ce contrat de Gibraltar appartient à la première période de décoration locale des ketubah, bien que quelques éléments laissent déjà présager les développements plus tardifs. Dans la partie supérieure, sont représentés deux lions, accroupis dos à dos, soutenant sur leurs épaules les tables avec les dix commandements abrégés. Cette composition rappelle la partie supérieure d'une arche sainte et, de fait, elle est surmontée d'une couronne, c'est-à-dire celle de la Torah. Les lions accroupis sont entourés de vases de fleurs. Dans les bordures, en dessous d'une draperie théâtrale et de trompettes suspendues par des rubans, sont représentées des urnes placées sur des bases de colonnes fantaisistes. Plusieurs éléments dans ce contrat de mariage sont caractéristiques des ketubot de Gibraltar. Le mot initial, mercredi jour du mariage, est comme d'habitude agrandi et décoré. Le monogramme en lettres latines, en bas au centre, est également typique. Les initiales SJB se réfèrent aux prénoms (Salomon, Judith) et au nom de famille (Benoleil) des deux époux.
En ligne depuis: 22.03.2017
Ce contrat de mariage fut rédigé à la demande de la ville portuaire d'Ancone sur l'Adriatique, où résidait l'une des plus importantes communautés juives d'Italie et qui était aussi l'un des centres les plus renommés de production de ketubbot. La scène principale, en haut au centre, représente le prophète Elie qui monte au ciel sur un char de feu, tandis que son élève émerveillé Elisée le regarde d'en bas. La scène joue sur le premier prénom de l'époux, Elie Mardochée, fils du défunt Juda Macerrata. Les deux autres épisodes bibliques sont insérés dans des cartouches sur les côtés. A droite, la scène du triomphe de Mardochée, qui rappelle le second prénom de l'époux, et à gauche, la scène avec David qui tient tête à Goliath, en référence à David Camerino, père de l'épouse Tova, fille de David, fils de Abraham Obedai Camerino de Senigallia.
En ligne depuis: 22.03.2017
Sous l'influence des artistes italiens de ketubah, l'habitude de décorer les contrats de mariage a repris vie au début du XVIIème siècle à Amsterdam. A la fin des années 1640, le graveur juif bien connu Shalom Italia a créé un cadre en cuivre pour les ketubot de la communauté hispano-portugaise, qui a inspiré par la suite un artiste local anonyme dans la création d'une nouvelle version modifiée de cette bordure, présente dans cette ketubah de 1668 de la collection Braginsky. Ce cadre décora les ketubot sépharades produites à Hambourg, Bayonne, Londres, New York et Curaçao, pendant plus de deux cents ans. Le texte calligraphique commémore le mariage de Daniel Tzemah Aboab, un médecin sépharade connu.
En ligne depuis: 22.03.2017
Cette ketubah décorée, comme la K29 de la collection Braginsky produite six ans auparavant, représente l'apogée de l'illustration de ketubah à Ancone. Le texte de cette ketubah est placé au centre sous un arc supporté par deux colonnes ornées. Tandis que dans les plus anciens exemplaires connus de ketubot provenant de Genizah en Egypte, il était habituel d'utiliser des arcs comme éléments du cadre, les lettres dorées inscrites ici dans les tympans bleus ajoutent une autre signification. Les six lettres hébraïques, un acronyme du psaume 118, 20: « Voici la porte de l'Eternel: C'est par elle qu'entrent les justes. », signifie symboliquement que les époux entrent dans une nouvelle étape sacrée de leur vie, en passant sous la porte céleste. Une représentation du sacrifice d'Isaac, faisant allusion au deuxième prénom, Isaac, du marié, s'insère dans un cartouche, en haut au centre. Cette scène, symbole de la fidélité et de la promesse messianique qui apparaît dans plusieurs ketubot italiennes, a été l'histoire biblique la plus populaire dans l'art juif au cours du temps. La figure féminine placée à côté n'a pas encore été identifiée.
En ligne depuis: 22.03.2017
L'ornementation de cette ketubah, qui commémore un mariage entre deux importantes familles du ghetto romain, les Toscano et les Di Segni, reflète l'âge d'or de la décoration des ketubbot à Rome. La corniche décorative est divisée en deux cadres, l'un intérieur et l'autre extérieur. Les marges latérales du texte sont ornées de fleurs peintes sur un fond doré. Dans la corniche extérieure, des inscriptions micrographiques entrelacées forment des surfaces en forme de diamant, chacune contenant une grande fleur. Les dessins à l'intérieur et à l'extérieur des cadres sont entourés de minuscules lettres hébraïques carrées, qui toutes ensemble reproduisent le quatrième chapitre du livre de Ruth.
