Le martirologio-inventario (obituaire suivi d'un inventaire) de l'église Saint-Georges a été composé en 1554 à la demande des vicini (communiers) de Castro et Marolta dans le val Blenio (Tessin), afin de remplacer l'ancien exemplaire, détruit par un incendie. Il contient la liste des obligations envers la paroisse et la communauté pour les legs et les anniversaires. Dans la marge inférieure de la première page, décorée d'une initiale enluminée, a été peinte l'armoirie d'Uri, l'un des cantons avec Schwyz et Nidwald, dont le val Blenio était à l'époque un bailliage commun.
En ligne depuis: 25.06.2015
Obituaire de la paroisse de S. Ambrogio de Chironico (Tessin), écrit par le prêtre Ambrogio Rossi de Chironico, recopiant un obituaire plus ancien, probablement abîmé ou dont les pages étaient déjà entièrement utilisées. Dans le calendrier, de type ambrosien, sont inscrites les fondations pour les messes annuelles, les anniversaires ou les solennités, les indulgences et les mentions de voeux pour la paroisse et pour toute la vallée. Le 28 décembre, jour des Saints Innocents, a été enregistrée la commémoration de la bataille des Sassi Grossi de Giornico (1479).
En ligne depuis: 23.06.2016
Manuscrit d'origine italienne contenant une collection largement diffusée de fables médiévales en distiques élégiaques, appelée Esopus. Celle-ci fut publiée pour la première fois en 1610 de façon anonyme par Isaac Nevelet et fut, pour cette raison, attribuée à l'Anonymus Neveleti. L'éditeur Léopold Hervieux l'attribua, en 1884, à un certain Galterius Anglicus, qui vivait à Palerme au XIIe s. Cette attribution fut toutefois remise en question durant ces dernières années par plusieurs spécialistes. Les fables mettent en scène différents animaux et se terminent par une morale sous la forme d'un distique.
En ligne depuis: 13.12.2013
Du De civitate Dei d'Augustin, une imposante oeuvre apologétique en vingt-deux livres, il n'existe qu'une seule traduction médiévale en italien, composée entre la fin du XIVème et les premières années du XVème siècle. La traduction en langue vulgaire de cette oeuvre a été, de façon conventionnelle, attribuée au dominicain florentin Jacopo Passavanti (env. 1302-1357), mais cette attribution ne repose sur aucun fondement. Le frontispice du manuscrit est richement illustré avec des rinceaux sur quatre côtés et des initiales avec des motifs végétaux au début du chaque livre.
En ligne depuis: 17.12.2015
Œuvre de jeunesse de Boccace (vers 1341), la Comedia delle ninfe fiorentine, ou Ameto, rapporte la transformation du fruste berger Ameto en homme vertueux, après avoir entendu les récits de sept nymphes, allégories des vertus. Elle adopte la forme du prosimètre – alternance de prose et de vers – que la mise en page sur une colonne de ce manuscrit révèle immédiatement. Copié sur papier, non filigrané, ce manuscrit s'ouvre par une unique initiale peinte à l'aquarelle, renfermant les armes de la famille Almerici (f. 2r), propriétaire et probable commanditaire de cette copie.
En ligne depuis: 26.09.2017
Dédicacée aux « femmes amoureuses », l'Elegia di madonna Fiammetta évoque à la première personne les sentiments de la jeune Napolitaine Fiammetta, abandonnée par son amant Panfilo. Œuvre en prose de la jeunesse de Boccace, célébrée pour la subtilité de son approche psychologique, l'Elégie mêle éléments autobiographiques et références ostensibles à la littérature latine. Elle est conservée ici dans un manuscrit copié en 1467 par Giovanni Cardello da Imola, dont la caligraphie régulière est mise en lumière par une décoration à bianchi girari.
