Carolus von Wattenwyl rassembla, dans son recueil médical pour les animaux, des recettes de pharmacie contre les maladies des chevaux (Ross). Celles-ci vont du manque d'appétit jusqu'à une quantité de bile déséquilibrée. Les pp. 95r-99v sont écrites par une main différente, en français. L'excursus explique comment nettoyer différents types de taches grasses sur les vêtements des cavaliers (titre : « pour oster toutes sortes de tasches de graisse des habits »). Dans le volume, la main du copiste change en tout deux autres fois.
En ligne depuis: 22.06.2017
Le livre généalogique du pharmacien bâlois Hans Friedrich Eglinger (1608-1675) permet de jeter un regard sur l'existence quotidienne d'un pharmacien du XVIIe siècle et sur ses relations. S'y trouvent en grande partie des sentences en allemand, français et latin de divers auteurs qui se rapportent à Eglinger. Elles sont aussi en partie illustrées d'une façon somptueuse. Une illustration de Jacobus Mozes à la p. 53r montre, au centre, un énorme mortier. La page de titre est rehaussée d'une peinture baroque à tempera.
En ligne depuis: 26.09.2017
Le livre généalogique du pharmacien bâlois Emmanuel Ryhiner (1592-1635) permet de jeter un regard sur l'existence quotidienne d'une pharmacie du XVIIe siècle et sur les relations du pharmacien. S'y trouvent surtout des sentences en hébreu, grec ancien, français et latin, de divers auteurs qui se rapportent à Ryhiner. Elles sont en partie illustrées d'une façon somptueuse. Le feuillet du livre généalogique dédié à son camarade d'études Matthaeus Colomanus en 1612 date encore de l'époque des études de Ryhiner. L'image (242v) d'une pharmacie idéale, ouverte sur la rue, a été réalisée par le miniaturiste Johann Sixt Ringle. Elle montre un pharmacien debout devant une étagère remplie de boîtes en bois multicolores qui remet des médicaments à une dame.
En ligne depuis: 26.09.2017
Le manuscrit contient deux poèmes en moyen français tirés des Pèlerinages de Guillaume de Deguileville (1295-1360). Il s'agit d'une œuvre allégorico-religieuse sur le topos littéraire de l'Homo viator, un homme qui entreprend un voyage (spirituel). L'origine du premier possesseur, rubricateur et peut-être aussi copiste, Petrus Guioti, suggère une réalisation du manuscrit dans la région de la Loire. L'œuvre, ayant appartenu au collectionneur et peintre Peter Visscher-Passavant (1779-1851), rejoignit la bibliothèque de Bâle en 1823.
En ligne depuis: 14.06.2018
Ce manuscrit est une compilation hagiographique en prose française narrant les vies des apôtres, des martyrs, des confesseurs et des saintes. Certains de ces récits sont attribués à Wauchier de Denain. Daté du premier quart du XIVe siècle, il a été peint par le Maître de Papeleu et l'enlumineur Mahiet et comporte notamment plus de quatre-vingt initiales historiées.
En ligne depuis: 17.03.2016
Le texte contient une adaptation en ancien français de quelques parties narratives de la Bible. Le poème en laisses d'alexandrins fut composé au XIIe siècle sur le continent et fut l'une des oeuvres religieuses en ancien français qui rencontra le plus grand succès. Le manuscrit transmet l'une des versions les plus anciennes et les plus complètes de cette oeuvre et est le seul qui contienne le texte presque complet de la branche anglo-normande de la tradition textuelle. En raison de sa probable origine insulaire, ce manuscrit témoigne de la diffusion immédiate du texte en Angleterre.
En ligne depuis: 23.06.2014
Ce manuscrit contient le texte français de la chanson de geste, Ami et Amile. La période de copie de l'ouvrage (du 16 mai au 23 juin 1425) nous est donnée par le colophon. Le texte écrit en cursive gothique est jalonné par de très nombreuses initiales rubriquées marquant le début de chaque strophe. La reliure moderne en carton (XIXe s.) est couverte d'un fragment de parchemin provenant d'un missel du XVe siècle. Une inscription sur un feuillet de garde indique que le volume fut donné en cadeau à la femme de lettres Anne de Graville (1490-1540). Il compta plus tard parmi les livres de la collection du gendre de cette dernière, le bibliophile Claude d'Urfé (1501-1558). Au XIXe s., l'ouvrage fut en la possession du philologue Wilhelm Wackernagel (1806-1869), qui en 1843 le donna à la Bibliothèque de l'Université de Bâle.
En ligne depuis: 04.10.2018
La Bible du XIIIe siècle en ancien français a été réalisée dans la seconde moitié du XIIIe s. à Paris. Les deux exemplaires conservés à la Burgerbibliothek de Berne (Cod. 27/28) font partie des plus anciens exemplaires conservés de ce texte, sont indépendants l'un de l'autre et proviennent probablement du sud de la France. Le Cod. 27, en partie glosé, contenait à l'origine 31 miniatures de grande qualité, dont vingt sont aujourd'hui perdues.
En ligne depuis: 07.10.2013
La Bible du XIIIe s. en ancien français a été réalisée dans la seconde moitié du XIIIe s. à Paris. Les deux exemplaires conservés à la Burgerbibliothek de Berne (Cod. 27/28) font partie des plus anciens exemplaires conservés de ce texte, sont indépendants l'un de l'autre et proviennent probablement du sud de la France. Le Cod. 28, dont les traces d'usure du XIVe s. renvoient à Valence, contenait à l'origine 52 miniatures de grande qualité, dont six sont aujourd'hui perdues.
En ligne depuis: 07.10.2013
Les miscellanées contiennent au total 21 textes, en partie transmis par cet unique manuscrit, de la littérature française ancienne. La plus grande partie se constitue de romans, souvent composés de plus de mille vers, appartenant à de grands cycles légendaires, tels que la Geste des Loherains, Perceval etc. ; il contient entre autres quelques chroniques rédigées en prose, telle que la chronique des croisades de Ernoul ainsi que d‘autres textes courts sur des sujets divers. Le manuscrit est richement illustré avec une centaine de grandes initiales et provient vraisemblablement de Picardie.
En ligne depuis: 08.10.2015
Manuscrit composite constitué de trois parties qui rassemblent des traductions en français de récits de voyages classiques vers l'Extrême Orient. Le manuscrit, surtout dans la première et la troisième partie, est richement illustré avec des décors dorés et une ornementation marginale raffinée constituée d'entrelacs végétaux ; il ne contient pourtant pas d'illustrations à proprement parler. La présence d'armoiries peintes permet d'identifier les précédents propriétaires, la famille de Pons de Saint-Maurice du Périgord ; plus tard, le codex fut acquis par Jacques Bongars, qui, à la fin de sa vie, était en train de préparer un volume réunissant des sources relatives aux voyages en Asie.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce recueil médiéval, lexicographique et scientifique, rédigé en hébreu, date de 1290 et comprend trois textes très importants, utilisés comme base pour des éditions publiées et des études. Il s'agit de : Maḥberet Menahem par Menahem ben Jacob Ibn Saruq (m. vers 970), une traduction anonyme en prose et en hébreu de la version en ancien français très populaire du lapidaire de Marbode de Rennes (XIIe siècle), et enfin, une version anonyme abrégée du lexique talmudique et midrashique intitulé Sefer ha-Arukh, par Natan ben Yehiel Anav de Rome (1035-1110), appelé le Berner Kleiner Arukh. La particularité de cette copie est la présence de gloses en vieux yiddish de l'ouest et en ancien français. En outre, parmi les nombreuses notes postérieures, des ajouts significatifs abondent sur les pages blanches et les marges du manuscrit. Le plus surprenant d'entre eux est un charme en moyen haut allemand écrit en caractères hébreux, relatif à Hulda, une déesse germanique comparable à Vénus, qui provient des Tannhäuserlied. Ce manuscrit a appartenu à plusieurs possesseurs célèbres, juifs ou chrétiens, dont les notes attestent l'importance en tant que source précieuse sur les connaissances au temps de sa compilation à la fin du XIIIe siècle, jusqu'à sa possession par des hébraïstes chrétiens en Suisse aux XVIe et XVIIe siècles.