En ligne depuis: 22.03.2017
Les ketubot (sing. ketubah) romaines, contrats de mariage juifs, se distinguent en général par leur écriture élégante, leurs dessins décoratifs et leur présentation attrayante. Les thèmes décoratifs les plus populaires incluent des épisodes bibliques, des représentations allégoriques et des dessins raffinés micrographiques. Le texte du contrat de cette ketubah de la collection Braginsky est entouré d'un cadre architectural qui comprend des colonnes de marbre où s'enroulent des feuilles dorées et surmontées de chapiteaux corinthiens. Au-dessus de l'arc, soutenu par les colonnes, prend place un large cartouche, où est figuré un paysage pastoral avec un homme revêtu d'une longue robe et une femme aux seins nus, réunis par une longue chaîne de perles avec un pendentif en forme de coeur, attachée à leur cou. L'allusion à l'harmonie entre les familles est renforcée par les emblèmes des deux familles apparaissant dans des cartouches de part et d'autre au-desus de l'image allégorique centrale. L'emblème à droite représente un lion dressé en train de grimper sur un palmier; il s'agit de celui de la famille de l'époux, les Caiatte. A gauche, l'emblème représente un lion dressé à côté d'une colonne blanche et appartient à la famille de l'épouse, les De Castro. Finalement, l'influence de la culture itlalienne se manifeste de façon évidente dans le cartouche en bas où est peint Cupidon étendu, avec à ses côtés son arc et ses flèches.
En ligne depuis: 13.10.2016
Au XVIIe siècle, la communauté juive de Casale Monferrato comptait entre 500 et 600 membres. La veuve Giuditta Leonora, fille d'Abraham Segre, et Moses, fils de feu Isaac Katzighin, les époux nommés dans ce contrat de mariage, appartenaient tous deux aux familles les plus riches de cette communauté. Le contrat est entouré d'un cadre ornemental. A l'intérieur, un cadre ovale, contenant six rosettes dorées, est décoré de fleurs. Les écoinçons figurent les quatre éléments aristotéliciens (air, eau, feu et terre) dans les médaillons les plus grands, tandis que les douze signes zodiacaux, représentés en sens inverse des aiguilles d'une montre, se trouvent dans les médaillons plus petits. Dans le cadre extérieur alternent des ornements en boucles dorés, symboles de l'éternel « nœud d'amour », des cartouches placés aux quatre angles avec les allégories des quatre saisons, et les représentations des cinq sens. Le dixième cartouche, au sommet de la page, n'est pas peint et aurait probablement dû recevoir les emblèmes de la famille.
En ligne depuis: 04.10.2018
Cette ketubah karaïte, contrairement aux contrats rabbiniques traditionnels, est écrite entièrement en hébreu et se compose de deux parties : shetar nissu'in et shetar ketubah. Le mariage karaïte consigné dans cette ketubah fut célébré dans l'importante communauté de Qirq-Yer, en Crimée (Ouest de l'Ukraine). Les deux parties du texte sont insérées dans des cadres dorés, entourés de fleurs. Dans la tradition de beaucoup de ketubot sépharades, italiennes et occidentales, les mots initiaux sont décorés et les passages bibliques appropriés sont inclus à l'intérieur du cadre. Dans cette ketubah, la liste de la dot est plus longue que le texte du contrat de mariage, dans la première partie. Conformément aux usages karaïtes, plusieurs témoins (ici 12) sont invités à signer le contrat.
En ligne depuis: 20.12.2016
Le contrat de mariage documente les engagements pris entre les deux Samaritains Temima, fille d'Isaac, fils de ha-Levi Amram, et Abraham, fils de Joseph Denufta (ha-Dinfi). Les Samaritains adoptèrent cet usage rabbinique bien qu'ils ne se réfèrent qu'au Pentateuque, ne reconnaissent que Moïse comme prophète et que la Torah ne prescrive pas que les droits de l'épouse soient garantis par une ketubah. Ils s'appuient sur Exode 21.9 et 22.16, où il est fait mention d'une sorte de dot. La langue est un hébreu samaritain en écriture samaritaine, qui rappelle l'ancienne écriture hébraïque. Selon l'interprétation rigoureuse du deuxième commandement, la ketubah est uniquement décorée avec des motifs floraux et géométriques en couleurs vives.