En ligne depuis: 21.12.2009
Copié sur papier, le « Codex Guarneri » a été réalisé moins de deux décennies après la mort de Dante. La disposition graphique du texte (la lettre initiale de chaque tercet est rehaussée à l'encre rouge) reflète la terza rima, cette forme métrique inventée par le poète italien. Ce manuscrit, dépourvu de la partie du Paradis probablement dès son origine, est enrichi de gloses latines.
En ligne depuis: 25.03.2009
Le « Codex Ricasoli Firidolfi », copié sur papier à la fin du XIVème siècle, est un témoin important dans l'établissement du texte de la Divine Comédie de Dante Alighieri. L'initiale du vers liminaire de l'Enfer montre le célèbre profil de l'auteur entouré de décorations végétales.
En ligne depuis: 20.12.2007
Copié en 1378 par Francesco di maestro Tura de Cesena, qui appose date et signature à la fin de son volume, le Codice Severoli inaugure chacun des trois chants de la Commedia par une initiale historiée. Quelques gloses interlinéaires éclairent les vers du Paradis.
En ligne depuis: 21.12.2009
Le CB 78, manuscrit sur parchemin du XIVe siècle, nous transmet l'« Histoire de la destruction de Troie » de Guido delle Colonne. Il est orné de cent quatre-vingt-sept miniatures exécutées par Giustino da Forlì, qui représentent, dans le cadre architectural de la Venise gothique, les principaux événements de la guerre de Troie. Fait rare : des traces de la collaboration entre le copiste et l'enlumineur se lisent dans les marges, le premier ayant décrit, en dialecte vénitien, le programme iconographique scrupuleusement suivi par le second.
En ligne depuis: 31.07.2007
Les Laudi du franciscain italien Jacopone da Todi sont des poèmes d'inspiration religieuse qui se présentent comme des ballades au mètre varié et souvent rédigées sous forme de dialogues. Le CB 94, copié par quatre scribes différents, a été composé dans la seconde moitié du XIVe siècle.
En ligne depuis: 20.12.2007
Réalisé dans les premières années du XVIème siècle, alors que l'imprimerie a déjà affirmé son savoir-faire, le CB 130 témoigne d'une maîtrise souveraine de la calligraphie et de l'art pictural. Copié par Bartolomeo Sanvito, qui a exécuté quatre autres manuscrits du Canzoniere et des Triumphi de Pétrarque, il offre une écriture sobre et équilibrée, enrichie d'enluminures raffinées. Trois peintures sur feuille de parchemin marquent le début des parties du livre.
En ligne depuis: 25.03.2009
Réunion de deux chansonniers italiens autonomes, le CB 131 comprend 380 poèmes de Pétrarque, d'une part, et des pièces rédigées par des poètes de la génération précédente, principalement Dante, d'autre part. Mystérieux « libro de la mia Comare » (livre de ma marraine) à la graphie archaïsante, la partie réservée à Pétrarque est augmentée ça et là de gloses singulières inconnues par ailleurs, qui témoigneraient d'une réception par un public féminin.
En ligne depuis: 20.05.2009
Les deux cartes enluminées appartenaient probablement à un atlas de cartes marines, ou atlas portulan. La première, orientée vers le nord, représente une partie des côtes de l'océan Atlantique et de la mer Méditerranée, de part et d'autre du détroit de Gibraltar, entre les îles Canaries et le nord de l'Italie. La deuxième carte, orientée vers l'ouest, donne à voir les îles de la mer Egée entre la Crête (Candia) et Thessalonique, la Grèce et l'Asie Mineure, où sont situées, de manière anachronique, Troie et Constantinople. Une échelle de latitudes sur la première carte, des échelles de distances graduées près des marges, des lignes de rhumbs et des roses des vents ornées de fleurs de lys accompagnent les toponymes du littoral en rouge et en noir perpendiculairement aux côtes. Leur tracé, très stylisé, accentue les caps et les estuaires et le cartographe a également représenté certains fleuves, mais sans grande précision. A l'intérieur des terres, et localisées de manière assez floue, figurent des vignettes urbaines avec des pavillons armoriés, des montagnes et des arbres. En mer, quelques navires et un animal marin apparaissent sur les deux cartes. Les noms des régions sont inscrits sur des banderoles, ou indiqués en caractères plus grands. Le style particulier du dessin des villes et des décors et la graphie renvoient à la production de Giovanni Battista Cavallini, ou de son successeur Pietro Cavallini, actifs à Livourne entre 1636 et 1688.