En ligne depuis: 12.12.2019
Guillaume de Machaut fait partie des plus célèbres poètes et compositeurs du Moyen Age français. Son œuvre est représentée dans la Burgerbibliothek de Berne par un manuscrit de haute qualité au point de vue de l'ornementation : de fait les 13 miniatures, qui occupent toute la largeur de la colonne, ainsi que de nombreuses initiales polychromes sont ornées à la feuille d'or. Ce manuscrit est aussi important au point de vue de l'histoire de la musique en raison de la présence d'un colophon du scribe qui est datable et de notes musicales accompagnant quelques-uns des chants.
En ligne depuis: 20.12.2012
Fragment d'un manuscrit de trouvères français de la fin du XIIIe siècle ou du début du XIVe siècle, qui faisait probablement partie du même manuscrit que le français 765 de la Bibliothèque nationale à Paris. Il contient 20 chansons, dont 14 sont de Thibaut de Champagne; toutes les chansons sont les témoins d'une tradition parallèle. 14 chansons présentent une notation carrée.
En ligne depuis: 14.06.2018
Le manuscrit est célèbre en premier lieu pour son riche fonds de fabliaux en ancien français, parmi lesquels un nombre considérable est transmis uniquement par ce codex : également dans le cas du fragment des Sept sages de Rome et de Perceval il s'agit d'un important témoin textuel. En raison de sa grande valeur pour la poésie française, il fut envoyé en prêt à Paris déjà au début du XIXème, où il fut momentanément perdu avant d'être ensuite racheté en 1836 par la bibliothèque de la ville de Berne moyennant une grande somme d'argent.
En ligne depuis: 08.10.2015
Recueil composé de trois parties, peut-être copié en Picardie. Le manuscrit contient une version rare de la vie de saint Jean, les Prophéties de Merlin et les Sept sages de Rome, et doit avoir été réalisé pour un usage privé. Comme on peut le déduire des notes de possession, il appartint pendant un temps à Isabel d'Esch, membre d'une des familles les plus importantes de Metz. Le volume parvint en 1632 à Berne à travers le legs de Jacques Bongars.
En ligne depuis: 08.10.2020
Chansonnier lorrain (Metz?) de la fin du XIIIe siècle; présence tout au long du manuscrit de lignes de notes laissées vides. Contient 524 chansons de trouvères, soit anonymes, soit d'auteurs nommés. Comprend différents genres, dont des textes religieux et de nombreux unica.
En ligne depuis: 14.12.2017
Manuscrit constitué de trois unités de production. La première, remontant au deuxième tiers du XVIe siècle, est due à Jacques Diassôrinos (†1563), un copiste grec de Rhodes, alors employé à la bibliothèque de Fontainebleau. La deuxième a été copiée, probablement en 1552 à Padoue, par Henri Estienne (ca. 1531-1598) alors jeune humaniste parisien, dont on voit la signature, en grec, au bas du f. 47r. La troisième garde encore le secret des circonstances de sa production.
En ligne depuis: 12.08.2010
Deux feuillets, à l'originaire solidaires, de la copie d'un document daté du 8 mars 1439, qui ont été détachés en 1935 à l'occasion de la restauration du Cod. 207 effectuée auprès de la Burgerbibliothek de Berne. Dans le texte, au folios 1r, sont cités Charles, duc d'Orléans et de Valois (1394-1465), et Jean, bâtard d'Orléans (= Jean de Dunois, 1402-1468).
En ligne depuis: 02.07.2020
Le fragment a probablement été retiré du Cod. 172, lors de la restauration de la reliure précédente ; il provient vraisemblablement de l'étude de Pierre Daniel à Orléans, comme l'atteste son nom présent dans le document.
En ligne depuis: 17.12.2015
Les deux fragments proviennent de la couverture du Cod. 611, de laquelle ils ont été retirés lors de la restauration; il s'agit de deux moitiés d'un acte notarié en français, en relation avec Pierre Daniel.
En ligne depuis: 17.03.2016
Fragment composé de deux parties indépendantes. La partie la plus ancienne contient une version commentée de l'Ethique à Nicomaque d'Aristote. L'extérieur du cahier est constitué par un bifolio plus récent (f. 1, 11) avec une liste juridique ou ecclésiale de noms. Le fragment parvint à Berne en 1632 avec le fonds de Jacques Bongars.
En ligne depuis: 12.07.2021
Fragment d'un manuscrit de trouvères français du XIVe siècle. Contient 18 jeux-partis (17 avec la participation de Jehan Bretel) et un fragment de la Prise amoureuse de Jean Acart de Hesdin ; toutes les chansons sauf une sont les témoins d'une tradition parallèle. Elles sont transmises sans notation musicale.
En ligne depuis: 14.06.2018
Fragment d'une traduction contemporaine en français de la Chirurgia parva de Lanfranc de Milan. Le livret de petit format, incomplet, est le plus ancien témoin textuel de cette œuvre : les quatre autres manuscrits subsistants remontent tous au XVe siècle. Sur la base d'une comparaison de ces textes avec l'édition latine, il semble qu'il manque un cahier au début et un autre à la fin.
En ligne depuis: 14.06.2018
La partie en latin du fragment (f. 1r–3r) contient une collection d'extraits de différents auteurs à propos des péchés et de la pénitence, de la morale, etc. La partie en français (f. 3v–4v) contient une ou deux poésies en vers qui ont uniquement été transmises dans ce fragment.
En ligne depuis: 14.06.2018
Fragment d'un manuscrit de petit format avec des sermons de Maurice de Sully. Contient les sermons 27-36 ; les cahiers se suivent dans un ordre erroné : au texte du cahier 2 (f. 9-13) fait suite le texte du cahier 1 (ff. 1-8).
En ligne depuis: 14.06.2018
Fragment d'un panégyrique de la reine Blanche de Navarre (1331-1398) comprenant presque 400 vers. L'auteur Robin Comtet – qui se nomme vers la fin du texte – n'est pas connu par ailleurs. Ce poème n'est transmis que dans cette unique copie et n'a pas encore été publié.
En ligne depuis: 14.06.2018
Fragment avec un extrait de la Continuation des Chroniques abrégées de Baudouin d'Avesnes (années 1369-1370) ; ce texte se rapportant aux événements survenus entre 1342-1383 a été adopté sans changement dans les Chroniques de Flandres. Les ajouts citent deux fois le nom de Robert Migaillot, chanoine de Laon, qui fit don de ce manuscrit à son cousin en 1515.
En ligne depuis: 14.06.2018
Copie d'un écrit d'Etienne du cimetière, prévôt d'Orléans, sur la confession de Jean de Saint-Mesmin dans sa maison de la chèvrerie, datée de mars 1331 (ou 1337).
En ligne depuis: 14.06.2018
Fragment (2 bifeuillets) d'un manuscrit français du Lancelot en prose. En raison de la note d'acquisition, il pourrait être mis en rapport avec la bibliothèque de Jean Buridan, philosophe et professeur à l'Université de Paris.
En ligne depuis: 14.06.2018
Le fragment contient la Consolatio Philosophiae de Boèce avec une traduction française et le confort d'ami de Guillaume de Machaut, deux textes largement répandus en France à cette époque. Les 8 feuillets proviennent d'une riche collection de fragments de la Burgerbibliothek de Berne et ont été numérisés pour compléter le manuscrit richement illustré de Machaut de la même bibliothèque, le Cod. 218.