En ligne depuis: 04.10.2018
La communauté juive sur le « rocher britannique de Gibraltar » culmina au XIXe siècle. Au moment où ce contrat de mariage (ketubah) fut produit, la plus grande partie du marché de détail de Gibraltar était aux mains de la communauté locale sépharade. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, Gibraltar a développé son propre type caractéristique de décoration des contrats de mariage, sur de larges pièces de parchemin ornées de couleurs vives. Cette ketubah, dont une copie identique, mais postérieure, est conservée au Musée d'Israël à Jérusalem (inv. B72.1066 179/244H, voir Sh. Sabar, Mazal Tov: Illuminated Jewish Marriage Contracts from the Israel Museum Collection, Jerusalem: The Israel Museum, 1993), est encadrée de chaque côté par une guirlande de fleurs, avec un luxueux nœud rouge en bas, et surmontée d'une couronne, qui rappelle celle de la Torah, bien qu'elle soit ici modelée sur la couronne royale britannique. Trois autres motifs typiques des ketubot de Gibraltar sont le mot initial du jour traditionnel du mariage juif à Gibraltar, mercredi (ברביעי), agrandi en lettres d'or ; la somme de la dot et de l'augmentation est un facteur de 18, un nombre qui est aussi le mot propice « Hai » (חי) – « vie », écrit ici en lettres monumentales ressortant sur le reste de l'écriture en petite cursive ; et enfin, le monogramme ornemental en lettres latines placé en bas au centre, se composant ici de E C B, qui se réfèrent aux premières (Elido et Jimol) et dernières initiales (Ben Atar/ Benatar) du couple d'époux. Elido (אלידו), fils d'Isaïe, fils de feu Ḥaim, appelé Ben Atar (בן עתר) épouse Jimol (ג'ימול), fille de Joseph, fils de feu David, dit Qazes (קאזיס), dont la dot s'élève à 600 Pesos Fuertes (פיזוס פואירטיס) en vêtements, bijoux et linge de lit, auxquels s'ajoutent 600 Pesos Fuertes à titre de don, auxquels s'ajoutent un terrain de 400 coudées et 600 Pesos Fuertes supplémentaires ; l'obligation totale est de 1800 Pesos Fuertes.
En ligne depuis: 18.06.2020
Les deux époux mentionnés dans ce document, Dona Sara, fille de Jacques Guttieres Pegna (Peña) et David, fils de feu Benjamin Racah (ou Raccah), sont tous deux issus d'une riche famille de la communauté séfarade de Livourne. Comme il est d'usage, la dot et la prime sont indiquées dans la ketubah. Il s'agissait d'une maison sur la Piazza delle Erbe d'une valeur de 907 piesas, 6 solioset 10 dinaros da ocho reali di Spagna, plus 150 piezas en argent comptant et une prime constituée de la moitié de la dot. La ketubah, inhabituellement grande, est ornée d'un motif en boucles dans le style des « nœuds d'amour », de rinceaux de fleurs, d'un couple d'oiseaux et de deux putti ailés avec un cartouche vide pour l'emblème familial.
En ligne depuis: 04.10.2018
Le contrat de mariage entre Abraham (Abramo), fils du défunt Johnathan Giuda Finzi, et son épouse Ricca, fille de Gedalja Senigaglia (Senigallia), prévoit une dot de 1'800 pezze da ocho reali (dont 1200 en comptant, 300 en bijoux en or, pierres précieuses et perles, 300 en vêtements et literie et une prime de 360 pezze). Dans la partie inférieure de la ketubah le texte est inséré dans une architecture à double arcature. La partie supérieure est peinte comme un ciel bleu constellé de petites étoiles dorées. Sur les nuages repose l'allégorie de Fama – la Bonne Renommée – qui annonce en fanfare le « bon nom » de l'époux.
En ligne depuis: 04.10.2018
Comme dans d'autres ketubbot (voir K69 et K96), on a réutilisé ici un ancien encadrement de contrat de mariage, créé 70-80 années plus tôt. Dans l'arc figurent 13 scènes narratives, toutes dédiées à l'histoire biblique des noces d'Isaac et Rebecca. Il est hautement probable que la ketubah originale était destinée à un couple d'époux portant ces noms. Le récit figuré commence en haut à droite avec le sacrifice d'Isaac, puis suivent les autres scènes dans le sens des aiguilles d'une montre. Au-dessus, Cupidon relie les deux emblèmes familiaux avec un ruban d'or. Une « couronne du bon nom » surplombe le paysage.
En ligne depuis: 04.10.2018
La ketubah créée à Essaouira par l'artiste David Nissim Elkaïm (voir ses initiales en caractères latins en bas à gauche) atteste le mariage entre Salomon, fils de Josua, fils de R. Abraham Machluf ha-Levi Ben-Susan, et Freha, fille de Machluf, fils de Masoud, fils de Naphtali, petit-fils de Juda Afriat, les deux issus d'une famille sépharade. Plusieurs éléments renvoient à cette origine, comme le matériau d'écriture (parchemin), la position de la femme, l'appel à Dieu à venger l'expulsion des Juifs d'Espagne, le style européen du décor d'encadrement et le monogramme latin de l'épouse.