En ligne depuis: 12.12.2019
Le manuscrit contient la traduction française de l'oeuvre de Diego de San Pedro (1437-1498) Carcel de amor, par François Dassy, qui se base également sur la traduction italienne de Lelio Manfredi, achevée en 1513. Diego de San Pedro est un poète et narrateur espagnol de la pré-renaissance, peut-être d'origine hébraïque et converti au christianisme. Le Carcel de amor, une de ses deux nouvelles connues, est un récit sentimental centré sur le thème de la domination des passions amoureuses par la raison; il fut imprimé pour la première fois à Séville en 1492 et traduit en diverses langues. Il est illustré par 19 vignettes pour la plupart entourées par un cadre architectural et dans lesquelles les personnages sont représentés en costume d'époque. Le codex a peut-être été exécuté pour Charles III de Bourbon-Montpensier (Charles de Bourbon) – son armoirie est en effet figurée au f. 1v – entre 1521 et 1527. Avant de faire partie de la collection de Martin Bodmer, il appartenait à la famille Demidow, au comte Alexis de Golowkin et à Sir Thomas Phillipps.
En ligne depuis: 17.12.2015
Le De verborum significatu du grammairien latin Pompeius Festus est un dictionnaire de langue latine et de mythologie très précieux pour comprendre le monde romain. Conservé dans sa reliure contemporaine sur ais de bois, ce manuscrit d'origine italienne, copié sur parchemin au XVe siècle, contient de belles initiales d'or sur fond bleu et rouge. Des citations ont été ajoutées dans les marges afin d'illustrer certains mots du texte. Les derniers feuillets sont occupés par des extraits d'auteurs grecs et latins.
En ligne depuis: 02.06.2010
Michel-Ange (1475-1564) adressa ce sonnet et son texte de dédicace à l'une de ses proches amies, la poétesse Vittoria Colonna (1492-1547), marquise de Pescara. Souvent économe dans l'usage du papier, le peintre consacra une belle et large feuille in-folio, pliée en deux et contrecollée (pour créer plus d'épaisseur), afin d'y apposer ces quelques lignes. Adoptant une écriture humanistique proche de la calligraphie, il prit également un soin tout particulier de la mise en page, avec des sauts et retraits de ligne soulignant l'architecture habituelle du sonetto. Le ton est des plus respectueux : Michel-Ange salue certes une amie, mais aussi une grande dame, qui vient de lui faire un don précieux. Ce cadeau, qui devait mener son destinataire « in paradiso », était sans aucun doute un manuscrit des Sonetti spirituali de la poétesse (qui se montrait en général très discrète et ne montrait que fort peu ses vers).
En ligne depuis: 17.12.2015
Provenant du célèbre « Code Gonzague » (conservé à la Biblioteca Ariostea de Ferrare), cette « paperolle » est un manuscrit de travail, pour un passage ajouté au grand poème du Tasse achevé l'année précédente. Ayant soumis son manuscrit original à plusieurs humanistes et lettrés de haut vol, le poète tint compte de certaines de ces critiques ou conseils, en révisant ses vers durant l'été 1576. Certaines strophes furent profondément retouchées, voire complétement réécrites. La strophe 42 fut l'une des plus retravaillées, à tel point que le Tasse dut coller dans le manuscrit cette petite bande de papier contenant la version définitive du texte. Le texte en lui-même décrit l'attitude et les pensées de la princesse musulmane Armide, qui s'apprête à haranguer le calife et ses armées pour les inciter à combattre à mort les croisés et la venger ainsi du héros chrétien Renaud qui l'a abandonnée.