En ligne depuis: 23.04.2013
Trois bifeuillets d'un manuscrit réalisé en France qui comprend les traités De tropis loquendi de Pierre le Chantre et De schematibus et tropis de Bède. Sur le dernier feuillet se trouve une collection de recettes en français. D'après une note au folio 1r, Pierre Daniel et Pierre Pithou ont échangé au sujet du contenu textuel de ce fragment. Il parvint à Berne en 1632 dans le fonds de Jacques Bongars.
En ligne depuis: 12.07.2021
Les 14 premières pages du rentier sont des notes diverses faisant mémoire de serments ou de contrats. La page 15 constitue la page de titre du rentier domestique proprement dit : « Ici commence mon rentier domestique, cet assavoir de moÿ Joannes Castella, bourgeois de Frÿbourg et chastellain de la ville de Gruÿere, le 3me janvier 1681 ». Ce cahier consigne toutes les dépenses de Jean Castella (dépenses ordinaires comme les sangles de la selle, paiement du salaire de la sage-femme, achat de bois, etc. ainsi que des dépenses moins ordinaires), et les recettes, notamment le détail de ses rentes foncières. De même, l'auteur consigne les jugements auxquels il assiste en tant que juré ou comme caution d'autorité. Il mentionne aussi les étrennes qu'il donne ou qu'il reçoit. Le registre consigne autant les frais et revenus liés aux fonctions officielles de l'auteur que ses dépenses et recettes liées à ses activités privées. C'est une véritable somme d'histoire du quotidien d'un notable fribourgeois à Gruyère à la fin du XVIIe siècle.
En ligne depuis: 22.06.2017
Registre rédigé par le notaire Michel d'Enney à la demande de Pierre de Gruyère, prieur de Broc, composé entre le 27 novembre 1565 et 20 novembre 1566. Le registre comporte les reconnaissances des biens du prieuré de Broc par localité. Le prieuré de Broc dépendait initialement de celui de Lutry, puis fut annexé par le chapitre St-Nicolas de Fribourg en 1577.
En ligne depuis: 22.06.2017
Le manuscrit contient les poèmes La satyre megere, un poème de circonstance sur la réconciliation du roi Louis XII avec l'empereur Maximilien Ier, Les quatres eages passees suivi d'une Ballade et de trois Rondeaux, et, à la fin, Le portail du temple, inspiré d'un traité inachevé de Boccace. Il s'agit d'un recueil factice de trois manuscrits originaux intitulé : « Satyre Megere, poème d'Antitus dédié à Aymon de Montfacon, evesque de Lausanne, l'an de grâce mille cinq cens ». L'auteur Antitus Faure était chapelain des ducs de Bourgogne et de Savoie et, dès 1499, à la cour du prince-évêque de Lausanne Aymon de Montfaucon († 1517), auquel il dédia ces trois œuvres. Ce manuscrit enluminé a été racheté par les Archives cantonales vaudoises en 1920.
En ligne depuis: 19.03.2015
Ce livre d'heures à l'usage de Paris contient une grande quantité de prières privées en latin et en français, pour la plupart inédites. Comme nous l'apprend le colophon au f. 193r, il a été exécuté à Paris en 1421 chez le libraire Jacquet Lescuier. Jean II de Gingins, né vers 1385 et mort vers la fin de 1461 ou au début de 1462, fut le commanditaire ou du moins l'acheteur de ce livre, en effet il fit peindre ses armoiries au f. 193v. Les miniatures ont été exécutées par plusieurs enlumineurs, entre autres le « Maître de Guise », le « Maître de Bedfort » et un disciple de l'entourage du « Maitre de Boucicaut ». La dernière représentante de la famille de Gingins-La Sarraz légua le château à son beau-frère, Henri de Mandrot, qui à son tour, en 1920, donna le manuscrit et les archives familiales aux Archives cantonales vaudoises.
En ligne depuis: 19.03.2015
Contient le poème en octosyllabes Cleomadés, considéré comme le chef d'oeuvre du poète français du XIIIème siècle Adenet le Roi, qui vécut dans les cours princières du Brabant, de France et de Flandres et composa différentes chansons de gestes et romans courtois.
En ligne depuis: 09.04.2014
Manuscrit d'origine italienne contenant une collection largement diffusée de fables médiévales en distiques élégiaques, appelée Esopus. Celle-ci fut publiée pour la première fois en 1610 de façon anonyme par Isaac Nevelet et fut, pour cette raison, attribuée à l'Anonymus Neveleti. L'éditeur Léopold Hervieux l'attribua, en 1884, à un certain Galterius Anglicus, qui vivait à Palerme au XIIe s. Cette attribution fut toutefois remise en question durant ces dernières années par plusieurs spécialistes. Les fables mettent en scène différents animaux et se terminent par une morale sous la forme d'un distique.
En ligne depuis: 13.12.2013
L'Estoire de la guerre sainte, attribuée à Ambroise d'Evreux, nous apprend que la lecture de la Chanson d'Aspremont a distrait à l'hiver 1190 les soldats de Richard Cœur de Lion et de Philippe Auguste cantonnés en Sicile. Cette chanson de geste en décasyllabes rimés mêlés d'alexandrins relate la campagne de Charlemagne en Italie, contre le roi païen Agolant et son fils Helmont. Le manuscrit anglo-normand conservé à la Fondation Martin Bodmer, copié au XIIIe siècle, contient des corrections interlinéaires et marginales apportées par une seconde main, légèrement postérieure à celle qui a réalisé la copie du texte. Sans doute effectués à partir de manuscrits de contrôle, ces ajouts permettent de prendre la mesure de la grande complexité de la transmission de ce texte.
En ligne depuis: 04.10.2011
Le manuscrit sur papier contient la mise en prose de la chanson de geste Fierabras par Jean Bagnyon (1412-1497). Notaire à Lausanne, celui-ci rédige cette adaptation vers 1465-70, pour le chanoine de cette même ville, Henri Bolomier (f. 117v). Constitué de trois livres, l'ouvrage débute par un abrégé de l'histoire des rois de France jusqu'à Charlemagne (livre I : f. 7v-19r), suivi de l'histoire du « merveilleux et terrible » géant Fierabras (livre II : f. 19v-93v), et d'un récit de la guerre d'Espagne d'après Turpin (livre III : 94r-117v). Cette copie, ainsi que l'exemplaire de la Bibliothèque de Genève (Ms. fr. 188), sont les deux seuls témoins manuscrits de ce texte, qui fut un important succès d'imprimerie dès le XVe siècle (1e édition imprimée à Genève chez Adam Steinschaber, 1478).
En ligne depuis: 22.03.2018
Les quatre fragments de parchemin, qui ont été tirés d'une reliure, contiennent des extraits du récit du voyage en mer de saint Brendan, un moine irlandais du Ve ou VIe s., ladite Navigatio sancti Brandani. L'oeuvre anonyme en prose latine se présente comme un classique de l'hagiographie médiévale et de la littérature de voyage et est transmise dans de nombreux manuscrits depuis le Xe s. Cette version contient un traduction anglo-normande du moine Benoît (vers 1120).
En ligne depuis: 13.12.2013
Au milieu du XIIème siècle, des clercs transposent en langue vernaculaire les textes latins de Stace et de Virgile ou les adaptations d'Homère : ils mettent les œuvres des maîtres antiques en langue romane. Fleurissent alors les premiers romans français. Manuscrit sur parchemin réalisé à la fin du XIIIème siècle, le CB 18 en réunit deux : le Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure et le Roman de Thèbes, anonyme.
En ligne depuis: 25.03.2009
La Chronique de Bertrand du Guesclin (version B) est une des deux mises en prose du poème épique de Cuvelier, Chanson de Bertrand du Guesclin. L'œuvre raconte la vie du connétable de Charles V, depuis son enfance jusqu'à sa mort.
