Contrairement à la plupart des rouleaux d'Esther, c'est l'importance centrale de Mardochée qui est accentuée dans les deux premiers champs ornementaux. D'abord, il est écrit en lettres pourpres : « La megillat de la reine Esther et du Juif Mardochée », et ensuite en lettres orange : « Dans le palais de Suse vivait un Juif du nom de Mardochée, fils de Jaïr, fils de Schimei, fils de Kis » (Esther 2,5). Cette généalogie, inscrite sur les bordures supérieure et inférieure de l'ensemble du rouleau, remonte jusqu'à Abraham. Elle est suivie par la succession de l'adversaire Haman, qui a été tirée du Targum rischon, la traduction araméenne du texte original hébreu.
En ligne depuis: 08.10.2020
Les décors découpés au ciseau sont typiques des rouleaux d'Esther d'Ancône et de Lugo. Ils se trouvent aussi dans des ketubbot (cf. K96 et K105) et dans d'autres feuilles d'apparat. Dans la bordure supérieure de cette megillat (3 membranes avec 12 colonnes de texte) se trouvent des paons, des papillons et des cerfs entrelacés dans les ornements floraux, les vrilles et les treillis ; en bas, les signes du zodiac. L'axe en bois tourné mesure 54.8 cm de haut.
En ligne depuis: 08.10.2020
Influencée par la culture islamique d'Afrique du Nord, cette megillat (3 membranes avec 19 colonnes de texte) renonce aux représentations figuratives et utilise divers ornements variés du vocabulaire de l'art islamique. Le texte est agrémenté d'une arcade s'étendant sur tout le rouleau. Le décor se rapproche le plus de certaines ketubbot de Meknès au Maroc.
En ligne depuis: 10.12.2020
Le texte de ce rouleau d'Esther (5 membranes avec 42 colonnes de texte) est écrit dans des colonnes inhabituellement étroites, qui sont cernées par des cadres dorés sur un fond verdâtre. L'étui hexagonal en argent coulé, ciselé, gravé, et grainé porte le poinçon de la ville de Rome et de son auteur Giovanni Battista Sabatini, pour les années 1778-1780. Les initiales alef, resch et samech se rapportent au commanditaire et propriétaire. Cet exemple est exceptionnel en ce sens qu'il conserve l'ensemble original constitué du rouleau, de l'étui en argent et de l'étui en cuir.
En ligne depuis: 10.12.2020
L'artiste et calligraphe Arje Leib ben Daniel qui a conçu cette megillat (3 membranes avec 12 colonnes de texte et une feuille séparée avec des bénédictions) est originaire de Gorai près de Zamość en Petite-Pologne. On conserve 28 megillot de sa main, dont huit sont signées et datées par lui. Ce rouleau ha-melech, d'après « ha-melech » (le roi), avec lequel chaque colonne débute, a été réalisé à Venise en 1748 avec les dessins à la sépia caractéristiques de Arje Leib. Des influences de Salom Italia et de l'art populaire d'Europe de l'Est ressortent dans la réalisation du cadre. Le nom de l'artiste dans l'inscription a été remplacé plus tardivement par celui de Juda Capsuto, qui a offert ce rouleau à Ephraim Isaac Capsuto comme cadeau de Pourim.
En ligne depuis: 10.12.2020
Salom Italia (vers 1619, Mantoue – 1655, Amsterdam) divise le texte en 30 colonnes (sur 4 membranes) qu'il place dans des ouvertures en forme de massifs porches rustiques. Entre ceux-ci, dans des niches, alternent des représentations du roi Assuérus et de la reine Esther. Sur les socles 29 images racontent l'histoire du livre d'Esther. La conception des rouleaux d'Esther de Salom Italia, dont 11 exemplaires en tout ont été conservés, a eu une forte influence sur la production ultérieure. Avec cette megillat, il s'agit de l'un des trois exemplaires décorés de dessins à la plume, lesquels ont probablement servi de modèle pour les cadres gravés sur cuivre conçus par ce même artiste.