En ligne depuis: 22.06.2017
Dans ce manuscrit sur papier du milieu du XVe s. à Bellinzone, ont été transcrits une série de décrets émanant du pouvoir des Visconti entre 1352 et 1443 et adressés aux autorités de la cité. Dans les pages restées vierges à la fin du texte ont été copiées des lettres d'exemption pour des gens de la vallée Mesolcina en 1498-1499. Le codex appartient alors à la famille Varone, puis fut acquis en 1537 et restauré par le notaire de Bellinzone Giovanni Giacomo Rusca. Il parvint en 1787 à la Bibliothèque de l'Abbaye d'Einsiedeln, après que Carlo Bernardino Zacconi en ait fait don au XVIIe s. à la Bibliothèque des Jésuites de Bellinzone, qui, par la suite, a été relevée par les Bénédictins.
En ligne depuis: 20.12.2012
Le De Divina Proportione est un traité de mathématiques du frère franciscain Luca Pacioli (1445-1517). Le texte écrit en italien est suivi de 60 polyèdres, dessinés pleins ou évidés, d'influence léonardesque. Des trois copies écrites du vivant de l'auteur, il n'en reste que deux. Celle conservée à la Bibliothèque de Genève est l'exemplaire d'apparat du duc de Milan, Ludovico Sforza, dont les armes et la devise ornent le manuscrit (fol. Ir et LXIIv).
En ligne depuis: 27.02.2019
Ce manuscrit contient un recueil de 46 sonnets commentés et organisés en bref ‘canzoniere'. Il est attribué au mystérieux poète d'origine napolitaine Gironimo Del Riccio, à propos duquel nous manque toute information. Il fut vraisemblablement offert au Roi de France Henri III à l'occasion de ses noces avec Louise de Lorraine-Vaudémont et, comme l'indiquent les armoiries présentes sur la reliure, entra dans la bibliothèque royale.
En ligne depuis: 08.10.2020
Manuscrit composite contenant : 1. recueil autographe du poète florentin Gabriele Simeoni (Florence, 1509 – Lyon 1577?), dédié à Cosimo de' Medici, Grand-Duc de Toscane, composé de poésies en langue italienne et en latin, illustré de la main de l'auteur ; 2. recueil partiellement autographe de Giovan Battista Strozzi (1489-1538), contenant ses madrigaux, ainsi que des compositions de Leonardo Giustiniani (1388-1446) et de Anton Francesco Grazzini (1505-1584).
En ligne depuis: 12.12.2019
Le De vita solitaria est l'une des œuvres latines du grand poète italien Francesco Petrarca (1304-1374) qui le rédigea en 1346, le remaniant plusieurs fois au cours des années suivantes. Dans les deux livres qui le composent c'est la vie retirée et solitaire passée à l'étude et à la méditation qui se trouve louée. Ce manuscrit en papier révèle une certaine élégance aussi bien dans la mise en page que dans la présence de deux initiales réalisées avec de l'or (p. 7, 103). Sa provenance est inconnue, mais avant d'être acheté en 1892 par la bibliothèque, ce codex fut en possession de chanoines de Lausanne et d'une famille de notaires de Muraz (Valais). La couverture était constituée à l'origine d'une série de fragments en papier du XIVe siècle assemblés en nombreuses couches, qui ont été détachés et restaurés. Certains de ces fragments sont des privilèges papaux adressés à des membres de différents diocèses français, d'autres sont en italien de la région toscane, et un en hébreu.
En ligne depuis: 10.12.2020
Obituaire de la paroisse de S. Siro de Mairengo (Tessin), écrit par le prêtre Ambrogio Rossi de Chironico, recopiant un obituaire plus ancien, probablement abîmé ou dont les pages étaient déjà entièrement utilisées. Dans le calendrier, de type ambrosien, sont inscrites les fondations pour les messes annuelles, les anniversaires ou les solennités, les indulgences et les mentions de voeux pour la paroisse et pour toute la vallée. Le 28 décembre, jour des Saints Innocents, a été enregistrée la commémoration de la bataille des Sassi Grossi de Giornico (1479).