En ligne depuis: 14.12.2018
Membre de la Confrérie des jongleurs et bourgeois d'Arras, Jean Bodel compose sa Chanson des Saisnes (Chanson des Saxons) dans le dernier tiers du XIIe siècle. Ce poème épique en alexandrins raconte la guerre conduite par Charlemagne contre le roi des Saxons Guiteclin. Conservé aujourd'hui dans trois manuscrits (un quatrième a entièrement brûlé dans l'incendie de la bibliothèque de Turin), le texte de la Chanson offre des rédactions variant d'un codex à l'autre. La version longue de la Fondation Martin Bodmer est contenue dans un « manuscrit de jongleur » de petites dimensions. De facture simple, sans miniature, écrit sur un parchemin souvent mal découpé et grossièrement recousu, il a sans doute été exécuté à la fin du XIIIe siècle.
En ligne depuis: 21.12.2009
Commandité vers 1460 par le grand bibliophile Antoine de Bourgogne, le CB 49 contient l'Epître d'Othea, texte écrit par la première femme à vivre de sa plume, Christine de Pisan. Il est orné par une centaine de magnifiques peintures (le cycle complet), dont l'enluminure de dédicace, où l'on voit quatre personnages que l'on a identifiés comme Philippe le Bon, Charles le Téméraire et les deux bâtards David et Antoine de Bourgogne.
En ligne depuis: 25.07.2006
La traduction française de l'Histoire d'Alexandre, destinée au futur Charles le Téméraire, a été commandée à Vasque de Lucene, « Portugalois » attaché au service de l'Infante Isabelle, épouse de Philippe le Bon. Le recours à Quinte-Curce, complété par les textes de Plutarque, Valère-Maxime, Aulu-Gelle ou Justin, permet à l'auteur de débarrasser le conquérant macédonien des légendes héritées de la tradition médiévale. Miroir des princes offrant le héros antique en modèle, il s'inscrit dans le mouvement humaniste qui se développe autour des ducs de Bourgogne à la fin du Moyen-âge. Le CB 53 a été copié en Bourgogne, précisément, quelques années seulement après la composition du texte, il est orné de miniatures réalisées dans le cercle du maître de Marguerite d'York (ca 1470-1475).
En ligne depuis: 21.12.2009
Dans ce manuscrit en papier sont recopiés dans la première partie (4r-121r) une série d'alliances faites par les confédérés, et dans la seconde (130r-290r) les alliances et les traités de combourgeoisie faits par la ville de Berne. Dans la dernière section (300v-336r) ont été ajoutés, dans un deuxième temps et par un autre copiste, les textes d'alliances stipulées aux cours des XVIe et XVIIe par les Confédérés, ou par des cantons, avec Venise, la Savoie et la France. Tant en raison du type de papier que de l'écriture, ce manuscrit semble avoir été réalisé vers 1616 à Berne ou dans un territoire soumis à l'autorité bernoise. Sur le contreplat antérieur se trouve l'ex-libris Baggrave Library, peut-être une bibliothèque de campagne à Baggrave Hall (Leicestershire), siège de la famille Burnaby, dont faisait partie John Burnaby (1701-74), ambassadeur anglais à Berne (1743-49). En 1970 il fut acquis par Martin Bodmer.
En ligne depuis: 10.10.2019
En réunissant le Gui de Warewic, long roman lignager anglo-normand, le Brut de Wace, qui retrace l'histoire du descendant d'Enée conquérant de la Grande-Bretagne, et la traduction par Hélias des Prophéties de Merlin, le CB 67 propose un large panorama de l'histoire légendaire bretonne. Le texte de Florence de Rome, mi-chanson de geste, mi-roman d'aventures, complète le corpus de ce manuscrit du XIIIème siècle.
En ligne depuis: 25.03.2009
Le Roman de Fauvel est un poème français en vers écrit au XIVème siècle par différents auteurs parmi lesquels le clerc Gervais du Bus. Il est conservé dans pas plus de 15 manuscrits. En usant de la métaphore d'un âne devenu maître de la maison de son propriétaire, ce poème se livre à une critique de la corruption de l'Eglise et du système politique. Le manuscrit, rédigé dans une écriture bâtarde, est resté incomplet dans sa décoration.
En ligne depuis: 22.03.2017
Guillaume de Lorris et Jean de Meun sont les auteurs du Roman de la Rose, un des chefs-d'œuvre de la littérature courtoise du Moyen Age. Dans un cadre onirique et allégorique, l'amant tente de pénétrer dans un jardin fermé recelant une rose, image de son aimée. La seconde partie, par Jean de Meung, offre une lecture plus philosophique et moralisatrice. Ce manuscrit, copié sur parchemin au XIVe siècle, contient plusieurs peintures à encadrements dorés et rehaussés d'or ainsi que des initiales à prolongements bleues et rouges.
En ligne depuis: 02.06.2010
Copié à la fin du XIIIe siècle en Angleterre par un seul copiste, ce manuscrit fut donné à Sir Thomas Phillipps, grand collectionneur, par Sir Robert Benson (1797-1844). Selon Benson, il aurait appartenu à l'abbaye de Wilton, dans le Wiltshire, et aurait été alors lu par des nobles dames et des nonnes. Phillipps a fait relier le volume; le Lai d'Haveloc fut placé en premier et son titre inscrit sur le dos. Le Donnei des Amants, l'unique exemplaire connu, est un débat amoureux entre amants qui échangent des exempla: le Tristan Rossignol, Didon, le Lai de l'oiselet et L'Homme et le Serpent.
En ligne depuis: 13.12.2013
Prédicateur dominicain du début du XIVe siècle, Jacques de Cessoles utilise le jeu d'échecs comme support de son discours moral. Dans le CB 93, manuscrit sur parchemin de la fin du XIVe siècle, 16 miniatures illustrent le propos par l'image.
En ligne depuis: 20.12.2007
Ce manuscrit constitue l'un des quatre témoins connus (sans compter un fragment) du Roman de Jules César dû à Jean de Thuin, un poème d'environ 9'500 alexandrins, qui est une adaptation du poème épique de la Pharsale de Lucain. Le début et la fin du texte du Roman manquent dans ce manuscrit, où les principales divisions du poème sont signalées par l'insertion d'initiales alternativement bleu ou rouge, placées en tête de chaque laisse, et accompagnées de filigranes réalisés dans la couleur opposée.
En ligne depuis: 26.09.2017
Roman de la génération des pères des héros de la Table Ronde, Guiron le Courtois est une œuvre-fleuve composée sans doute vers 1235. Dans une tradition manuscrite particulièrement touffue, le CB 96, magnifiquement enluminé et copié au début du XVème siècle, présente un arrangement unique des différents récits qu'il contient.
En ligne depuis: 25.03.2009
Roman de la génération des pères des héros de la Table Ronde, Guiron le Courtois est une œuvre-fleuve composée sans doute vers 1235. Dans une tradition manuscrite particulièrement touffue, le CB 96, magnifiquement enluminé et copié au début du XVème siècle, présente un arrangement unique des différents récits qu'il contient.
En ligne depuis: 25.03.2009
Ce manuscrit italien du XIVe siècle, peut-être bolonais, contient le Digestum Vetus, œuvre fondamentale témoignant de l'histoire de la loi romaine au XIVe siècle. Il réunit un ensemble de textes de référence systématiquement muni de la Glossa ordinaria, dite la « grande Glose », de François Accurse, d'entreglose et de glose de la Glose, travaux d'explication et d'instruction du texte. Beaucoup de manicules (lat. manicula, ae « petite main ») témoignent du travail assidu que plusieurs lecteurs ont entrepris sur ce texte aride. Ce manuscrit contient de nombreuses indications de pecia. Sur un feuillet détaché (f. 37bis), on peut lire un poème au lecteur du juriste italien Angelus Boncambius (ca. 1450).
En ligne depuis: 23.04.2013
Ce manuscrit sur papier du XVe siècle en quatre volumes réunit les textes en prose du Lancelot Propre, de La Queste del saint Graal et de La Mort le roi Artu. Le premier volume est illustré de 42 peintures dessinées à la plume et aquarellées, alors que le quatrième est orné de deux grandes peintures à pleine page hors texte sur vélin.