En ligne depuis: 14.12.2018
David, fils de Daniel Coelho Enriques (ou Henriques), et Dona Rachel, fille de Abraham Enriques da Costa, appartenaient à des familles de réfugiés religieux venant d'Espagne et du Portugal, installées à Bayonne, sur la côte Atlantique au sud de la France. Comme dans d'autres ketubbot sépharades, le contrat de mariage ne contient pas de représentations figuratives, ce qui les distingue des exemples italiens ou d'Amsterdam. Le fort contraste entre l'encre sombre et le parchemin blanc, les points et les traits fins créent l'impression qu'il s'agit d'une gravure sur cuivre. Les vers, écrits dans une élégante écriture sépharade carrée, contiennent des louanges des deux époux.
En ligne depuis: 14.12.2018
Dans ce contrat de mariage de 1722 entre Jischai (Jesse) Chai, fils de R. Samuel Pesach, et Beracha Tova, fille de R. Jesaja, l'artiste combine de manière convaincante les éléments décoratifs de l'art italien avec des symboles et des motifs hébraïques. Dans le décor sont insérées en micrographie d'innombrables citations bibliques se rapportant aux noces et aux idéaux du mariage.
En ligne depuis: 14.12.2018
Comme dans la ketubah de Padoue de 1828 (K76), un cadre ancien est ici réutilisé. Les emblèmes familiaux n'ont par conséquent aucun lien avec les deux époux, Nathan Salomon, fils de Jakob Samuel le-vet Montel, et Bella Rosa, fille de Moses le-vet Baruch (De Benedetti). Il est également probable qu'elle ne provient pas d'Alessandria, mais d'une localité plus éloignée, peut-être Lugo ou Ancône. Le cadre décoratif intérieur contient un ruban découpé collé sur un tissu vert. Le cadre extérieur peint est décoré de rinceaux fleuris, de médaillons et de vignettes. Les signes du zodiaque ornent les bandes latérales et inférieures.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le mariage entre Josua, fils d'Isaak Chajjim Recanati, et Dona Esther Sara, fille de Raphael Recanati, constituait une union à l'intérieur d'une riche et influente famille sépharade ramifiée. Copié sur un document peint de façon illusionniste, le texte même de la ketubah occupe la colonne de droite et les conditions celle de gauche. Le tout est encadré d'une architecture rococo à perspective centrée. L'emblème familial est flanqué par deux putti. Le nom de l'époux est mis en valeur par un médaillon dans lequel Josué ordonne au soleil de s'arrêter (Jos, 10:12-13). Deux figures féminines tiennent les deux bouts d'une banderole dorée où se lit l'inscription « Allez et multipliez-vous ».
En ligne depuis: 10.10.2019
Cette ketubah pour le couple d'époux Joseph Baruch, fils de R. Schabettai Moses Salman et Rachel, fille de R. Jom Tov Sanguinetti, témoigne du haut niveau atteint par les communautés piémontaises dans le domaine artistique hébraïque. Les dessins sont réalisés en vert et en or. Dans la partie centrale s'élève une architecture triomphale massive avec des doubles colonnes qui surmonte le champ du texte. Deux putti juchés sur des supports mobiles jouant de la trompette, les douze signes zodiacaux et les représentations d'oiseaux situés dans la partie supérieure ornée sont des découpes de gravures, collées sur la ketubah, et rehaussées d'un peu de couleur. Sur l'architrave de l'arc de triomphe est figurée la silhouette de Jérusalem reconstruite, laquelle est réalisée exclusivement en micrographie.
En ligne depuis: 10.10.2019
Le contrat célèbre le mariage de Moses, fils de Judah, et d'Esther, fille d'Isaac, qui eut lieu en 1900 à Cochin, dans le Sud de l'Inde. Les Juifs de Cochin, très peu nombreux de nos jours, se divisent, suivant le système de caste indien, en trois groupes : les Malabari (ou Juifs noirs) – qui tirent leur nom de la côte indienne de Malabar –, des marchands se réclamant de la descendance du roi Salomon, les Paradesi (ou Juifs blancs) arrivés au Kerala pendant les temps coloniaux et les Meshuhrarim qui sont des esclaves de marchands juifs s'étant convertis et ayant été libérés. La communauté juive de Cochin a excellé dans de nombreux domaines artistiques, notamment dans la réalisation de ketubbot. Cet exemplaire est typique de la production indienne du fait de sa division en deux parties : les bénédictions et les versets bibliques, écrits en lettres carrées, occupent le haut du document, tandis que le bas contient le contrat de mariage proprement dit, copié en semi-cursive. L'ensemble du décor ornemental, constitué d'élégantes branches feuillues peintes en or (et en jaune pour quelques feuilles), encadre et rehausse les textes de ses effets brillants et scintillants.