En ligne depuis: 23.06.2016
Petit livre de dévotion du XVe siècle constitué de 27 feuillets. Il contient les textes pour la liturgie des heures. A ceux-ci s'ajoutent les litanies pour tous les saints, intitulées « Letania in der Vasten », dans lesquelles est dressée la liste de près de cent saints. Suivent d'autres intercessions pour les pauvres, les prisonniers, les malades, les pèlerins, les morts. A la fin, se trouvent des louanges et des prières de supplication ainsi qu'une prière pour l'adoration de la sainte Croix.
En ligne depuis: 22.06.2017
Le manuscrit comprend deux grimoires, le Dragon rouge (p. 4-100) et la Poule noire (p. 101-108), qui ont été copiés en 1846, d'après une version originale de 1521. Le Dragon rouge « ou l'art de commander les esprits célestes, aériens, terrestres et infernaux » (p. 2) est une compilation de textes rédigés en français, italien et latin. Quant à la Poule noire, il s'agit d'un rituel pour commander aux esprits. Quelques dessins maladroits émaillent l'ouvrage et représentent par exemple le diable (p. 33, 55), ou des schémas cabalistiques (p. 19, 54).
En ligne depuis: 04.10.2018
Obituaire de la paroisse de SS. Pietro e Paolo de Quinto (Tessin), écrit par le prêtre Ambrogio Rossi de Chironico, recopiant un obituaire plus ancien, probablement abîmé ou dont les pages étaient déjà entièrement utilisées. Dans le calendrier, de type ambrosien, sont inscrites les fondations pour les messes annuelles, les anniversaires ou les solennités, les indulgences et les mentions de voeux pour la paroisse et pour toute la vallée. Le 28 décembre, jour des Saints Innocents, a été enregistrée la commémoration de la bataille des Sassi Grossi de Giornico (1479).
En ligne depuis: 23.06.2016
Ce manuscrit sur papier relié en parchemin fait partie du genre littéraire des « libri di ricordanze », très répandu parmi les marchands florentins. Dans le cas de ce « libro di ricordanze » du grand duc de Toscane, il s'agit probablement d'annotations (et de copies) d'un certain Roberto di Pandolfo Pandolfini, à propos de l'administration des mines de fer de l'île d'Elbe. Figurent aussi des listes dans lesquelles sont probablement consignés les prix du fer. – De vastes gisements de fer ont été découverts sur l'île d'Elbe, dont le minerai se caractérisait par une forte concentration en fer ; les exportations étaient destinées à l'Italie centrale. – A la fin des annotations proprement dites sont encollés huit encarts de petit format (pp. 52a-d, pp. 54a-d, pp. 56a-b, p. 59, p. 61, pp. 62a-b, p. 65, p. 67) et à la suite de nombreuses feuilles blanches (pp. 68-288), dont se compose de fait la plus grande partie du volume. – Le manuscrit a été acquis en 1957 à Florence.
En ligne depuis: 08.10.2015
Dans ce manuscrit, magnifiquement illustré et inhabituel par son contenu, l'architecte et urbaniste italien Giuseppe Valadier (1762-1839) décrit, à l'aide de 14 dessins à la plume aquarellés, la fonte de la Campanone, la plus grande cloche du dôme de Saint-Pierre. La charge de fondre la cloche avait été confiée par le Vatican à la fonderie de son père Luigi Valadier, qui mourut en 1785 durant le travail. Le fils Giuseppe achève la tâche et réalise le manuscrit en 1786, dans lequel à chaque dessin correspond une explication sous forme de légende. Pour commencer, Valadier représente le bâtiment de la fonderie (2v-7r), puis, avec une richesse de détails quasi photographiques et des couleurs vives, le processus de fabrication de la cloche, à l'aide de la technique de la fausse cloche et de la fonte du bronze (8v-21r). A la fin, la cloche terminée (22v-23r) fut transportée sur une luge en bois à travers les rues de Rome (24v-25r) afin d'être bénie par le pape Pie VI (26v-27r). Le manuscrit a été acquis en 1948 à Berne.