En ligne depuis: 20.12.2007
Ce manuscrit sur papier du XVe siècle en quatre volumes réunit les textes en prose du Lancelot Propre, de La Queste del saint Graal et de La Mort le roi Artu. Le premier volume est illustré de 42 peintures dessinées à la plume et aquarellées, alors que le quatrième est orné de deux grandes peintures à pleine page hors texte sur vélin.
En ligne depuis: 20.12.2007
Ce manuscrit sur papier du XVe siècle en quatre volumes réunit les textes en prose du Lancelot Propre, de La Queste del saint Graal et de La Mort le roi Artu. Le premier volume est illustré de 42 peintures dessinées à la plume et aquarellées, alors que le quatrième est orné de deux grandes peintures à pleine page hors texte sur vélin.
En ligne depuis: 20.12.2007
Ce manuscrit sur papier du XVe siècle en quatre volumes réunit les textes en prose du Lancelot Propre, de La Queste del saint Graal et de La Mort le roi Artu. Le premier volume est illustré de 42 peintures dessinées à la plume et aquarellées, alors que le quatrième est orné de deux grandes peintures à pleine page hors texte sur vélin.
En ligne depuis: 20.12.2007
Marie de France, la femme écrivain du XIIe siècle auteur des si célèbres Lais, a composé un recueil de fables héritées de la tradition ésopique. Dans le manuscrit conservé à la Fondation Martin Bodmer, recopié directement d'un manuscrit de la Bibliothèque nationale de France, les 101 fables sont accompagnées de six fabliaux dont certains passages osés ont été grattés.
En ligne depuis: 31.07.2007
Des 19 manuscrits et fragments conservés, seul le CB 116 fait état du texte intégral des Prophesies de Merlin en prose. Il témoigne en particulier de l'ampleur que prennent les épisodes arthuriens dans l'économie de l'œuvre.
En ligne depuis: 25.03.2009
Le manuscrit contient les Satires du poète romain Perse – Aulus Persius Flaccus (34-62). Ecrites en hexamètres, à l'exception du prologue, les satires sont modestes en nombre de vers (environ 650). Elles furent très populaires au cours du Moyen Age, et bien au-delà, puisque Jean-Jacques Rousseau leur emprunte quelques mots – intus et in cute (Satire III, v. 30 – fol. 5v) – pour les inscrire en tête de ses Confessions. Cette copie des Satires remonte au XIIe siècle, et pourrait avoir été transcrite en France, comme le suggère l'addition d'une paraphrase en français de l'évangile de Luc occupant le verso du dernier feuillet de ce manuscrit.
En ligne depuis: 14.06.2018
Huit magnifiques peintures à pleine page exécutées vers 1470 par Jean Colombe illustrent Le Mortifiement de Vaine Plaisance du roi René d'Anjou. Ce poème allégorique, débat entre l'âme et le cœur écrit en 1455, invite l'homme à renoncer aux désirs toujours insatisfaits du cœur pour se tourner vers ceux que peut combler la présence divine.
En ligne depuis: 25.07.2006
Copié à la fin du XIIIe siècle, le CB 147 contient le cycle des romans arthuriens en prose : Estoire del Graal, Merlin, Suite Merlin, Queste del saint Graal et Mort le roi Artu. Ce sont toutefois ses interpolations qui le rendent exceptionnel: des traductions des Evangiles et de la Genèse, ainsi que d'autres textes bibliques et des sermons de Maurice de Sully, sont ainsi placés dans la bouche des héros arthuriens ! Une mise en prose du Roman de Troie, dont on ne connaît pas d'autres témoins, et les Faits des Romains sont également insérés dans le corpus. Sa riche iconographie est réalisée dans un style original.
En ligne depuis: 25.07.2006
Ecrit sans doute dans les années 1520-1528, le Tristan du Lyonnais Pierre Sala se fait l'héritier de la tradition médiévale, des cycles en prose du Tristan et du Lancelot aux romans de la Table Ronde italiens. Ce récit de l'amitié exemplaire entre Tristan et Lancelot, où les aventures chevaleresques le disputent aux intrigues amoureuses, n'en est pas moins déjà ouvert à l'écriture de la Renaissance. Il n'est transmis que par deux manuscrits. Celui de la Fondation Martin Bodmer serait l'exemplaire de dédicace offert au roi François Ier. Il est illustré de vingt-six dessins à la plume et à l'aquarelle.
En ligne depuis: 26.04.2007
Le manuscrit contient la traduction française de l'oeuvre de Diego de San Pedro (1437-1498) Carcel de amor, par François Dassy, qui se base également sur la traduction italienne de Lelio Manfredi, achevée en 1513. Diego de San Pedro est un poète et narrateur espagnol de la pré-renaissance, peut-être d'origine hébraïque et converti au christianisme. Le Carcel de amor, une de ses deux nouvelles connues, est un récit sentimental centré sur le thème de la domination des passions amoureuses par la raison; il fut imprimé pour la première fois à Séville en 1492 et traduit en diverses langues. Il est illustré par 19 vignettes pour la plupart entourées par un cadre architectural et dans lesquelles les personnages sont représentés en costume d'époque. Le codex a peut-être été exécuté pour Charles III de Bourbon-Montpensier (Charles de Bourbon) – son armoirie est en effet figurée au f. 1v – entre 1521 et 1527. Avant de faire partie de la collection de Martin Bodmer, il appartenait à la famille Demidow, au comte Alexis de Golowkin et à Sir Thomas Phillipps.
En ligne depuis: 17.12.2015
Les légendes thébaine et troyenne ont connu au Moyen Age un extraordinaire rayonnement. « Escript par la main de Jacotin de Lespluc » en 1469, le CB 160 sur papier contient des adaptations en prose de l'Historia trojana de Guido delle Colonne et une version de la geste de fils d'Œdipe rattachée à l'Histoire ancienne jusqu'à César. Ses dessins à l'encre rehaussés de lavis sont apparentés à ceux du manuscrit 9650-52 de la Bibliothèque royale de Belgique.
En ligne depuis: 25.03.2009
Au moins trois scribes se sont partagé au début du XIVe siècle la copie de cet imposant manuscrit de plus de 650 feuillets. Le Roman de Tristan en prose qu'il contient, réécriture du mythe de Tristan à la lumière du Lancelot en prose, est pourtant incomplet au début et à la fin. Cette œuvre, initialement composée au début du XIIIe siècle, a constamment été réécrite au Moyen-âge ; elle est conservée dans plus de 80 manuscrits, témoins d'au moins quatre versions différentes.
En ligne depuis: 21.12.2009
Le manuscrit conservé à la Fondation Martin Bodmer contient l'unique témoin du long roman lignager anglo-normand Waldef. Composé au début du XIIIe siècle, ce texte célèbre en quelques 22'300 octosyllabes à rimes plates la vie de son héros éponyme et de ses fils ; après un long préambule qui remonte à l'occupation romaine de l'Angleterre, le roman retrace amours et séparations, pérégrinations ou batailles en des images conventionnelles. Dans ce manuscrit réalisé à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, orné de quelques dessins à la plume dans ses marges, il est accompagné d'un second roman lignager, Gui de Warewic, et de la chanson de geste Otinel.
En ligne depuis: 21.12.2009
Composée par Boccace entre 1353 et 1356, puis complétée en 1373, cette œuvre morale traitant de l'instabilité de Fortune, abondamment copiée, imprimée puis traduite dans de nombreuses langues, a connu un immense succès en Europe. La traduction française de Laurent de Premierfait pour Jean de Berry a rencontré le même succès que l'original, comme en témoignent les soixante-huit manuscrits conservés de ce texte. Contrairement à la version latine, les manuscrits français présentent un riche programme iconographique, sans doute établi par Laurent de Premierfait lui-même. Ainsi le CB 174, exécuté en France au XVe siècle, dont chacun des livres s'ouvre sur une suite de petites peintures (150 au total) illustrant les « cas » exposés dans le texte qui suit.