En ligne depuis: 18.06.2020
Le contrat se rapporte au mariage de Salomon, fils d'Abraham, avec Rachel, fille d'Elijahu. Le montant de la dot consiste en 26'000 « piastres-lion ». La ketubah appartient à une typologie particulière développée à Jérusalem entre les années 1830' et 1860'. Comme dans d'autres représentations, les décors floraux de couleurs vives encadrent la partie inférieure du texte (avec les signatures des époux au centre et les monogrammes richement décorés des deux rabbins de Jérusalem) et la large bordure supérieure du tympan. Au centre du pignon il y a un bouquet de fleurs dans un vase, encadré à gauche et à droite de cyprès et des palmiers, qui lient le présent de Jérusalem à la Jérusalem promise.
En ligne depuis: 10.10.2019
Le couple d'époux Salomon, fils de Giacomo Visino, et Dina (Gracia), fille de Samuel Cordovero, appartenait à la grande communauté hébraïque sépharade qui vivait dans le port florissant, cosmopolite et multiethnique de Livourne, où elle jouissait de privilèges généreux que leur avaient donnés les Médicis, y compris la pleine liberté religieuse. Le texte est encadré par un portique architectural baroque à doubles colonnes. Le texte du mariage à droite est copié en caractères sépharades carrés, les conditions à gauche en cursives, confirmées par l'époux (en italien) et par le père de l'épouse (en espagnol). Sur la balustrade deux putti portent un cartouche avec l'emblème de la famille Visino. Au-dessous est peint un médaillon encadré du zodiaque, figurant le roi Salomon qui accueille avec une grande joie la reine de Saba.
En ligne depuis: 10.10.2019
Les époux Menachem, fils de feu R. Samuele Paliano, et Angelica, fille de Mosé Paliano, appartenaient à une des familles juives la plus respectée et riche de Rome, comme le démontre la dot de 2'500 scudi au comptant et la prime de 500 scudi. De petits rinceaux de roses et de fleurs, ainsi que des oiseaux volants ou perchés, sont disposés tout autour de deux champs ovales arrangés de manière concentrique. L'emblème de la famille des Paliani (ou Pagliani) figure au-dessus et au-dessous du grand ovale. Dans l'ovale intérieur, le contrat de mariage est écrit en or et caractères carrés. L'ovale extérieur est décoré avec des copies exactes et complètes des livres du Cantique des cantiques, de l'Ecclésiaste et de Ruth, des versets traditionnels et des bénédictions de la bible. La micrographie est artistiquement formée de phylactères enroulés et de motifs labyrinthiques. Le léopard, l'aigle, le cerf et le lion symbolisent les vertus auxquelles les juifs doivent être fidèles d'après Pirkei Avot 5: 23.
En ligne depuis: 12.12.2019
Cette ketubah indienne est caractérisée par des motifs que les Juifs Baghdadi ont emmené d'Irak en Inde. Les textes, copiés dans deux champs adjacents, ressemblent par exemple à des niches de prières islamiques. Au-dessous est reporté le contenu du contrat, qui témoigne que Zalich, fils d'Ezéchiel Moïse, époux de Rebecca, fille de Benjamin Elija Jakob, amène une dot de 3'195 roupies en bijoux d'or et d'argent, vêtements et literie. Avec le supplément de l'époux, la somme totale réunie atteint 5'555 roupies. Dans les bordures alternent les fleurs et les oiseaux, sauf dans la partie supérieure où deux tigres portent un médaillon avec une inscription. Deux poissons qui s'affrontent symbolisent la félicité et la fertilité pour le couple des époux. Un troisième petit poisson, placé entre eux, se réfère probablement à la progéniture espérée.
En ligne depuis: 12.12.2019
La promesse de mariage entre Wilhelm Goldstein et Paula See à Shanghai fut faite devant deux témoins, Max Neumann et Gustav Lehmann, ainsi que Bernhard Cohn, l'avocat de la communauté hébraïque de la « Communal Association of Central European Jews. Shanghai » en écriture chinoise. A la différence des autres contrats de mariage de la collection Braginsky, celui-ci n'est pas un document religieux, mais un acte officiel qui enregistre le consentement d'un couple fuyant les persécutions des pays de langue allemande. Environ 18'000 Juifs ont trouvé refuge à Shanghai où ils ont survécu à l'holocauste.
En ligne depuis: 12.12.2019
Ce rouleau d'Esther italien, datant du milieu du XVIIIème siècle, fut probablement imprimé et peint à la main à Venise. Il se conserve dans un étui cylindrique décoré de motifs floraux filigranés qui constitue un produit typique du travail raffiné du métal, plus tardif, de Ionannina.
