Alors que le cardinal de Richelieu a mis le siège autour La Rochelle, par terre et mer, depuis septembre 1627, le poète François de Malherbe, très proche du pouvoir, rapporte à son cousin normand les décisions et orientations du conseil royal afin d'apaiser ses inquiétudes. A ses yeux, nul souci à se faire : le roi d'Angleterre n'est qu'un monarque de second rang, incapable de se mesurer militairement à la France pour soutenir les Huguenots de La Rochelle. Quant au péril réformé, il vivrait ses heures dernières, Malherbe estimant « que la Huguenoterie court fortune par toute l'Europe d'estre voisine de sa fin ».
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Le manuscrit de petit format commence avec une description des festivités de la translation des reliques des saints Otmar et Notker Balbulus (Notker le Bègue) dans l'église de Saint-Otmar reconstruite en 1628 (p. 4-46). S'ensuivent des poèmes rédigés pour cette fête (p. 47-630). Ceux-ci sont en grande partie dus aux jeunes moines Athanasius Gugger, Basilius Renner et Chrysostomus Stipplin, qui ont tous fait profession en 1626, ainsi que de l'élève de l'abbaye Placidus Bridler (profès en 1630). La plupart des poèmes sont composés en latin, certains en allemand ou en grec. En général, plusieurs poèmes forment ensemble un emblème, qui se termine par une explication des images en prose, en latin et en allemand. Plusieurs emblèmes sont regroupés en thème sous forme d'affixio; une affixio est souvent suivie d'une annexe contenant des logogriphes (jeux de lettres) ou d'autres énigmes. Les images des affixiones de 1628 ne sont pas conservées, mais il ressort de la description des festivités de la translation que 976 feuilles de grand format avec des images, des vers et des explications étaient accrochées dans le cloître du monastère (p. 31-32). Aux pages 631-727 suivent d'autres emblèmes et discours des mêmes auteurs à différentes occasions de l'année 1631.
En ligne depuis: 25.04.2023