En ligne depuis: 22.03.2012
Les 13 grandes peintures de ce manuscrit français copié au XVe siècle reproduisent les enluminures exécutées par l'un des plus importants enlumineurs de la fin du Moyen-âge : Jean Fouquet (BnF, ms. fr. 247). Abondamment rehaussées d'or, elles occupent les deux tiers de la page ; de nombreuses initiales enrichies de fleurs sur fond d'or complètent le programme iconographique. L'ouvrage est incomplet du premier feuillet, qui était certainement orné d'une enluminure (Adam et Eve ?). En tête du prologue, une petite miniature représente l'auteur écrivant son livre. Les Antiquitates iudaicae retracent l'histoire de la nation juive depuis la genèse jusqu'en l'an 66 de notre ère.
En ligne depuis: 22.03.2012
Composés à la demande de l'évêque de Liège Thibaut de Bar par le Lorrain Jacques de Longuyon Les Vœux du paon prolongent vers 1310 la tradition du Roman d'Alexandre. Treize miniatures et plusieurs initiales filigranées illustrent les alexandrins monorimes du poème.
En ligne depuis: 25.03.2009
Représentée pour la première fois le 27 avril 1784, la comédie La Folle Journée, ou Le Mariage de Figaro, vive satire de la société d'Ancien Régime et des privilèges nobiliaires, préfigurait le déclenchement de la Révolution française, dont elle participa sans doute à l'avènement. Remontée sur plusieurs scènes parisiennes après la chute de la monarchie en 1792, elle vit toutefois ses chants de conclusion modifiés par Beaumarchais. Le couplet final du juge bègue Don Gusman Brid'oison, qui s'achevait en 1784 par Tout fini-it par des chansons, s'adapta aux difficultés du temps : Pour tromper sa maladie, / Il [le peuple] chantoit tout l'opera : / Dame ! il n'sait plus qu'ce p'tit air-là : / Ca ira, ça ira... Mais après la chute de Robespierre et la réaction thermidorienne, ces paroles faisaient bondir la jeunesse muscadine, comme les précédentes avaient fait réagir les sans-culottes. Les représentations étant perturbées par ce public turbulent, Beaumarchais confia à La Rochelle, l'acteur tenant le rôle de Brid'Oison, une fin alternative, à réciter en cas de bruit. Cette variante, demeurée inédite jusqu'à sa récente publication, était un éloge à la liberté d'expression et au sang froid de la raison contre le stratagème des cabales idéologiques.
En ligne depuis: 22.06.2017
Malgré les ratures apparentes, il s'agit de la version achevée de ce texte sans titre, constitué de six paragraphes sur deux feuillets, relié plein maroquin rouge. Il a été produit par Flaubert au plus tôt lors de son voyage en Orient avec son ami Maxime du Camp (1849-1851), même s'il semble plus probable de le dater de son retour en France, en 1851, moment à partir duquel il consacre sa vie à l'écriture. Désigné par la suite sous le nom Le Chant de la Courtisane, ce poème en prose à la tonalité humoristique n'a pas fait l'objet d'une publication par Flaubert. Il condense néanmoins ses enjeux d'écriture : l'œuvre témoigne de la fascination de l'auteur pour la culture et les paysages orientaux qu'il souhaite rendre avec un souci de réalisme. Un carnet de voyage qui recueille ses observations et sensations, nourrissant directement son œuvre fictionnelle. Le lexique utilisé révèle une certaine érudition et un souci d'exactitude, procédés qui annoncent Salammbô. Martin Bodmer a acheté ce manuscrit provenant de la collection Paul Voute (qui en avait publié un fac-similé en 1928), à la Libraire Blaizot.
En ligne depuis: 22.06.2017
Enoncé par Flaubert dans sa correspondance comme un chapitre explicatif de Salammbô, ce manuscrit est constitué de 28 feuillets, tous numérotés à l'exception du dernier, qui contient des annotations sur les dieux. Il figure dans une chemise où Flaubert a inscrit le titre de l'œuvre et une date, 1857, qui correspond au début de la rédaction de Salammbô. Le chapitre, quant à lui, est postérieur à 1857 : il a en effet été conçu après une importante phase de documentation nécessaire à son projet, et un voyage à Carthage. A son retour, en 1858, l'écrivain travaille sur un chapitre qui serait « la description topographique et pittoresque de la susdite ville avec exposition du peuple qui l'habitait, y compris le costume, le gouvernement, la religion, les finances et le commerce, etc. » (lettre à J. Duplan, datant du 1er juillet 1858). Malgré un certain nombre de corrections et d'additions marginales, il s'agit de la version aboutie du texte qui sera finalement écartée du roman, même si les informations seront utilisées de façon éparse dans l'économie de l'œuvre. Ce chapitre est révélateur de la méthode de travail de l'auteur. Il se caractérise par son érudition encyclopédique et par un souci du détail, qui mettent en lumière les enjeux à l'origine de la genèse de Salammbô : celui de reconstituer la ville de Carthage, alors disparue. C'est en novembre 1949 que Martin Bodmer a fait l'acquisition de ce manuscrit chez le libraire Blaizot.
En ligne depuis: 22.06.2017
Ce célèbre poème, vraisemblablement composé le 6 septembre 1835, est inclus dans le recueil Les chants du crépuscule paru la même année. Hugo y dénonce la condition des prostituées par le registre pathétique : il nous invite en effet à compatir, plutôt que mépriser celles tombées dans la « fange ». Ce lexique symbolique est détourné de son sens culpabilisant, désignant habituellement la souillure morale, pour exprimer le courage de celles qui ont lutté longtemps sous la fatalité du « fardeau » de misère avant d'y succomber. Loin d'un manichéisme moralisateur, Hugo partage la faute populairement attribuée à ces femmes autant « à toi, riche ! à ton or », pointant du doigt l'injustice d'un système social coupé de toute répartition des richesses, qu'« à nous », chaque citoyen, dont le regard ne se nourrit pas assez de charité. Le manuscrit présente une petite variante du texte imprimé, puisqu'on y lit : « s'y retenir longtemps de leurs mains épuisées », au lieu de « s'y cramponner longtemps ».
En ligne depuis: 26.09.2017
Ce poème de Victor Hugo, sans signature, débute avec la phrase « Si j'étais femme (Hélas ! que je vous plains, ô mères ! ...) » et resta inédit jusqu'en 2009. Le titre original « Impératrice » fut peut-être biffé par Victor Hugo lui-même, en raison de son évidence. Le texte s'adresse en fait à la femme de Napoléon III, Eugénie de Montijo, à laquelle Hugo reprochait sa « bigoterie » (3r) et son « signe de croix grotesque à l'espagnole » (1r). De cette manière, il élargit à l'épouse la critique qu'il avait déjà exprimée à l'encontre de Napoléon III, dans les Châtiments. La date du 11 octobre 1869, autographe, laisse supposer que le poème a été écrit à Bruxelles, où Victor Hugo séjournait durant son exil, depuis le coup d'Etat du 2 décembre 1851.
En ligne depuis: 17.12.2015
Les seize vers composant ce passage forment la sixième et dernière partie du poème « Dans l'église de *** », inclus dans le recueil Les chants du crépuscule de 1835. Riche de plusieurs thèmes s'entremêlant, le poème oppose la probité d'une femme en prière au cœur d'une église désertée aux jouisseurs de la ville, nihilistes courant « d'ivresses en ivresses ». Hugo surprend cette âme chaste en plein malheur, implorant l'aide du Seigneur pour la sauver d'une tristesse envahissante. Dans cette dernière partie (VI), l'écrivain enrichit son soutien chrétien (Votre âme qui bientôt fuira peut-être ailleurs / Vers les régions pures, / Et vous emportera plus loin que nos douleurs, Plus loin que nos murmures !) d'un dernier quatrain angélique et serein : Soyez comme l'oiseau, posé pour un instant / Sur des rameaux trop frêles, / Qui sent ployer la branche et qui chante pourtant, / Sachant qu'il a des ailes !