En ligne depuis: 20.12.2016
L'histoire d'Esther dans cette megillat (pl. megillot) n'est pas présentée comme un drame historique, mais plutôt comme une satire divertissante. Les particularités de la vie des juifs alsaciens se trouvent mises en exergue dans le décor du rouleau : ces images bizarres incluent des figures paysannes en costume folklorique de couleurs vives et des reflets de l'humour populaire. Entre des personnages pleins de vie, certains en train de se promener tenant un bâton dans une main et gesticulant de l'autre, s'intercalent des bustes humains et des chouettes, tandis que le texte hébraïque est placé dans un cadre octogonal de env. 6 cm de hauteur. Les quelques megillot alsaciennes connues partagent avec celle-ci de nombreuses caractéristiques, telles qu'une grande gamme de jaunes, rouges et verts, des personnages trapus et robustes et de grandes fleurs de couleurs vives. Dans ce rouleau d'Esther de la collection Braginsky, les femmes sont vêtues d'habits rouges et bleus avec des lacets jaunes sur le devant, tandis que les hommes sont représentés, revêtus, entre autres, de fraises blanches traditionnelles, de manteaux rouges et bleus avec des pantalons et d'une grande variété de chapeaux.
En ligne depuis: 13.10.2016
Cette megillah est rehaussée par des dessins architecturaux qui se répètent, peints à la main. Le texte est placé entre des colonnes de marbre en alternance droites ou en spirale. Les juifs d'Italie associaient les colonnes torses avec celles du Temple de Salomon, qu'ils croyaient avoir été transportées à Rome par Titus et peut-être placées dans la basilique Saint-Pierre au Vatican. En terme de style, ce rouleau ressemble aux ketubot enluminées, produites à Ferrare et à Mantoue. Une feuille de parchemin isolée accompagne ce rouleau qui, en plus de bénédictions, contient une hymne liturgique, korei megillah, récitée par les Juifs d'Italie. Les rabbins ne s'accordaient pas sur le fait qu'un rouleau d'Esther puisse contenir des textes étrangers au livre d'Esther. Ainsi, dans de nombreuses communautés, cela conduisit à la pratique d'ajouter un feuillet non relié contenant les trois bénédictions traditionnellement récitées avant la lecture des megillah.
En ligne depuis: 22.03.2017
Les bordures de ce rouleau d'Esther sont dominées par une arcade baroque subdivisée en quatre colonnes distinctes. Les arches sont surmontées par une balustrade soutenant des vases de fleurs, des médaillons vides, des ornements floraux et divers oiseaux, parmi lesquels un aigle à deux têtes couronnées et un paon. Les scènes du récit d'Esther sont placées au pied de chacune des dix-neuf colonnes de texte. La bordure gravée du rouleau fut dessinée par Francesco Griselini (1717-1787), un savant, artiste et éditeur italien, dont les dessins gravés dans les bordures devinrent très populaires en Italie au XVIIIème siècle. Dans ces illustrations, Griselini a voué une attention particulière aux éléments architecturaux et à la perspective spatiale. La signature imprimée de l'artiste figure en bas à gauche de chaque feuillet de parchemin. La dernière scène, placée sous la dernière arche, se rencontre rarement dans les rouleaux d'Esther illustrés. Elle dépeint le Messie chevauchant un âne, représentant le retour à Jérusalem du peuple hébreu en exil. Le texte de ce rouleau a été écrit par l'habile artiste et copiste Aryeh Leib ben Daniel. Dans sa souscription finale, qui suit les bénédictions conclusives, il informe le lecteur qu'il a écrit ce rouleau à Venise, en hiver 1746.
En ligne depuis: 22.03.2017
Ce rouleau hollandais, richement illustré, se distingue par ses trente-huit illustrations peintes à l'encre sépia. La décoration du rouleau débute avec un arc de triomphe rappelant les arcs de triomphe romains construits pour les fêtes impériales en Europe, du XVème au XIXème siècle. Le rouleau contient aussi quelques représentations inhabituelles. L'une d'elles est Mardochée se tenant dans une pièce avec une paroi recouverte de livres. Il est représenté comme un érudit, peut-être en train de méditer sur la tradition rabbinique qui nous informe de sa remarquable connaissance de septante langues, qui lui permet de découvrir le complot contre Assuérus. L'une des autres illustrations inhabituelles est la représentation de deux nains en train de danser et de jouer des instruments pour manifester leur joie de voir la délivrance des Juifs de la destruction.