En ligne depuis: 10.12.2020
L'œuvre est datée du 3 Adar 5324 (15 février 1564) à Venise et constitue ainsi le plus ancien exemplaire daté d'un rouleau d'Esther entièrement illustré. Il a été réalisé par Stellina et contient donc la seule megillat des temps modernes dont nous savons qu'elle a été créée par une femme. Le rouleau commence par des bénédictions, suivies par le texte qui est rangé sous les arcades. Celles-ci sont soutenues par des caryatides portant sur leur tête des vases antiques, des urnes ou des lampes à huile. A la septième, treizième et dix-neuvième arcade, les caryatides ont été remplacées par un satyre et une femme avec des pattes d'animal. Toutes les illustrations sont rehaussées d'or. Le style et les motifs correspondent au langage artistique contemporain du maniérisme.
En ligne depuis: 10.12.2020
Petit livre d'heures en latin, très découpé, contenant les sept psaumes, le Cursus beate virginis Marie, l'office des défunts, le Cursus de passione Domini et diverses oraisons. La décoration se compose de diverses initiales avec des entrelacs végétaux et d'une miniature en pleine page (5v) - malheureusement en partie endommagée - représentant l'Ecce homo devant lequel est agenouillé le donateur, accompagné à droite de son armoirie. La mention des indulgences conférées par les papes Grégoire et Callixte III (1455-1458) (f. 139) permet de restreindre la datation à la seconde moitié du XVe siècle, tandis que le style de la décoration laisse penser à une origine de l'Allemagne du sud, peut-être Augsbourg, dans le cercle de l'enlumineur Johannes Bämler.
En ligne depuis: 23.06.2014
Le Rituel provient du couvent de Münsterlingen (Thurgovie) ; il contient une série de prières et de chants que les moniales devaient réciter lors des processions dans le cloître du couvent et un long office des défunts (54v-72v), introduit par une miniature représentant saint Michel pesant les âmes des défunts. Les rubriques sont en partie en allemand, en partie en latin. D'après le style des trois initiales, la réalisation du codex peut être rattachée à la région de Constance. Au cours d'une restauration autour de 1973, deux feuilles de parchemin, à l'origine encollées à l'intérieur de la reliure et provenant d'un lectionnaire en minuscule précarolingienne datant du début du IXème siècle, ont été détachées (Mohlberg: XIème siècle).
En ligne depuis: 09.04.2014
Bréviaire en deux volumes réalisé en 1493 pour Jost von Silenen († 1498), évêque de Sion depuis 1482 jusqu'à sa déposition en 1497. Richement décoré, les enluminures sont l'oeuvre d'un artiste itinérant actif dans les dernières décennies du XVème siècle à Fribourg, Berne et Sion, où il est connu sous le nom de Maître du bréviaire de Jost von Silenen, et au début du XVIème siècle à Aoste et Ivrea, où il prend le nom de Maître de Georges de Challant.