En ligne depuis: 26.09.2017
Dans les années 1820, Lamartine se lança dans un ambitieux projet poétique : Les Visions. Si des fragments virent le jour dans Jocely (1836) ou La Chute d'un ange (1838), le plus gros de ces vers demeura toutefois inédit pendant trente ans, repris, modifié et corrigé inlassablement par le poète jusqu'à la publication définitive en 1851. Ce manuscrit autographe du Chant II contient un passage de dix vers demeuré finalement non publié (des points de suspension en marquent l'emplacement dans l'édition originale).
En ligne depuis: 17.12.2015
Alors que le cardinal de Richelieu a mis le siège autour La Rochelle, par terre et mer, depuis septembre 1627, le poète François de Malherbe, très proche du pouvoir, rapporte à son cousin normand les décisions et orientations du conseil royal afin d'apaiser ses inquiétudes. A ses yeux, nul souci à se faire : le roi d'Angleterre n'est qu'un monarque de second rang, incapable de se mesurer militairement à la France pour soutenir les Huguenots de La Rochelle. Quant au péril réformé, il vivrait ses heures dernières, Malherbe estimant « que la Huguenoterie court fortune par toute l'Europe d'estre voisine de sa fin ».
En ligne depuis: 26.09.2017
Avec ses six romans et ses célèbres recueils regroupant plus de trois cents nouvelles, Guy de Maupassant (1850-1893) s'est taillé une place parmi les principaux auteurs français de la fin du XIXe siècle. Il donna une peinture souvent sans fard de la société provinciale comme parisienne de son temps, comme dans la présente nouvelle, la seule qui ait connu une édition originale séparée, précédant sa publication dans le recueil éponyme. Ce manuscrit fut utilisé pour la première impression du texte, d'abord paru dans La Nouvelle Revue du 15 juin 1887. Il comporte plusieurs corrections et ratures (témoins du travail de genèse de la nouvelle), ainsi que de légères variantes avec la version publiée en volume le 28 mars 1888.
En ligne depuis: 17.12.2015
Dans son exil de Sainte-Hélène, Napoléon (1769-1821) bénéficiait d'une bibliothèque de 3'000 volumes, piètre recours contre l'ennui. L'empereur déchu se plaisait pourtant à lire et annoter les classiques antiques ou modernes. Grand amateur de théâtre, il lut à plusieurs reprises à ses proches La Mort de César de Voltaire. Il avoua son projet de pièce sur le même sujet et ce manuscrit autographe montre une rapide ébauche des deux premières scènes. En page 3, lassé par son sujet, le conquérant couvre la page de calculs stratégiques et militaires, croisant les frégates avec les régiments et les pièces d'artillerie.
En ligne depuis: 17.12.2015
Ce manuscrit autographe d'Arthur Rimbaud (1854-1891) contient un fragment d'un poème. Composées sur le recto d'un feuillet, trois sections sont numérotées en chiffres romains, de II à IV et dotées d'un titre, à l'exception de la dernière (IV). Bien que l'ensemble soit rédigé en prose, l'appellation « sonnet » (II) pourrait provenir de la forme de l'extrait en question, présenté en quatorze lignes. Le premier paragraphe comprend le signe +, qu'il est difficile d'interpréter et qui laisse suggérer que Rimbaud souhaitait le retravailler. La numérotation laisse supposer que ces trois parties forment un tout homogène, avec la section Dimanche (I, manuscrit de la BNF), constituant ainsi le poème Jeunesse. Des inscriptions allographes postérieures à 1886 sont visibles : dans le coin supérieur gauche figure l'annotation Illuminations qui témoigne de la volonté de rattacher ces passages au recueil poétique éponyme, dont l'édition originale date de 1886. Le poème Jeunesse comportant les quatre sections est publié pour la première fois par Vanier en 1895, à la suite des Poésies complètes, comme complément aux Illuminations.
En ligne depuis: 26.09.2017
Les Lettres écrites de la montagne forment le dernier ouvrage de Rousseau publié de son vivant. Pour la première fois, le philosophe intervient directement dans les affaires de Genève. Elles contiennent au-delà du propos constitutionnel des développements sur l'esprit de la Réforme ainsi qu'une défense du Contrat Social. La lettre VII d'où est tirée ce feuillet soutient le droit de représentation lorsqu'il s'agit de corriger les abus du Petit Conseil, et conseille aux Bourgeois réunis en Conseil Général de refuser toute nouvelle élection de magistrats si ceux-ci s'entêtent à outrepasser les droits que leur allègue la Constitution. Ces Lettres seront censurées à Genève comme à Paris. Le document présent provient de la collection Ch. Vellay (Achat par Martin Bodmer en 1926) et comporte le brouillon de deux passages des Lettres, le premier figurant dans l'édition originale (Amsterdam, M. M. Rey, 1764), le second dans l'édition des Œuvres complètes de la Bibliothèque de la Pléiade.
En ligne depuis: 22.06.2017
Le Mémoire présenté à M. de Mably sur l'éducation de M. son fils est le premier écrit de Rousseau lié à son expérience d'éducateur. Il fut chargé à Lyon en 1740 d'un difficile préceptorat dans la famille du notable Jean Bonnot de Mably, Prévost général de la Maréchaussée de Lyon. Ce préceptorat tourne court au bout d'une année déjà. Deux jeunes enfants peu enclins aux études lui furent confiés : François-Paul-Marie Bonnot de Mably, surnommé M. de Sainte-Marie, âgé de 5 ans et demi, et Jean-Antoine Bonnot de Mably, surnommé M. de Condillac, âgé de 4 ans et demi. Le long Mémoire, consacré au premier, relève d'une « commande éducative » et d'une expérience d'éducation appliquée : il se présente comme un projet et une synthèse, et on situe sa rédaction vers déc. 1740. Le jeune précepteur s'adresse à M. de Mably à qui il annonce le plan et l'ordre d'une éducation pour son fils pour « former le cœur, le jugement et l'esprit ». Il ne s'agit pas de l'éducation naturelle qui sera plus tard préconisée dans l'Émile. Rousseau a-t-il vraiment remis ce Mémoire à M. de Mably ? On sait seulement qu'il offrit ce manuscrit du Mémoire à Mme Dupin, son employeur en 1743, et qu'il fut depuis conservé dans les « papiers de Mme Dupin ». Il fut publié la première fois en 1884 à Paris par G. de Villeneuve-Guibert dans Le portefeuille de Madame Dupin. Le manuscrit de la Fondation Bodmer est le seul existant. Un Projet d'éducation, beaucoup plus court, de construction plus nette et de date inconnue, avait été d'abord retrouvé dans les papiers de Rousseau à sa mort (ce manuscrit aujourd'hui perdu avait été publié à Genève en 1782). Il est très proche du Mémoire et semble être plus tardif (il n'y a toutefois pas de certitude quant à l'ordre de succession chronologique des deux textes).
En ligne depuis: 23.06.2016
Les Archives d'Etat de Fribourg possèdent toute une série de livres des bourgeois dont ceux-ci sont numérisés. Le premier et le second livres des bourgeois recouvrant la période allant de 1341 à 1769 sont les plus importants. Les livres des bourgeois permettent d'observer la bourgeoisie de la ville de Fribourg: d'une bourgeoisie très ouverte pour des raisons économiques au tournant des XIVe et XVe siècles, vers une fermeture progressive, jusqu'à un patriciat refermé sur lui-même durant le XVIIIe siècle. Avec ces livres des bourgeois, c'est-à-dire avec l'inscription contrôlée des nouveaux bourgeois sur des listes, qui peuvent avoir depuis l'origine la forme d'un livre, les villes surtout de grande et moyenne taille – qui connaissent une évolution politique et économique certaine à la fin du Moyen Age – réagirent à l'essor démographique, à l'immigration et aussi à la grande peste (milieu du XIVe s.), qu'elles cherchent ainsi à réguler. Le premier livre n'avait pas été planifié mais résulte de l'assemblage de fascicules isolés peut-être reliés en 1416.