En ligne depuis: 22.03.2017
Cette megillah du XVIIIème siècle a été créée en Basse-Saxe et rappelle, par ce type d'art décoratif populaire et sa palette de couleurs, d'autres megillot de cette région. L'illustration la plus remarquable de ce rouleau est une représentation de la pendaison d'Haman, enchaîné et suspendu au gibet. Un serpent venimeux, symbole du mal, s'enroule autour du support. A ses pieds, un lion avec deux queues – allégorie du peuple hébreu – tient entre ses pattes un bouclier surmonté d'une couronne et assiste à l'exécution. Cette megillah de la Collection Braginsky est l'un des trois rouleaux semblables allemands à contenir des illustrations remarquables de la pendaison d'Haman. Des inscriptions sur les panneaux au début et à la fin de ce rouleau indiquent qu'il a été en possession de Berel, fils d'Abraham Neumark de Hambourg.
En ligne depuis: 22.03.2017
Le rouleau (5 membranes avec 13 colonnes de texte) s'ouvre par un disque solaire impressionnant entouré des signes zodiacaux. Le mois d'Adar est particulièrement mis en valeur, car c'est pendant le mois du signe des poissons que l'extermination des juifs a eu lieu. Chaque colonne commence, si possible, par le mot ha-melech (le roi) qui renvoie d'une part au roi Assuérus, et d'autre part fait allusion au Dieu omniprésent mais jamais explicitement nommé. L'étui en argent, qui date de 1800 environ, est couronné d'un bouquet de fleurs et de feuilles que l'on retrouve sur des ornements de bâton (rimmonim) de Torah et d'autres objets juifs en métal de l'empire ottoman.
En ligne depuis: 08.10.2020
Réalisé au début du XXe siècle, ce rouleau d'Esther (6 membranes avec 35 colonnes de texte) peut passer pour un essai de créer avec un mélange d'éléments orientalistes et Art Nouveau un style national juif. L'origine pourrait donc être à Jérusalem, bien que d'autres centres de l'Empire ottoman soient aussi envisageables. L'étui en ivoire est finement sculpté ; la megillat a été peinte avec des couleurs vives et contient des motifs floraux, comme on en trouve souvent dans les manuscrits orientaux.
En ligne depuis: 08.10.2020
Le programme décoratif de ce rouleau d'Esther (4 membranes avec 16 colonnes de texte) est une reprise de l'encadrement imprimé de la megillat de la collection Braginsky (S25). Les bénédictions au début du rouleau sont entourées par des personnages et des épisodes narratifs : en haut Assuérus et Esther sur le trône avec des courtisans ; au-dessous à droite les conspirateurs et à gauche Haman à la potence ; en bas à droite Mardochée à la porte du palais et à gauche Esther et Mardochée écrivant les lettres pour l'institution de la fête de Pourim. L'étui hexagonal en argent ciselé a été achevé en 1806 et appartenait au rabbin Ephraim Fischel de Rozdol en Galicie orientale (Ukraine).
En ligne depuis: 08.10.2020
Ce rouleau contient une des séries d'illustrations les plus raffinées qui peuvent se rencontrer dans les Megillot illustrées. Wolf Leib Katz Poppers, artiste très doué, a exécuté en détail des personnages, des scènes et des animaux, avec de délicates hachures de plume parallèles et entrecroisées, créant un effet extraordinaire semblable aux gravures sur cuivre dans les livres contemporains. Huit élégants personnages tirés de l'histoire d'Esther, qui occupent toute la hauteur d'une colonne, sont intercalés entre les colonnes de texte, placées entre une bordure végétale avec des animaux sur le bord supérieur et des sortes d'oiseaux sur le bord inférieur. En dessous de chacun de ces personnages se trouve une petite vignette, montrant des scènes de l'histoire de Purim. Il est inhabituel que les personnages habilement dessinés qui ornent ce rouleau soient vêtus à la mode de la cour ottomane. Le choix de ce type de vêtements est intrigant et la raison la plus convaincante pour l'expliquer pourrait être que ce rouleau a été réalisé pour un membre de la petite, mais influente, communauté des juifs turcs, qui obtint, après 1718, la permission de vivre et de commercer librement à Vienne, tout en restant malgré tout citoyens du Sultanat de Turquie.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce rouleau d'Esther, qui réunit d'une façon unique les traditions indienne et occidentale, contient vingt panneaux décorés de façon très élaborée, placés à côté des six parties du texte disposé en colonnes. Le lecteur est représenté à côté d'hommes portant des fez et d'enfants munis de tambours avec lesquels ils scandent le nom de Aman. Dans une partie séparée avec le texte ezrat nashim (partie féminine) se trouvent placées cinq femmes. Les personnages dans le rouleau sont vêtus d'habits mélangeant la mode contemporaine occidentale et indienne et insérés dans des intérieurs qui manifestent le même type de mélange. Certaines des femmes, parmi lesquelles Esther, portent le signe hindou, le bindi sur le front. Ce rouleau provient de la collection des Sassoon, une importante famille juive de Bagdad et était probablement destiné à un usage privé. Le mélange des traditions calligraphiques juives et des formes artistiques indiennes, reflète le profond enracinement de la famille Sassoon dans la vie culturelle indienne.