En ligne depuis: 20.12.2016
Le graduel provient du couvent des dominicaines de Katharinental et représente l'une des plus importantes œuvres d'art d'époque gothique en Suisse. Réalisé vers 1312 dans le couvent même, il fut probablement décoré dans la région du lac de Constance. Il contient plus de 80 initiales filigranées, plus de 60 initiales enluminées historiées et 5 initiales I dont le corps se compose de plusieurs médaillons historiés. Des deux dernières initiales I, dont les médaillons ont été découpés et vendus séparément, l'on connaît quelques éléments aujourd'hui dispersés dans divers musées ou bibliothèques. En plus des initiales, sont représentées, dans les frises végétales, de nombreuses dominicaines agenouillées et orantes ou d'autres donateurs laïcs (par ex. 3v, 18v, 90r, 159v, 161r etc.). Jusqu'au XIXème siècle, il fut utilisé dans le couvent ; vers 1820, il fut cédé à un antiquaire de Constance, Franz Joseph Aloys Castell (1796-1844). Après 1860, il appartint à des collectionneurs anglais Sir William Amherst of Hackney et Sir Charles Dyson Perrins (1864-1958). A la mort de ce dernier, sa bibliothèque fut mise en vente par Sotheby et le manuscrit acquis par la Confédération suisse avec le soutien de la Fondation Gottfried Keller et du canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Fragment provenant du f. 158a verso du graduel de St. Katharinental, extrait au XIXème siècle et dont les enluminures furent vendues séparément. Dans l'initiale A sont représentés le Christ en train de bénir et Jean l'Evangéliste qui appuie sa tête sur ses genoux ; à leurs pieds un dominicain en prière est agenouillé et, dans la frise latérale, une dominicaine. Au-dessous de l'initiale (aujourd'hui à Zurich, Musée national suisse, LM 29329.2), il y avait un cadre dans lequel est peinte la Vierge de l'Apocalypse accompagnée de Jean l'Evangéliste, tandis que, sous deux arcades, deux dominicaines agenouillées prient. A l'origine figurait aussi sur le même folio une initiale V (aujourd'hui, à Vienne, Graphische Sammlung Albertina, Inv. Nr. 32434) avec une représentation très élaborée de la Maiestas Domini et du Jugement dernier. Le fragment appartient à la Confédération suisse, à la Fondation Gottfried Keller et au canton de Thurgovie.
En ligne depuis: 22.03.2017
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Il s'agit de l'un des six feuillets en parchemin provenant d'un Livre d'Heures, écrit en bâtarde et datable de la seconde moitié du XVème siècle. Il présente des initiales enluminées en or sur fond bleu ou rose en alternance, desquelles partent des rinceaux dessinés à la plume dans la marge et agrémentés de feuilles trifoliées. Un des fragments (nr. 5) contient une partie des litanies des saints.
En ligne depuis: 23.06.2016
Feuillet d'un calendrier (mois de janvier divisé sur deux pages) provenant d'un manuscrit liturgique de petit format, probablement un bréviaire. La présence dans le calendrier pour la date du 11 janvier de la fête obitus Tercii regis. Duplex, qui rappelle les trois rois mages, laisse penser que le calendrier était en usage dans le diocèse de Cologne. La décoration s'inspire de l'enluminure italienne (padouane et ferraraise) en usage dans la seconde moitié du XVème siècle.
En ligne depuis: 23.06.2016
Dans l'édition fac-similé, les éditeurs ont choisi le titre de Vom Einfluß der Gestirne auf die Gesundheit und den Charakter des Menschen, qui permet de mettre en évidence l'essentiel, les aspects astrologiques, de l'oeuvre. L'homme et le cosmos sont en étroite relation ; les sept planètes – saturne, jupiter, mars, le soleil, vénus, mercure et la lune – exercent une influence directe sur les hommes. Le manuscrit richement orné d'illustrations fut commandité par Erasme et Dorothée Schurstab de Nuremberg (1v, image de donation avec les armoiries et une représentation de la crucifixion sur fond doré). En 1774, Johann Jakob Zoller de Baden offrit le manuscrit à la Bibliothèque de Zurich, fondée en 1629.
En ligne depuis: 09.06.2011
Le manuscrit sur parchemin transmet dans sa première partie ladite Aurora consurgens, exceptionnelle pour son cycle d'illustrations, et contient de nombreux autres traités d'alchimie allant d'Albert le Grand sur la Secreta Hermetis philosophi, Johannes de Garlandia, extraits de Geber (Jabir ibn Hayyan) jusqu'au Thesaurus philosophiae et à la Visio Arislei. Seuls neuf autres manuscrits de l'Aurora sont connus à ce jour : à Berlin Die uffgehnde Morgenrödte, à Bologne, Glasgow, Leyde, Vienne, Paris, Prague et Venise. Parmi eux, le manuscrit berlinois, daté du début du XVIe s., est étroitement apparenté avec le codex zurichois non seulement pour ce qui est des illustrations mais aussi des textes, traduits en allemand.
En ligne depuis: 09.06.2011