En ligne depuis: 08.10.2015
Le manuscrit de l'architecte et urbaniste italien Giuseppe Valadier (1762-1839) illustre d'une façon très vivante divers aspects de l'architecture et de la technique. Il se compose de 127 planches de dessins à la plume peints de couleurs vives (tav. CI jusqu'à tav. CCXXXV, plusieurs planches manquent), réalisés en 1828. Les planches sont regroupées, tantôt selon les thèmes par type de matériau (par ex. le bois (fol. 1r-8r), le fer (fol. 9r-24r), le cuivre (fol. 25r-31r), le bronze (fol. 32r-58r)), tantôt selon les techniques de construction (par ex. construction de murs, fol. 103r-117r). Les dessins servirent de modèle pour une partie des planches, au total 320, présentées dans les deux volumes de planches de l'oeuvre de Valadier „L'architettura pratica dettata nella scuola e cattedra dell'insigne Accademia di San Luca“, imprimée à Rome entre 1828-33 et basée sur les leçons qu'il donnait auprès de l'Accademia di S. Luca à Rome. La numérotation des planches dans le manuscrit correspond à celle de l'oeuvre imprimée. – Le manuscrit a été acquis en 1956 en Italie.
En ligne depuis: 08.10.2015
Le manuscrit, réalisé vers 1700, mentionne dans le titre l'empereur Leopold (Ier, régnant de 1658 à 1705). L'identité de Giovanni Battista Coene de Passau, qui se présente comme l'auteur, reste obscure et nous ne possédons aucune autre information sur son compte. Les noms des métaux et des autres matériaux, avec lesquels Coene a réalisé ses expériences, ne sont pas écrits en toutes lettres dans le texte mais désignés à travers leurs symboles alchimiques (signes des planètes etc.) Etant donné que ceux-ci se rencontrent en grand nombre, le texte n'est pas facilement lisible et compréhensible. Le rapport étroit du manuscrit avec l'alchimie est également attesté par le fait que Coene se réfère à Paracelse (1493/94-1541), par ex. dans le dernier bref chapitre intitulé « Che cosa il Balsamo Samech de Paracelse » (pp. 101-102). En outre, Coene nomme le « Testamentum » (pp. 99-100), dont il indique encore comme auteur Raymond Lulle (1232/33-1315/16), mais qui aujourd'hui est considéré comme un écrit du pseudo-Lulle. – A l'intérieur du chapitre, les différents paragraphes sont numérotés, tandis que dans le dernier quart du manuscrit cette numérotation semble avoir été ajoutée dans un second temps (pp. 81-102). A la fin du manuscrit, la numérotation des pages est erronée (au lieu des pp. 70 et suivantes, il faut lire pp. 97 et suivantes). – Le manuscrit a été acquis en 1952 en Italie.
En ligne depuis: 08.10.2015
Recueil de chants de l'organiste de l'Abbaye de Saint-Gall Fridolin Sicher, contenant 49 chants entre trois et cinq voix, en notation mesurée du XVIe siècle, sans les paroles. Parmi les compositeurs figurent entre autres Alexander Agricola, Loyset Compère, Josquin Desprez et Jacob Obrecht. Dans quelques pièces les noms des compositeurs sont indiqués ainsi que le début des paroles (en français, italien, flamand et latin). En règle générale, chaque pièce remplit une double page, plus rarement toutes les voix (trois ou quatre) sont disposées sur une seule page.
En ligne depuis: 23.09.2014
Livre de chants de l'humaniste glaronnais Aegidius Tschudi (1505-1572) du milieu du XVIe siècle. Ce volume contient 215 phrases musicales en notation mesurée de compositeurs contemporains, surtout francophones, néerlandais et allemands, comme Josquin Desprez, Adrian Willaert, Jacob Obrecht, Heinrich Isaac ou Ludwig Senfl. Sur la page de gauche se trouve la partition du soprano, sur la droite celle de l'alto.