En ligne depuis: 20.12.2016
Ce rouleau d'Esther manuscrit (type : « Gaster I », 3 membranes avec 19 colonnes de texte arrangées par paires à l'exception de la dernière), orné d'un cadre imprimé et peint à la main, réalisé à Venise, peut être daté vers 1675 par comparaison avec des rouleaux d'Esther datés presque identiques. Cette technique d'ornementation est apparue à Rome à la fin du XVIe siècle et a connu, surtout au XVIIIe siècle, une grande diffusion à Venise et à Amsterdam. Dans les cartouches polylobés au-dessus et au-dessous du texte sont représentées des scènes du livre d'Esther.
En ligne depuis: 08.10.2020
Contrairement à la plupart des rouleaux d'Esther, c'est l'importance centrale de Mardochée qui est accentuée dans les deux premiers champs ornementaux. D'abord, il est écrit en lettres pourpres : « La megillat de la reine Esther et du Juif Mardochée », et ensuite en lettres orange : « Dans le palais de Suse vivait un Juif du nom de Mardochée, fils de Jaïr, fils de Schimei, fils de Kis » (Esther 2,5). Cette généalogie, inscrite sur les bordures supérieure et inférieure de l'ensemble du rouleau, remonte jusqu'à Abraham. Elle est suivie par la succession de l'adversaire Haman, qui a été tirée du Targum rischon, la traduction araméenne du texte original hébreu.
En ligne depuis: 08.10.2020
Les décors découpés au ciseau sont typiques des rouleaux d'Esther d'Ancône et de Lugo. Ils se trouvent aussi dans des ketubbot (cf. K96 et K105) et dans d'autres feuilles d'apparat. Dans la bordure supérieure de cette megillat (3 membranes avec 12 colonnes de texte) se trouvent des paons, des papillons et des cerfs entrelacés dans les ornements floraux, les vrilles et les treillis ; en bas, les signes du zodiac. L'axe en bois tourné mesure 54.8 cm de haut.
En ligne depuis: 08.10.2020
La partie introductive de cette megillat (4 membranes avec 34 colonnes de texte) montre un lion rampant avec une palme entouré de quatre oiseaux et d'insectes. Au-dessus se trouve l'inscription du nom du probable possesseur d'origine « Salomon Marinozzi ». A droite, un cartouche, probablement ajouté plus tard, contient la note de possession de son fils : « Ce rouleau appartient à Mordechai, fils de Salomon Marinozzi, béni soit son souvenir, et il a été acheté par Salomon […] en 1652 ».
En ligne depuis: 10.12.2020
Influencée par la culture islamique d'Afrique du Nord, cette megillat (3 membranes avec 19 colonnes de texte) renonce aux représentations figuratives et utilise divers ornements variés du vocabulaire de l'art islamique. Le texte est agrémenté d'une arcade s'étendant sur tout le rouleau. Le décor se rapproche le plus de certaines ketubbot de Meknès au Maroc.
En ligne depuis: 10.12.2020
Le texte de ce rouleau d'Esther (5 membranes avec 42 colonnes de texte) est écrit dans des colonnes inhabituellement étroites, qui sont cernées par des cadres dorés sur un fond verdâtre. L'étui hexagonal en argent coulé, ciselé, gravé, et grainé porte le poinçon de la ville de Rome et de son auteur Giovanni Battista Sabatini, pour les années 1778-1780. Les initiales alef, resch et samech se rapportent au commanditaire et propriétaire. Cet exemple est exceptionnel en ce sens qu'il conserve l'ensemble original constitué du rouleau, de l'étui en argent et de l'étui en cuir.
En ligne depuis: 10.12.2020
L'artiste et calligraphe Arje Leib ben Daniel qui a conçu cette megillat (3 membranes avec 12 colonnes de texte et une feuille séparée avec des bénédictions) est originaire de Gorai près de Zamość en Petite-Pologne. On conserve 28 megillot de sa main, dont huit sont signées et datées par lui. Ce rouleau ha-melech, d'après « ha-melech » (le roi), avec lequel chaque colonne débute, a été réalisé à Venise en 1748 avec les dessins à la sépia caractéristiques de Arje Leib. Des influences de Salom Italia et de l'art populaire d'Europe de l'Est ressortent dans la réalisation du cadre. Le nom de l'artiste dans l'inscription a été remplacé plus tardivement par celui de Juda Capsuto, qui a offert ce rouleau à Ephraim Isaac Capsuto comme cadeau de Pourim.
En ligne depuis: 10.12.2020