En ligne depuis: 23.06.2014
Le RN 9/1 est le plus ancien registre de notaire conservé aux Archives de l'Etat de Fribourg et est issu de l'étude notariale de Pierre Nonans. Deux parties distinctes composent le registre. Les 110 premiers folios constituent une partie « normale », enregistrant des affaires allant du 1er février 1356 (n. s.) au 21 mars 1359 (n. s.). La seconde partie commence à l'envers au folio 123 et va jusqu'au fol. 110, de telle sorte que les deux textes se rejoignent tête-bêche au fol. 110r. Cette seconde partie constitue un registre spécial (fol. 110-123), qui enregistre les emprunts souscrits entre le 1er mars 1356 (n. s.) et le 20 mars 1359 (n. s.) auprès des lombards de Fribourg, prêteurs d'argent d'origine lombarde établis à Fribourg dès la fin du XIIIe siècle, et qui porte le nom de Registrum Lombardorum. C'est sous cette appellation que l'ensemble du registre a été désigné par l'historiographie.
En ligne depuis: 17.12.2015
Ce manuscrit de la fin du XIIIe siècle contient une partie du best-seller médiéval qu'est le Lancelot en prose, à laquelle on a donné le nom de convention d'Agravain, d'après le nom du chevalier de la Table ronde ayant dénoncé la relation adultère entre Lancelot et la reine Guenièvre. Lacunaire au début et à la fin, cette sobre copie soignée est dotée d'initiales filigranées, alternativement rouge et bleu. De provenance inconnue, elle est attestée à l'abbaye de Hauterive depuis le XVIIIe siècle.
En ligne depuis: 18.06.2020
Capitulaire cistercien à l'usage des moniales de l'abbaye de la Fille-Dieu à Romont. En plus du martyrologe et du nécrologe, il contient la règle de saint Benoît en français. Probablement rédigé à la demande de l'abbesse, il fut copié par Uldry Charbodat, chapelain de Romont qui décrit son travail dans un poème, où il affirme avoir reçu le parchemin de Catherine de Billin (f. 107r). Le manuscrit a été donné à la bibliothèque en 1879 par le capucin Apollinaire Dellion (1822-1899).
En ligne depuis: 08.10.2020
Manuscrit composite en papier, réalisé à Fribourg dans la première moitié du XVe s. Il contient dans la première partie, en plus de quelques courts textes en allemand, le Cycle de la belle dame sans mercy d'Alain de Chartier, Baudet Herenc et Achille Caulier, un poème français en octosyllabes sur l'amour courtois, qui fut écrit en 1424. La seconde partie contient un autre poème de Chartier : Le livre des quatre dames.
En ligne depuis: 04.10.2011
Le manuscrit sur papier, dont le début manque, contient la traduction française d'un abrégé de la Legenda aurea de Jacques de Voragine. Les nombreux ex-libris témoignent du passage de ce manuscrit entre les mains de divers possesseurs, tous des personnalités de la région fribourgeoise, dont Pierre Kämmerling l'Ancien († 1614) et Jean Muffat de Foncigny, résident à Fribourg (Suisse).
En ligne depuis: 19.03.2015
Le cod. 62, un manucrit composite typique des couvents de Franciscains, date vers 1400. Il contient de la matière première pour des sermons d'auteurs connus ou inconnus sous forme de sermons complets, d'extraits thématiques et d'exemples. Il se compose de 15 unités codicologiques. Friedrich von Amberg (vers 1350-1432) a rassemblé la collection, l'a munie d'un index et l'a faite relier à Fribourg (?). La partie la plus précieuse de ce mélange se compose de 16 sermons de pénitence du saint dominicain Vincent Ferrer (1350-1419), qui prêcha du 9 au 21 mars 1404 à Fribourg, Morat, Payerne, Avenches et Estavayer. Friedrich von Amberg les a transcrits et insérés dans le mélange en tant que sixième unité codicologique (f. 45r-97v).
En ligne depuis: 04.10.2011
Le manuscrit recueil est composé de quatre parties, la plus ancienne étant datée de 1416 (partie 2). Il contient des sermons et d'autres textes relatifs à la pastorale. Les parties 3 et 4 appartenaient à l'origine au moine strasbourgeois Johannes Rüffel, qui les copia pendant ses études en Angleterre et, en 1446, dans sa ville natale. Elles comprennent une introduction à la philosophie scolastique et aux quaestiones. La première partie avec des exercices de traduction du français vers le latin et d'autres textes scolaires trouve probablement son origine vers le milieu du XVe siècle près de Fribourg i. Ue. Le volume pourrait avoir été rassemblé par le gardien du couvent franciscain de Fribourg, Jean Joly.
En ligne depuis: 10.12.2020
La Bible Historiale est la bible traduite en français et en prose par Guyart des Moulins à la fin du XIIIe siècle. Présentée sous la forme d'une Histoire sainte, elle marie la Vulgate de Jérôme et l'Historia Scholastica de Petrus Comestor. Elle fut rapidement complétée par le second tome de la Bible du XIIIe siècle. Largement diffusée aux XIVe et XVe siècles, on en recense actuellement 144 exemplaires complets ou fragmentaires.
En ligne depuis: 22.03.2012
La Bible Historiale est la bible traduite en français et en prose par Guyart des Moulins à la fin du XIIIe siècle. Présentée sous la forme d'une Histoire sainte, elle marie la Vulgate de Jérôme et l'Historia Scholastica de Petrus Comestor. Elle fut rapidement complétée par le second tome de la Bible du XIIIe siècle. Largement diffusée aux XIVe et XVe siècles, on en recense actuellement 144 exemplaires complets ou fragmentaires.
En ligne depuis: 22.03.2012
La Bible Historiale est la bible traduite en français et en prose par Guyart des Moulins à la fin du XIIIe siècle. Présentée sous la forme d'une Histoire sainte, elle marie la Vulgate de Jérôme et l'Historia Scholastica de Petrus Comestor. Elle fut rapidement complétée par le second tome de la Bible du XIIIe siècle. Largement diffusée aux XIVe et XVe siècles, on en recense actuellement 144 exemplaires complets ou fragmentaires.
En ligne depuis: 26.09.2017
La Bibliothèque de Genève conserve un troisième exemplaire en deux volumes de la Bible Historiale de Guyart des Moulins (en plus des ms. fr. 1/1-2 et ms. fr. 2). Malgré des peintures aux traits grossiers, cette copie plus tardive est remarquable pour sa provenance. Copiée par Jean Bagnel à la demande d'Hugonin Dupont, marchand et citoyen de Genève, elle est entrée à la Bibliothèque de Genève en 1603.
En ligne depuis: 18.06.2020
La Bibliothèque de Genève conserve un troisième exemplaire en deux volumes de la Bible Historiale de Guyart des Moulins (en plus des ms. fr. 1/1-2 et ms. fr. 2). Malgré des peintures aux traits grossiers, cette copie plus tardive est remarquable pour sa provenance. Copiée par Jean Bagnel à la demande d'Hugonin Dupont, marchand et citoyen de Genève, elle est entrée à la Bibliothèque de Genève en 1603.
En ligne depuis: 18.06.2020
Dans cette œuvre, composée à la fin du XIVe siècle à Valence, l'auteur décrit l'univers angélique en s'inspirant du De triplici gerarchia de Denys l'Aréopagite. Largement diffusé dans la seconde moitié du XVe siècle, le texte est traduit en français et fait l'objet d'une première édition imprimée à Genève en 1478. Enluminé par le Maître du Boccace de Genève, le Ms. fr. 5 porte les armoiries de Jeanne de Laval, seconde femme du roi René d'Anjou.
En ligne depuis: 18.12.2014