En ligne depuis: 09.12.2008
Tablature d'orgue de Fridolin Sicher (1490-1546), organiste de la cathédrale et calligraphe. D'abord élève de l'organiste de Constance, Hans Buchner rassembla, depuis 1512, 176 pièces de 94 compositeurs (notamment Paul Hofhaimer, Hans Buchner, Jacob Obrecht, Josquin Desprez, Matthaeus Pipelaere). Les deux tiers sont des oeuvres vocales religieuses, le reste provient de chansons populaires. La voix supérieure est notée en notation mesurée sur une portée à cinq lignes, les autres voix par des lettres et des signes rythmiques. Certaines de ces compositions ne sont conservées que dans ce livre d'orgue.
En ligne depuis: 09.12.2008
Ce martirologio-inventario (obituaire suivi d'un inventaire) de l'église de S. Stefano de Torre dans la vallée de Blenio au Tessin a été composé en 1568, à la demande des vicini (communiers) de Torre et Grumo, pour remplacer l'ancien exemplaire. Il contient la liste des annuali, c'est-à-dire des célébrations annuelles de l'anniversaire de la mort des défunts de l'église, l'inventaire des biens mobiliers et immobiliers de l'église, de la monacharia et de la luminaria, c'est-à-dire du nécessaire pour entretenir l'illumination de l'église. Au début du volume, se trouve un dessin à l'aquarelle représentant le patron de l'église, saint Etienne.
En ligne depuis: 13.12.2013
Ce martirologio-inventario (obituaire suivi d'un inventaire) de l'église de S. Stefano de Torre dans la vallée de Blenio au Tessin a été composé en 1639, à la demande des vicini (communiers) de Torre et Grumo, pour remplacer l'exemplaire de 1569, qui n'était plus à jour. Il contient une description de l'ancienne église de S. Stefano avant sa réfection à l'époque baroque, l'inventaire du mobilier, des ornements liturgiques et des pièces d'orfèvrerie de l'église, la liste des annuali, c'est-à-dire des célébrations annuelles de l'anniversaire de la mort des défunts de l'église, et des revenus de l'église. Au début du volume, se trouve un dessin, en partie doré, qui représente le patron de l'église, saint Etienne.
En ligne depuis: 13.12.2013
Le manuscrit en papier – un Liber Amicorum pour Ladislaus von Törring – contient 49 représentations de costumes et quatre d'armes héraldiques : toutes sont des aquarelles de bonne qualité, probablement dues à une seule main. Les costumes montrent principalement des personnes de haut rang, venant surtout de France (Paris), d'Espagne et de Vénétie. Sont également figurés des moyens de transport contemporains comme des bateaux et des chariots. Certaines personnes représentées sont identifiées par des légendes en français et en italien. Des aphorismes et des dédicaces, la plupart en latin, sont ajoutés sur sept pages. Le dédicataire est Ladislaus von Törring (1566-1638), baron de Stein et Pertenstein, recteur de l'Université d'Ingolstadt, parent de la famille royale bavaroise.
En ligne depuis: 19.03.2020
Ce recueil de 11 documents en italien concernant la condamnation et l'autodafé du Talmud est en lien avec l'une des périodes les plus sombres de l'histoire du livre hébraïque. Ce recueil constitue un compte-rendu plus ou moins chronologique des événements et faisait probablement partie du dossier d'un inquisiteur vénitien. Il reproduit une liste (regesta) de six brefs pontificaux de 1518 à 1537, dans lesquels les papes Léon X, Clément VII, et Paul III accordent à Daniel Bomberg l'autorisation d'imprimer des livres juifs à Venise. Il comprend également d'autres documents : instructions pour la recherche de contenu hérétique dans les livres hébraïques par des juifs convertis, copies d'importants décrets pontificaux et rapports sur les événements survenus à Rome et à Venise.
En ligne depuis: 22.03.2017